vendredi 29 juin 2012

Les requêtes Google, ou "mes lecteurs sont des malades mentaux"


Depuis que j'ai Google Analytics je m'amuse bien en regardant les requêtes qui font que les gens atterrissent sur mon blog.

Des fois, c'est compréhensible. Comme les 800 personnes qui sont arrivées en tapant "vert anis", "Nokia 3310", "princesse tam-tam", ou "Tintin au Congo".

Des fois, c'est plus difficile à comprendre.

C'est pour ça que je t'ai concocté un petit florilège des requêtes les plus rigolotes.


Catégorie "mais qui peut bien taper ce genre de trucs sur Google?"

"Collants sous mon jean"

"couteau sous la gorge dessin animé"

Plein de gens qui auraient mieux fait d'aller sur Doctissimo :











(D'ailleurs je comprends pas la dernière requête :  est-ce que tu cherches de l'homéopathie pour te débarrasser de ton addiction au sucre, ou est-ce que tu es addict au sucre qu'il y a dans l'homéopathie? Nan parce que c'est traître, les granules.)

"bavière raciste"

"bébé crane pointu"


"camp naturiste pyjama" (j'y suis jamais allée, mais je pense pas que le but, ce soit de mettre des pyjamas)

"coeur brisé emo gif"

"dans mon monde a moi ya que des poney couverture"

"déco lampe planche ophtalmo"

"dicaprio titanic trop beau !!" (Bonjour, j'ai 12 ans en 1998)

"elephant mettre sa tete maternelle" (QUOI?)

"fille fashion triste"

Le gang des SM du Flamby :



"givre mage"

"hamster disséquer"

"jeux admirateur secret les numeros"

"la chose la plus belle dans le sordide image"

"la pétasse du boss"




"le parfum tocard"

"maquillage draco malfoy"

"moi en fourrure"

"mon entorse genou"

" ne pas utiliser de chaise comme escabeau danger"

" petit bonhomme emo pour fond d'ecran qui bouge"

 "poupee grosse tete"

" super funny psycho kitten pictures"

"t'es une grosse truffe"

"tatouage bonnie and clyde"


"un collier plus vrai que nature normal il est tatoué"

 "wallpaper fille violon les yeux bandés"

"toutes petites bêtes intelligentes"

"abandonner + funny"
 
"ch les folders aldi des mois de mars et avril 2012"

 " camion pardon jesus je suis gay"

"de mouche léthargique"

"en pyjama en mode combat"

"gros batard" (clair, concis, tout y est)


Catégorie "questions étranges" :

"caca dauphin couleur" (SÉRIEUSEMENT?)

"apprendre le gotique"

" pourquoi,represente t on toujours quelqu'un qui se coupe les veines dans une baignoire?" (en fait c'est une super bonne question, maintenant je me la pose aussi)

" princesse de clèves, histoire vrai?"

"serpent geant mange personne!"

 "sirop pour halluciner codéine"

" c'est quoi "le marketing de la mort""

" comment décrire le nokia 3310, en 1 seul mot !"





"tu peux venir chez moi ce soir exorciste"

"traiter les gens qui ne sont pas portugais"



Les requêtes que j'ai trouvées rigolotes :

"saint valentin fête des crétins"

"la saint valentin ça sert à rien"

"je vais couper les ailes à un ballon d'essai" (ha, y'a encore des gens qui galèrent sur les archives des concours d'entrée à l'ITIRI, je vois.)

"qu'est-ce qu'une méduse recouverte de chocolat" (la vache, y'a plus d'une personne sur la planète qui connaît cette blague?

"bouc pointu de christophe maé"


"comment se faire un carre plongeant seule" (oui, j'aurais dû faire ça au lieu d'aller chez Tchip)

"chant oiseau tui tui tui croi"

"il fibrille docteur carter" (celle-ci je crois que c'est ma préférée)


La catégorie "quelle précision" :

"iliade achille ulysse menelas agamemnon vase grec"

"méga schéma d'écluse"

"fillette debout bottines années 30"

"mona lisa boxe et entrain de fume"

"bonnie and clyde tablature"

"certitude solitude tablature" (c'est le même que pour Bonnie and Clyde, tu penses?)

"gris taupe sud est"

"haribo dans les années 90"



La catégorie "fantasmes bizarres" :

"homme noir chauve gros"

"hommes en collants"

"milka porno"

"nicki larson porno dessin"

"panda fesse"

"tintin et une fille à poil"

"etudiante sans culotte alsace"


"à poil église"

"femme zombie nue"

"les culottes de charlotte meme genre"

"poils sur le gros orteil femme"

"porno femme es chouvelle" (Eh Chouvelle, moi je serais toi je m'inquiéterais)

"scout naturiste skyblog"

"daddy inceste russe"

" mec à poil attraction marrant"

"putes turque strasbourg sexy"

" pornos elle se fait prendre par des champignons dans la foret" (des CHAMPIGNONS?)



La catégorie "petites annonces":

"je cherche numero de femme itiri de connaissance"

"cherche buffet 2 corps à tambours"


La catégorie "j'aime tes références" :

"meuporg"

"i do not have chubby ankles"

"et j'sens plus mes orteils et personne pour faire un calin"


Bonus : l'orthographe, c'est facile! :

"des choses dégoutent"

"phrases avec et dedans"

" poéme de maman tous se que t'a fait poure moi"

" truc qui fou peur"

"gragon bollz de tout des couler"
  
"les frai personage du titanic" (ah ben oui, ils étaient dans de l'eau à -10, sûr qu'ils étaient frais)

" ge sui s alce a lafoire"

La catégorie "confessions intimes" :


"j'ai abandonné mon chat"


"j'ai failli m'évanouir en me mouchant"


"je tousse après avoir rigolé"


"ma copine a raté son bac"


"poil sur le haut du bras que faire"


"temperature corporelle jamais a 37 pile"


"j'ai menti lettre motivation anglais"


"ma patronne a le feu au cul"


"retrouvé ma chaussure poubelle"




Et enfin, la catégorie "J'ai dû faire un screen pour ces requêtes parce que sinon personne n'aurait cru que c'est vrai"





Ces gens sont fous.

mercredi 27 juin 2012

Desperate Housewives ou l'amour vache

(Ces femmes ont la quarantaine, ou "Le plastique c'est fantastique".)


L'autre jour, j'ai regardé le tout dernier épisode de Desperate Housewives.

Et je me suis dit : j'ai gâché 1440 heures de ma vie à regarder cette daube.

Donc forcément, je me suis demandée pourquoi. Pourquoi? Pourquoi, alors que je trouve cette série parfaitement pourrie depuis des années, j'ai continué à la regarder pendant HUIT ANS, sans louper un seul des 180 épisodes?

(Même si, bon, vers la fin, je regardais plus vraiment. Je laissais tourner l'épisode pendant que je faisais la cuisine, le ménage, ou les sudokus du Monde, et de temps en temps je levais la tête et je criais "Mais on s'en branle de ta vie Lynette!")

Alors, pourquoi? Qu'est-ce qui m'a poussé à regarder cette série jusqu'au bout, quand à chaque épisode j'étais un peu plus énervée contre les scénaristes, les actrices, les producteurs, et surtout contre moi-même pour être toujours en train de regarder cette série qui m'énerve? (C'est un cercle vicieux.)

D'ailleurs, pourquoi j'ai commencé à la regarder, cette série, d'abord?

Quand on a commencé à en parler en France, c'était en 2005, j'avais seize ans. Pourquoi est-ce que j'ai eu envie de regarder une série parlant de femmes au foyer dans des ghettos de riches en Californie?

(Oui, j'imagine que c'est en Californie, vu que les arbres sont verts toute l'année et que tout le monde se balade toujours en T-Shirt (sauf les gens tristes, c'est très important. Les gens tristes doivent mettre des manches longues et des gilets à mailles, pour qu'on puisse bien identifier leur tristesse. Tant pis s'ils transpirent, ils avaient qu'à être meilleurs acteurs et on n'en serait pas là))

("Oh je suis Gaby, je suis jolie même quand je pleure". Connasse.)

Et là, j'ai commencé à me rappeler des premiers épisodes. Et en fait, si j'ai commencé à regarder cette série, c'est parce que, au début, elle était bien!

Oui, OK, y'avait déjà des trucs très téléphonés (la mère junkie qui vend son bébé et renvient ensuite quand elle est sobre pour le reprendre, j'avais encore jamais vu ça nulle part, dis donc), mais tout de même, le niveau général de la première saison est bon. Les actrices se sont pas fait encore immerger dans du Botox, donc elles sont encore capables d'avoir des expressions faciales.

(oui, Susan, c'est à toi que je parle. Sérieusement, regarde-toi dans un miroir, tu fais presque aussi peur que Courteney Cox).

 (Je... ne peux pas... sourire.... trop...tirée...)

Les histoires sont pas trop tirées par les cheveux (à part l'histoire de Mary Alice et Paul et de la mère junkie sus-mentionnée qu'on tue et qu'on enterre au fond de la piscine). Mais dans l'ensemble, ça reste crédible. Et, surtout, c'était la première série à écailler le vernis des parfaits banlieusards, avec leurs jardins impeccables et leurs rallyes républicains. Le père de famille qui aime le SM, la femme-trophée qui trompe son mari sans aucun scrupule... C'était finalement assez subversif, comme image.

Seulement, à partir de la saison 2, c'est devenu du n'imp.

Le problème, c'est que quand une série qu'on aime devient du n'imp, on ne s'en aperçoit souvent pas tout de suite.

Déjà parce qu'on est subjectif, vu qu'on aime la série, on est attaché aux personnages, on a envie de voir ce qu'il leur arrive même si on admet que la série "s'est un peu essoufflée", euphémisme s'il en est, parce que si on voulait ouvrir les yeux, on se rendrait compte que ça pue déjà le pourri. (J'en suis à ce stade avec How I Met Your Mother, en ce moment).

Aussi, et souvent, on ne se rend pas compte du n'imp parce qu'il s'installe par petites touches, et que le décalage normal/what the fuck se fait de manière relativement subtile, sur une ou deux saisons.

(A l'exception de Heroes, qui est parti en totale roue libre de manière complètement anarchique. "Alors là on dirait que le sang de Claire peut guérir tout le monde, même les gens morts! Fuck les huit millions de contradictions scientifiques qui s'élèvent à l'écoute de cet énoncé!")

(Et je ne parle pas du côté "sang magique". Même en admettant cette histoire, et en admettant que Claire est de type O négatif, ça reste complètement ridicule.)

Ce moment où on commence à voir le n'imp, tu le connais. C'est le moment où tu vois que ça commence à partir en couille et que ça devient trop gros pour pouvoir l'ignorer. Alors, comme à la fin d'une relation amoureuse, tu t'accroches. Tu fermes les yeux sur les plus grosses ficelles scénaristiques, tu trouves des excuses ("Mais le scénariste a peut-être du mal à dormir ces derniers temps, et puis c'est la crise, c'est facile pour personne"), et tu t'accroches avec l'énergie du désespoir à chaque épisode un peu moins médiocre que les autres.

("Je trouve que ce dernier épisode a vraiment relevé le niveau de la saison!" Ca te dit quelque chose? Ouais, bienvenue au club.)

En fait, tu sais déjà que c'est foutu, mais tu veux encore te battre, tu veux encore y croire. ("Cette saison était vraiment pas terrible, mais je suis sûre que la prochaine sera mieux!" Oh, pauvre enfant.)

Bon, faut dire aussi que les scénaristes ne nous rendent pas la rupture plus facile. Ils concentrent les dernières miettes d'idées qu'ils ont pour le dernier épisode de la saison, ils te façonnent des intrigues impossibles mais qui mettent les héros en danger alors tu DOIS savoir la suite....

C'est comme ça que je me suis retrouvée à regarder huit saisons de Desperate Housewives, alors que j'avais commencé à plus aimer ça à la troisième. Ces putains de cliffhangers de fin de saison m'ont forcé à recommencer à chaque septembre en essayant vainement d'expliquer à un Flaxou hilare :

- Nan mais je regarde juste le premier épisode pour savoir si la tornade a tué les enfants de Lynette. Ensuite j'arrête, hein.

C'est pathétique. J'avais l'impression d'être une de ces filles qui sort avec un connard et qui essaye de justifier à ses copines pourquoi elle ne le quitte pas, et qui se rend compte que toutes les raisons qu'elle donne sont pourries ("Mais si je le quitte, peut-être que je trouverai personne d'autre", "Mais si je le quitte, ça va scinder en deux notre groupe d'amis", "Mais il ronfle pas, c'est quand même difficile à trouver un mec qui ronfle pas, hein") mais, quand  même, elle le quitte pas.

Et là, tu te dis :

- Nan mais t'exagères hein, c'est pas si mauvais, Desperate Housewives, faut pas déconner.

Et là, je rigole! Mais c'est ce qu'ils essayent de te faire croire, jeune ingénue! (Oui, je mets du féminin, parce que les seuls mecs que je connais qui regardent Desperate Housewives, c'est sous la torture.) C'est comme les hommes politiques ! Ils font tellement de trucs en une seule saison que t'en oublies la moitié, et ça passe!

Petit flash-back des moments les plus What the Fuck de Desperate Housewives :

(ATTENTION : Si tu n'as pas regardé la série dans son intégralité, y'a plein de spoilers ci-dessous. Et des gros.)

Saison 2 : Tu te souviens des Applewhite? Les voisins black (oui, les seuls de la série) dont c'était le tour d'emménager avec un lourd secret? Ils avaient un fils handicapé mental qui avait tué une fille sans faire exprès, et au lieu d'aller se rendre à la police et de le faire interner quelques années dans un hôpital psychiatrique (parce que, non, on n'envoie pas en prison des gens handicapés pour un crime qu'ils n'ont pas eu conscience de commettre, c'est quand même assez logique), ils l'ENCHAINENT DANS UNE CAVE parce que "mon bébé est trop fragile pour l'hôpital psychiatrique, ça le détruirait".  

Ah oui, dis donc, c'est vachement mieux pour lui de se faire séquestrer dans une cave par sa propre famille, ça va pas du tout lui laisser des séquelles, dis donc. 

Toujours saison 2 : Tu te souviens que Carlos avait trompé Gaby avec la chinoise qu'ils avaient sauvés de chez leur voisine qui faisait de l'esclavage dans sa cave (encore une cave!) et qu'ils avaient payé pour être la mère porteuse de leur bébé? (et accessoirement leur bonne à tout faire, ce qui la changeait pas vraiment de la cave de la voisine). Eh ben, apparemment, les scénaristes non plus ne s'en souviennent pas, vu que, par la suite, Carlos fait référence à la tromperie de Gaby moult et moult fois, mais qu'il ne lui vient jamais à l'idée de cette dernière de rétorquer "Eh tu m'as trompée aussi, connard, fais pas ta figure christique".

Saison 3 : Tu te souviens que Orson a renversé Mike avec sa voiture et l'a plongé dans le coma pendant 6 mois? Ben, apparemment, Mike non plus (bien que Orson lui ait tout avoué), puisqu'ensuite, ils sont potes jusqu'à la fin de la série, et sont même dans un groupe de rock ensemble!

- Super, ton riff de guitare, Mike! Je suis content de voir que tu n'as pas trop de séquelles de la fois où je t'ai volontairement roulé dessus avec ma voiture dans le but de te tuer!
- Ha ha, mais c'est oublié tout ça, mon vieux Orson! Hu hu. T'as compris? Oublié? Parce que j'étais amnésique pendant une saison après mon coma?
- Ha ce Mike, quel blagueur!
- Tiens, prends donc une bière, on va regarder le match de foot.

Et alors, la saison 4, mais c'est un régal, mes petits amis, parce que c'est l'année maudite de la grève des scénaristes (souviens-toi, ça a mené à des épisodes merdiques même dans les bonnes séries), ce qui mène à la saison la plus n'imp de toute l'histoire des séries télévisées au monde. (Non, je n'exagère pas, je pense vraiment qu'ils ont fait écrire le scénario des derniers épisodes à des singes en moufles. Ou à Stephenie Meyer.)

On a donc une tornade qui s'abat sur Wisteria Lane et tue Victor, le mari de Gaby.

(Au passage, la tornade en profite pour rendre Carlos aveugle (pathos gratuit! Prenez-en des pleines poignées!) Ils ont d'ailleurs fait exactement le même coup plus tard, dans la série, pendant l'accident d'avion où Orson est paralysé. Par contre, comme deux handicapés dans une série ça fait beaucoup trop, Carlos retrouve la vue miraculeusement, parce que les docteurs disent "Votre cécité est due à un caillot dans votre cerveau, on peut l'enlever et vous retrouverez la vue en 24 heures". Ah ouais, et il vous a fallu sept ans pour capter ça? Vous êtes doués dis donc).

On en profite donc pour refaire une énième fois le coup du "personnage encombrant dont on ne sait pas comment se débarrasser, tiens si on le tuait dans un accident" : c'est super pratique !  

C'est comme ça qu'ils ont déjà tué l'ex-femme d'Orson (tombée du toit) et la mère de Kayla, la fille illégitime de Tom (fusillée dans un supermarché pendant une prise d'otages). C'est aussi comme ça qu'ils vont tuer Karl, l'ex-mari de Susan (l'accident d'avion, quoi. Sérieusement, cette rue, c'est le Triangle des Bermudes) et Edie qui se fait électrocuter après un accident de voiture. Dis donc, ils sont maladroits, les gens, dans ce quartier, c'est pas possible.

Au fait, tu te souviens de Kayla, la fille illégitime de Tom, qui était un mini-génie du mal? Ben les scénaristes non plus : elle est emmenée chez ses grands-parents et Tom ne la voit plus jamais. Euh, excuse-moi, c'est pas un peu violent comme réaction? C'est ta fille, quand même!

- Papa, je sais que j'ai raconté à la police que j'étais battue, mais c'était seulement pour attirer l'attention sur le fait que ta femme me déteste ouvertement et me traite comme une merde depuis que je suis arrivée chez vous.
- Non, je pense que c'est toi la psychopathe même si tu as dix ans et demi. Je vais écouter les conseils de ma femme et t'écarter de ma vie à jamais.

Et puis, surtout, il y a le lourd secret de Katherine, qui est révélé à la fin de la saison 4 (heureusement raccourcie, mais apparemment pas suffisamment), et j'ai carrément ri en regardant ce truc tellement ça n'avait aucun sens :

Alors Katherine habitait à Wisteria Lane, mais elle est partie précipitamment une nuit et n'a plus donné signe de vie pendant 10 ans. Elle revient avec un nouveau mari et sa fille ado, et c'est le moment où il y a des doutes et des suspicions et où les Desperate Housewives rentrent dans sa maison et fouillent ses affaires pour connaître ses secrets avant de les raconter à tout le monde, parce que ça a l'air d'être une attitude normale dans ce quartier de malades mentaux.  

Et là, Katherine raconte ce qui a précipité son départ : attention, c'est du lourd.

Donc son ex-mari la battait et elle s'est enfuie à Wisteria Lane pour se cacher de lui, mais il a retrouvé leur trace et offre une poupée à sa fille. Katherine est énervée, elle cache la poupée. La gamine veut la retrouver, une armoire lui tombe dessus, elle meurt. Et là, au lieu d'appeler les secours, elle va ENTERRER SA FILLE DANS LA FORET comme un chien. Pourquoi? Parce que sinon, l'ex-mari pourrait l'attaquer en justice en disant que c'est une mauvaise mère. (Et alors? Ça va faire quoi? De toute façon elle est morte.)

Et là, Katherine va dans un orphelinat en Roumanie et adopte une orpheline Roumaine qui ressemble à sa fille morte comme deux gouttes d'eau.

QUOI??? MAIS QUOI??!

 (La réaction de la terre entière à ce scénario)

Alors d'abord, il faudra qu'on m'explique comment elle a trouvé l'orpheline qui ressemble à sa fille morte. Est-ce qu'elle a passé une petite annonce dans les journaux "cherche orpheline qui ressemble trait pour trait à la fille que j'ai enterré dans la forêt"? Est-ce qu'il existe un réseau d'orphelinats qui trouvent des sosies de tous les enfants du monde au cas où ils mourraient par accident? Ou bien est-ce que c'est juste parce qu'elle s'est dit :

- Bon sang, mais c'est bien sûr! Je vais aller subitement en Roumanie et écumer tous les orphelinats pour trouver une gamine qui ressemble à la mienne.

(Et pourquoi la Roumanie, d'abord? Ça aurait pas été plus facile d'aller dans un pays en dictature, genre la Biélorussie, ou bien Cuba?)

Je passe sur le fait que l'adoption se soit apparemment faite en deux heures (on peut supposer qu'elle a acheté l'enfant, même si ça me semble un peu léger) pour arriver à la question que tout le monde se pose : Katherine a adopté une gamine de 6 ans. Comment ça se fait qu'elle n'ait aucun souvenir de sa vie en Roumanie, ou de son adoption? Et surtout, comment est-ce que Katherine a réussi à faire passer cette gamine pour sa fille auprès de ses proches, alors qu'elle ne parlait probablement pas un mot d'anglais?

- Salut Katherine! Ca fait longtemps qu'on s'est pas vues!
- Ah, salut Laura! Oui, j'étais en vacances en Europe avec ma fille, c'était génial.
- Oooh mais voilà la petite Dylan! Comment ça va?
- Jé vais bien, merci. Jé souis Dylan, ha ha. Jé nettoie votre pare-brise? Vous voulez oune rose? Un euro!
- Dis donc, elle est bizarre, ta fille, Katherine.

(Oui, ce passage aurait pu être dans la série. Ils en sont plus à un préjugé raciste près.)

Parlant de clichés, battez tambours, voici l'arrivée du premier couple gay à Wisteria Lane (mais il n'y a toujours pas de noirs depuis que les Applewhite psychopathes sont partis dans la saison 2). Là, j'avoue, y'a eu un effort, on n'a droit qu'à une moitié de cliché, puisque seul l'un des mecs du couple est une grande folle (qui aime les comédies musicales, la mode, les potins de stars, sortir en boîte, et appelle les filles "girlfriend")


(C'est un peu ce que j'ai ressenti quand on m'a présenté le personnage de Lee.)

Il y a aussi le moment où la série s'enlise dans le conservatisme le plus pesant, c.f. la grossesse non désirée de Lynette, qui va chouiner sur son sort jusqu'à plus soif, mais où on ne va jamais au grand jamais parler d'avortement, parce que, oh là là, vous êtes fous, on est des gens respectables quand même, c'est une série grand public ici.

  

 (La police des moeurs est choquée : quelqu'un a dit "contraception")

Donc au lieu de faire avorter Lynette, à la place, elle va juste rester à pleurer pendant des mois jusqu'à ce qu'un de ses jumeaux meure dans son ventre (à cause de, je te le donne dans le mille, l'accident d'avion!), et que, bizarrement, ça résolve tous ses problèmes!

- Ah, ouf, un enfant c'est bon, j'en voulais juste pas deux. Maintenant le bébé mort va rester flotter dans mon ventre jusqu'à l'accouchement, et mon nouveau-né va sortir avec un cadavre de foetus accroché à son petit corps, mais ça ne m'angoisse pas du tout, tralala la vie est belle.

En parlant de morale, notons que ça va en s'empirant au fil des saisons, puisqu'on passe d'une série qui voulait passer au vitriol l'hypocrisie ambiante des banlieues américaines à un monde de gros bisounours où tout le monde s'aime et où le voisin devient l'être ultime dans ton cœur.

- Il faut trouver un donneur pour Susan, ou elle va mourir. Je sais! On va demander à tout le quartier de se faire tester pour vois s'ils sont compatibles.

Et là, c'est le scandale.

- Christine! Tu es compatible et tu n'as rien dit?
- Oui, mais, c'est-à-dire qu'on m'a jamais vue dans la série avant. Je suis pas une amie de Susan, je suis juste quelqu'un qui vit à côté de chez elle et qui va de temps en temps sonner à sa porte pour lui demander d'arrêter d'arroser mon gazon avec son arroseur automatique. Donc je vois pas trop pourquoi j'irai risquer une invalidité grave pour le restant de ma vie pour une meuf que je connais à peine.
- Mais enfin! C'est ta VOISINE!
*honte et jugement*

Et c'est la réponse à tout, dans cette série!

- Mais enfin Bree, pourquoi veux-tu aider cette femme à dissimuler un meurtre, alors que tu pourrais aller en prison pour complicité?
- Parce que c'est mon amie. Et c'est plus que mon amie... c'est ma VOISINE.

Y'a des scènes, je te jure, je m'attendais à voir cette communauté de cinglés allumer les torches et brandir des fourches.

- Tu n'es plus la bienvenue dans ce quartier, Edie.
- Mais je... je suis l'élément comique de la série!
- Plus maintenant, Edie. On a toutes autant de Botox sur la tronche que toi, maintenant. Tu ne nous es plus d'aucune utilité.
- Mais... je pensais qu'on était amies! Je suis juste sortie avec Mike et j'ai failli faire un enfant avec Carlos, je vois pas pourquoi vous me détestez!
- Tu n'es pas une bonne VOISINE.


(règlement de comptes à OK Corral)

Et donc Edie quitte le quartier parce que les grosses psychopathes de Wisteria Lane lui servent une bonne vieille séance d'intimidation digne de la mafia russe. On nage dans le surréalisme. (Perso, si mes voisines me détestaient à ce point, je resterais rien que pour les faire chier. Et puis j'attendrais qu'il y en ait une qui vienne me faire des menaces et ensuite je l'attaquerais en justice, parce que c'est les Etats-Unis, merde!)

On a aussi la morale bien moisie de "les enfants c'est la plus belle chose au monde et si tu penses différemment je vais te fourrer un parpaing dans la gorge jusqu'à ce que tu acceptes mon opinion". Saluez le travail de Susan.

- Julie, tu es enceinte, c'est formidable!
- Non, maman, c'était une erreur d'un soir, je ne veux pas d'enfant pour le moment, je ne me sens pas prête. J'ai 25 ans et je ne suis pas une gamine, j'ai longuement réfléchi sur les possibilités qui se présentaient à moi, et je vais le faire adopter.
- OK, dans ce cas-là je vais te faire culpabiliser continuellement jusqu'à ce que tu sois tellement bouffie de honte et de remords que tu décides de le garder.

Et ça marche. (Je te jure que j'avais envie de pleurer dans cet épisode. Comment faire reculer l'émancipation de la femme d'un-demi siècle.)

Ah, mais y'a un personnage dont j'ai oublié de parler dans cette série! Le flic, bien sûr!

Ben oui, huit morts par saison dans la même rue, forcément, y'a des flics. Mais alors, les flics de Wisteria Lane, c'est Dupont et Dupond. Déjà, au bout de plein de morts impliquant les mêmes personnes, aucun flic ne décide de faire une enquête poussée :

- Bonjour Mme Van de Kamp. Alors comme ça quelqu'un est mort chez vous?
- Oui, pourquoi, il y a un problème?
- Non non, pas du tout. C'est juste que votre premier mari est mort empoisonné, la mère de votre second mari a eu une crise cardiaque le même soir où son ex-femme se jetait du toit de votre maison, et votre voiture a mystérieusement disparu le soir où la mère de votre voisin est morte renversée par un véhicule inconnu.
- Et?
- Non rien, je trouve ça parfaitement normal. Allez, à plus!

Et au moment où il y a une enquête sur Bree (mais pour un crime qu'elle n'a pas commis, c'est ballot, elle en avait plein en stock pourtant), le flic fait le truc le plus con du monde, que seuls les flics de série télé peuvent faire :

- On a ses empreintes sur le cadavre. On la tient!
- Non, je pense qu'il faut attendre encore.
- Pourquoi?
- Je veux plus de preuves. Je veux être sûr que cette connasse ne puisse pas s'échapper.
- En lui donnant plus de temps pour camoufler ses preuves et éventuellement fuir le pays?
- Exactement!
- Ça me semble logique, faisons ça.

Et je passerai sur l'intelligence des tribunaux de Wisteria Lane :

- C'est moi qui ai tué le beau-père de Gaby!
- Mais vous êtes une vieille dame atteinte d'un cancer en phase terminale qui peut à peine tenir debout, et il a été tué par un coup à la tête avec un chandelier!
- Adrénaline. J'ai senti que mon amie était en danger et j'ai eu un brusque regain de forces.

(Si si, c'est VRAIMENT ce qui est dit dans la série.)

Seulement, au lieu de dire :

- Dites donc, vous vous foutez pas un peu de notre gueule? Vous êtes même pas assez grande pour atteindre sa tête! Et puis, comme par hasard, la vieille dame en phase terminale vient raconter que c'est de sa faute alors qu'elle n'est aucunement liée au meurtre. De l'autre côté, on a les empreintes de Bree sur le cadavre, et Carlos, le robuste mari de Gaby, avec un casier judiciaire long comme le bras. Hmmmm, je me demande qui on va croire.

A la place, ils font :

- Ah, l'adrénaline! J'y avais pas pensé, dis donc. OK, affaire classée pour tout le monde! Maintenant que la vieille en phase terminale s'est dénoncée, on va oublier toutes les autres preuves qu'on accumulait depuis le début de la saison!

C'était la fin parfaite à une série absolument n'imp.

Et je me suis dit : j'ai gâché 1440 heures de ma vie à regarder cette daube.

Et j'ai quand même pleuré quand Mike est mort.

vendredi 22 juin 2012

Et tu swapes swapes swapes c'est ta façon d'aimer.

Et sinon aujourd'hui j'ai reçu mon colis swap.


J'avais jamais fait de swap avant de toute ma vie (et pourtant j'ai un blog depuis 2005, c'est la lose à Mulhouse). Du coup je connaissais pas trop le principe.


Alors en fait (je t'explique au cas où t'as dormi sous un caillou les 5 dernières années, comme moi en fait) dans le principe, un swap, c'est quand une blogueuse (c'est pas sexiste hein, c'est juste que c'est jamais des blogueurs qui organisent, c'est pas ma faute ça) décide d'organiser un échange de cadeaux masqué. Donc les gens s'inscrivent, ensuite tu reçois une adresse et une fiche de renseignements sur la personne, et tu lui envoies des objets, et puis toi tu reçois des objets d'une autre personne.


Ça, c'est le principe.


En principe, ça a l'air pas trop mal.


En pratique, c'est encore HUIT MILLIONS DE FOIS MIEUX.


Tu sais pourquoi? C'est parce que ça fait comme ton anniversaire. SAUF QUE C'EST PAS TON ANNIVERSAIRE! C'est juste plein de cadeaux, comme ça, freestyle, pour tes beaux yeux, cent balles et un Mars!


(C'est la fête des expressions de 2003, aujourd'hui.)


Donc, tradition oblige, aujourd'hui je vais faire comme les pimbêches de blog beauty, et je vais faire du "unboxing".


(Quoi? tu connais pas le unboxing? Allô, mais alerte 2011, quoi-an!)


(Nan sérieusement, si tu veux savoir ce que c'est, va voir par là et fends-toi la poire.)


Donc je suis rentrée du boulot, et y'avait cette ÉNORME boîte qui m'attendait sur le bureau.



Et je savais pas qui me l'avait envoyé, mais y'avait un mot sur le carton et il m'a bien fait rigoler.



Et puis dans la boîte j'avais un petit mot à lire d'abord, et c'était horrible mais j'ai réussi à me maîtriser et à ouvrir les enveloppes avant d'arracher le papier bulle en hurlant "MONTRE MOI TES SECRETS BOITE MAGIQUE!"



Et en fait j'ai compris que c'était Bâtonnet de Poisson qui m'avait piochée. Pas parce qu'elle a signé (c'est ballot), mais parce qu'heureusement, je suis son blog, donc quand j'ai vu la carte postale avec le poisson, j'ai saisi l'allusion (je sais, je suis trop forte).



(Et elle ne m'a aucunement aidé en écrivant au dos "c'est une photo de moi avant de me faire écraser par une broyeuse". Mais alors, pas du tout.)


Tu vois de quoi je veux parler quand je t'ai dit "comme un anniversaire sauf que c'est pas ton anniversaire"? Eh ouais, parce qu'elle a EMBALLE chaque objet individuellement! Avec du papier de soie et tout! Je te raconte pas, j'me suis sentie comme la duchesse du Luxembourg, quoi.


Faut savoir que chez moi, j'ai deux sortes de papier cadeau : 


1) du papier cadeau avec des zombies dessus que j'ai acheté pour mes amis geeks parce que ça les fait rigoler; 
2) j'ai pas d'autre papier cadeau, alors pour la fête des pères, j'ai emballé le cadeau dans Le Monde (mais la page avec le sudoku, je suis sympa). (Bon finalement c'est ma mamie qui a fait le sudoku, mais comme ça elle a eu un petit cadeau aussi.)


Donc t'imagines un peu le summum du raffinement que cette boîte représente pour moi.


Et donc là, faut noter l'effort SURHUMAIN que j'ai fait, parce qu'au lieu de me jeter sur les paquets et de tout arracher en poussant des cris de goret, j'ai sorti les cadeaux DANS LEUR EMBALLAGE et je les ai disposés sur mon lino pour prendre une photo! LA FOLIE QUOI.




Et donc, au final, j'ai reçu :


- Un petit mot doux avec du parfum qui sent bon les fleurs de Provence dedans (c'est parfait, je l'ai mis dans mon armoire, parce que des fois, quand j'oublie mes fringues dans la machine à laver, elles sentent un peu le moisi, là à la place elles sentiront les fleurs de Provence, la vie est formidable).


- Une jolie écharpe (de chez Promod, elle se fout pas de ma gueule madame Bâtonnet) parce que, je cite "l'Alsace c'est une contrée lointaine où il fait froid le soir". Et là je répondrai : oui, certes, c'est la vérité. Mais comme je suis une barbare et que j'ai grandi dans la montagne, je réserve les écharpes aux températures qui frisent le permafrost (autrement dit "octobre en Alsace"). Donc, sois rassurée, j'aurai largement le temps de l'utiliser avant de m'envoler pour l'été néo-zélandais !


- Une chouette boîte d'inspiration très british (avec petites fleurs et cup of tea). D'après Professeur Flaxou "c'est une boîte pour ranger les capsules de Senseo" (ce garçon n'a aucune imagination). Donc moi j'ai pas de machine à café mais c'est pas grave, parce que les boîtes c'est un peu ma passion dévorante, j'en ai sur à peu près toute les surfaces de mon domicile (sur les étagères à livre, en haut de l'armoire, en haut du frigo, en fait on peut en tirer une constante : "toute surface plane est une surface à boîtes") et je trouve toujours quelque chose pour les remplir. (Comme j'aime aussi beaucoup les cailloux, je pense que ça va devenir ma boîte à cailloux. Ou bien ma boîte à bonbon, je me tâte.)


- Ce cahier il a TROP LA CLASSE, j'ai envie de lui faire des bisous (mais je vais pas le faire, ce serait bizarre quand même). Je pense que ce sera mon prochain carnet de voyage.


- Du chocolat au lait avec des bouts de caramel et des bouts de pomme séchée dedans. Ah mais ce chocolat, mais ce chocolat, mais mais mais! C'est comme de la drogue en barre enrobée de sucre à neurones! C'est comme un tremblement de terre, un frisson sur la mer! Là il est 23h30 et je lutte avec moi-même depuis TROIS HEURES pour pas aller finir la moitié de tablette que j'ai planquée au fond du placard! (Non! Vilaines papilles! Couchées les papilles!)


- D'autres choses à manger avec du caramel. On dirait comme les chouchous de la plage mais en délicieux (parce que les chouchous j'aime pas ça, mais là c'est délicieux). C'est trop cool, j'ai encore deux kilos à perdre avant mi-juillet si je veux rentrer dans ma robe de mariée (tu veux ma mort, en fait, Bâtonnet de Poisson, c'est ça?)


- Un petit poinçon multi-usages. 1) Il fait des trous en forme de fleur. 2) Du coup après t'as des confettis en forme de fleur. Et je pense que je vais en mettre sur les tables au mariage parce que je trouve que ça fait joli (et aussi parce qu'ensuite on pourra les brûler sur les bougies, et je sais pas si y'a un truc plus cool au monde que de brûler des trucs).


(Enfin pas des gens ni rien, hein. Je suis pas une psychopathe.)


Donc tout ça pour dire :


MERCI BÂTONNET DE POISSON!


J'espère que ton colis sera aussi cool que celui que je viens de recevoir.


Longue vie et prospérité sur tes nageoires caudales.


vendredi 15 juin 2012

La perle du mois!


Oui, je sais, je ne devrais plus appeler ça la perle du mois. Je devrais appeler ça "La perle des rares fois où je vais en soirée et où j'oublie pas mon carnet". Mais bon, qu'est-ce que tu veux, les traditions ont la vie dure.

Et j'ai décidé de remettre le droit de vote, parce que démocratie. Mais peut-être la prochaine fois je l'enlève, parce que oh qui c'est le chef ici?

EDIT : deux gagnants ce mois-ci!

5) "Les Elfes ils sont neutres et ils parlent lentement. C'est les Suisses de la Terre du Milieu" Marion

29) - En Allemagne, quand tu demandes de l'eau, ils te donnent direct de l'eau gazeuse.
- En même temps c'est normal, ils gazent tout là-bas. (Jean)



1) "Nan mais à cette époque j'étais pas belle. J'étais...en travaux" Sarah

2) "On devrait la renommer : NRJ12, la chaîne des cassos" Sarah

3) "Je pense que Hayden Christensen a postulé pour Twilight; mais c'est Kristen Stewart qui a eu le rôle" Flaxou

4) "Quand t'étais petite, en fait, t'étais le Machiavel des suce-boules. Le Machiaboule!" Flaxou

6) "On peut prendre le bus, c'est un trajet direct... après un changement" Jérémy

7)"Il me faut un autre verre, j'arrive encore à t'entendre parler" moi

8) "Frodon il est là, debout toute la nuit, à se toucher l'Anneau" moi

9) "Chais pas moi... tu veux te faire une meuf, t'apprends son prénom!" moi

10) "Mais il est pas aveugle, Stevie Wonder! Y'a que Ray Charles qui est aveugle.... dans le monde" moi (oui oui, je fais mon mémoire sur le handicap, je vois pas de quoi tu parles)

11) "Vous êtes toutes bizarres...chacune a son petit coin de bizarreté" Jean

12) "Il faut pousser avec les pouces! D'où le verbe pousser!" Nono

13) "Princesse Sarah, c'était horrible! La méchante elle lui faisait tout le temps... épeler des patates!" Laura

14) "Si tu lui tords le cou tu la butes, c'est pas l'but" Lydie

15) "Elle le prononce trop bien! Elle le prononce comme si elle avait... des... palmiers... sous les mains!" Marie

16) "Je voudrais que l'on arrête de se mordre mutuellement les tétons.... d'une part quand je suis là, mais globalement d'une manière générale". Marie

17) "C'est le plaid à grelots. Pour grelotter quand tu grelottes." Marie

18) - C'est l'heure des phrases inutiles de Legolas!
- Les légolades!

19) - D'ailleurs qui met des salopettes sans rien en-dessous? (Lydie)
- Les Grecs.
- Ouais, ils ont plus assez d'argent pour acheter des T-Shirts. (Laura)

20) - Elle fait quoi dans la vie maintenant?
- Je sais pas. Je sais juste qu'elle pisse entre les voitures. (Marie)

21) - Je vous propose un truc, si vous vous sentez d'humeur un peu aventureuse...
- La dernière fois que t'as dit ça, t'as essayé de me faire grimper sur un poney. (Lydie)

22) - J'ai toujours voulu commander un Martini pour avoir un joli verre. Mais j'aime pas les Martinis.
- Moi j'aime pas les olives! (Laura)

23) - On peut boire des Martinis avec une olive ou avec un oignon.
- Mais... les oignons... c'est pas sexy!! 

24) - Manon a dit qu'elle était pas sûre de venir.
- Faut qu'elle vérifie ses sources. (Janek)

25) - Nan mais Wisteria Lane, dans quel quartier au monde il se passe autant de trucs en aussi peu de temps?
- Le quartier du Mistral à Marseille. (Marie)

26) - Tu dis toujours que t'aimes pas la petite sirène. (Flo)
- QUOI??! Moi je dis que j'aime pas la petite sirène??! Je dis juste que c'est une pute parce qu'elle se balade toujours en soutif! J'ai jamais dit que je l'aimais pas!

27) - Tu le trouves vraiment mignon?
- Ben, t'as des plus beaux yeux que lui. Mais lui, il a des plus beaux... tout le reste.

28) - T'as touché mon nichon!
- Je pensais que c'était le coussin!
- Ha ha ! Elle a pas touché le coussin, elle a touché le mou sein!

30) - Eh, tu sais ce que j'ai vu d'horrible aujourd'hui?
- Un miroir?

mercredi 13 juin 2012

Moi je n'ai pas changéééé d'adresse


Ce week-end je suis remontée dans le temps.

Je suis revenue à cet après-midi de juin 2006, enfermées dans la petite chambre de Sarah, sous le regard bienveillant de son poster de Johnny Depp. On était là, toutes les six : Amélie, Sarah, Caro, Nono, Marie, et moi. 

On était là parce que c'était la fin de la Terminale, parce qu'on voulait célébrer la fin de notre enfance et le début de notre brillant avenir. Parce qu'on avait peur, aussi, que la vie nous sépare, et qu'on voulait avoir un prétexte pour se retrouver et se raconter notre vie.

Alors on a eu l'idée des boîtes.

Six boîtes, pour les six d'entre nous. Six boîtes où on mettrait un condensé de ce qu'on était à cet instant précis. Des objets qui nous définissaient, nos chansons préférées, nos délires perso. L'idée de ce qu'on se faisait de notre avenir, nos rêves, nos envies. Et des lettres. Cinq lettres pour chacune d'entre nous, à conserver précieusement, et à ouvrir six ans plus tard.

Je me souviens de les avoir regardées en 2006 et d'avoir essayé d'imaginer à quoi elles pourraient ressembler. A quoi moi, je pourrais ressembler. 


Je nous imaginais toutes avec des cheveux lisses et soyeux, des sacs à main en cuir noir verni, habillées avec des pantalons de lin ou des jupes-fourreau et des petits chemisiers de soie, parce que bon, on serait des adultes, quoi. Je nous imaginais avec des boulots de ouf et avec des enfants dans des poussettes, parce que bon, 2012 c'était la quatrième dimension tellement c'était loin dans le futur.

Et je suis repartie chez moi en 2006, avec ma boîte sous le bras. Je l'ai rangée dans ma chambre, sous mon armoire. 

Et puis, en juin 2012, j'ai pris la boîte sous le bras, je l'ai fourguée dans le coffre de ma Clio, et je suis allée chez Sarah, pour retrouver les filles.

En 2006, je nous imaginais toutes tellement graves et sérieuses. Tellement adultes. Et on est arrivées en jean et T-Shirt. Sans mari, sans bébé. J'ai vu Sarah tourner sa mèche de cheveux dans ses doigts, et c'était comme si on était à nouveau dans sa petite chambre sous les combles, comme si c'était le lendemain des boîtes et qu'on avait juste dormi un peu plus longtemps que d'habitude.

Alors, c'est sûr, on a changé. On a pris quelques kilos, Caro est devenue blonde. Je me suis fiancée. Amélie, Sarah et Nono ont un boulot. 

Et je me suis dit qu'on était toutes à des kilomètres de ce qu'on s'imaginait être ce jour-là. En 2006, je m'imaginais à 23 ans, interprète à l'ONU, voyageant entre mon appartement sur les toits de New York et des milliers de chambres d'hôtels de luxe aux quatre coins du monde, entamant une folle histoire d'amour passionnelle et romantique avec un chercheur britannique de passage sur le point de découvrir comment guérir le cancer (mais il arrive à trouver du temps pour moi quand même). 

Et même si rien de tout ça ne s'est réalisé, c'est pas grave.

Parce que dans la boîte à objets, j'ai retrouvé mon carnet de 2006. Le carnet que je sortais dès que j'apprenais un nouveau mot (nan mais sérieux, j'ai appris "intrinsèque" en 2006? La te-bé quoi) ou dès que Sarah disait une connerie. Le carnet dans lequel j'écrivais mes longs monologues intérieurs sur la vie, la mort, l'amour, la guerre et la paix (dans une prose digne de Marc Lévy) quand j'attendais dans la voiture de ma mère quand elle allait faire les courses. Le carnet que j'ai emmené à New York et qui m'a servi de carnet de voyage, alors que j'en avais un autre mais que j'avais écrit des trucs vachement moins intéressants dedans (genre j'ai écrit que c'était difficile de sélectionner la musique à mettre dans mon MP3 parce qu'il y avait de la place que pour 34 MORCEAUX). 

Dans la boîte à souvenirs, j'ai relu le poème que m'avait écrit Florent quand je m'étais faite larguer par mon mec, et que j'avais gardé dans ma poche pendant trois mois, parce que dès que je me sentais un peu triste, je le relisais, et il me faisait sourire. 

Dans la boîte à délires, j'ai découvert des papiers de Carambar que j'avais mis là parce que les blagues me faisaient rire, je les ai relues, et elles me font toujours rire. 

(Comment appelle-t-on un lapin sourd? LAPIN!) 

(Oui, je sais, il me faut pas grand-chose). 

Dans la boîte à musique, j'ai trouvé du Scorpions (que j'écoute encore) et du Yann Tiersen (que j'écoute plus du tout)Et dans la boîte à rêves, j'ai retrouvé la carte de Nouvelle-Zélande que j'avais découpée dans un magazine de voyages.


Alors je suis contente qu'on ait fait nos petites capsules temporelles. Parce que, même si ça faisait un peu bizarre de revoir les filles avec lesquelles je m'étais fâchée il y a des années, ça faisait aussi du bien. Ça remettait en perspective les engueulades et les boudages dans les coins. Ça les faisait apparaître pour ce qu'ils ont vraiment été : des trucs pas importants.


Parce que le week-end dernier, au milieu des litres de Coca, des muffins au Nutella, du racontage de vie, et des blagues de cul entre deux bouchées de Schoko-Bons, c'était comme si ces six ans ne s'étaient jamais passés.