jeudi 30 avril 2009

Je fais le contrôle technique du couple




Et même de la musique ici !



Eh oui les gens, on est le 30 avril, et je suis clouée chez moi par la grippe mexicaine
(mais non c'est une blague, lis les PPPS enfin), donc vous n'y couperez pas.

(Mais en fait je suis sûre et certaine que vous êtes au moins deux ou trois à attendre ce jour avec impatience, avouez)


Donc, aujourd'hui, Professeur Flaxou et moi, ça fait trois ans. Quoi qu'il puisse en dire :


- Oh mais c'est trop compliqué ! Je sais jamais si c'est le 30 mars, ou le 30 avril, ou le 30 mai ! Comment tu veux que je m'en souvienne ! C'est tous les mêmes mois !


Oui, Professeur Flaxou n'a pas trop l'habitude de sortir de chez lui
(ou d'ouvrir les fenêtres), donc il ne remarque pas trop les changements de saison. Là, il vient de se rendre compte que c'est le printemps, parce qu'il est sorti une fois et qu'il est devenu aveugle à cause de son allergie au pollen. Donc je peux pas trop lui en vouloir pour mélanger un peu les dates. (On ne m'enlèvera pas l'idée que ce serait un peu crétin de fêter nos deux ans et onze mois, mais enfin bon)

Trois ans depuis ce dimanche soir glacial où t'étais tellement heureux parce que je t'avais laissé me toucher une fesse par-dessus ma culotte, mon collant, et mon pantalon. Il te fallait pas grand-chose à l'époque.


Et en trois ans, on a dormi ensemble, on a glandé ensemble, on a vécu ensemble
(en fait c'était juste une extension du "glander ensemble"), on est partis en vacances ensemble, on s'est fait des amis ensemble, j'ai même réussi à t'arracher à ton PC pour qu'on aille faire des balades ensemble.

Et puis je suis partie à Moscou et tu m'as manqué, et je suis partie en Pologne et tu m'as manqué de nouveau mais pas autant quand même.

Et quand je pense que là je vais m'embarquer pour plus d'un an en Angleterre, je t'avoue, ça me terrifie.


J'ai tellement pris l'habitude que tu sois là que je sais pas comment je vais faire quand tu seras plus là. Je me suis habituée au fait que tu sois le premier à savoir tout ce qui m'arrive : quand mon prof m'a énervé, quand je réussis mes examens, quand j'ai un nouveau grain de beauté sur le bras, quand je tombe malade, quand je vais mieux, quand j'écris une page de mon histoire qui piétine, quand je mange des chips, quand j'ai bu un coup de trop.


Je repense à Moscou et Lublin, et à comment pas un jour ne passait sans que je me dise "Fla aurait aimé ça" et où ça me faisait ce drôle de vide dans le ventre. Et pourtant, la Russie et la Pologne, ça t'aurait carrément pas plu, mais j'arrivais toujours à trouver quelque chose que j'aurais voulu partager avec toi, et je ne pouvais pas.


Et j'ai peur, si tu savais comme j'ai peur que l'Angleterre, ce soit la même chose puissance douze.


Je regarde les avions qui passent dans le ciel, et ça me fait ce drôle de frisson qui me donne tellement envie de faire mes valises. Je pense à mes deux mois à Londres, et à toutes les choses que j'ai envie de faire, et à tous les gens que je vais rencontrer, et à toutes les choses que je vais voir, que je vais apprendre, que je vais découvrir.
Et j'ai vraiment hâte de quitter la France, de quitter l'Alsace pour la première fois de ma vie, d'essayer de me trouver un autre endroit où vivre, de vivre cette aventure avant que je sois trop vieille, trop occupée, trop attachée à ma routine, trop attachée à toi.

J'ai envie de voir si je peux vivre sans toi, si je peux m'en sortir sans toi. Et alors peut-être que j'arrêterais d'avoir peur. Peut-être qu'un jour j'arrêterais de penser au jour où tu trouveras une fille qui te mériterait tellement plus que moi. Une fille qui s'énerverait jamais, qui ne t'exploiterait pas constamment, qui ne te frapperait pas dès que tu dis un truc qui lui plaît pas. Une fille qui ferait plus d'efforts, et qui ferait mieux la cuisine.


Et je sais que c'est stupide, parce que je sais qu'on est aussi tarés l'un que l'autre et qu'on ne trouvera personne d'autre pour nous supporter plus de trois semaines. Mais j'ai quand même cette peur au ventre.


Je sais que tu penses que tu m'aimes plus que moi. Je sais que tous nos amis pensent la même chose. Mais je peux te dire que c'est faux.

Parce que tu arrives à trouver ça mignon quand je m'énerve, parce que tu fais tout ce que je te demandes, parce que tu me trouves plus jolie sans maquillage, parce que tous les jours où je me réveille à tes côtés je vois cet air dans tes yeux qui me dit que tu es heureux que je sois là.


Et moi je fais pas ce genre de trucs. Soit.


Mais moi, le jour d'une attaque de zombies, je viens te chercher. Et je m'en fous si je meurs en cours de route, parce que ça vaudrait pas le coup de survivre si toi tu meurs. Pour toi, j'arrêterais de voyager, j'arrêterais mes études, j'arrêterais de lire, je te jure, j'arrêterais même de bloguer.
(bon il faudrait une situation avec un mec qui te pointe un fligue sur la tête et qui me dise "maintenant t'arrêtes de bloguer ou je le bute". Mais je le ferais).

Je sais que tu t'inquiètes un peu quand tu penses que je vais passer un an dans un pays où les gens ont un accent qui les rend tous irrésistiblement sexy à mes yeux
(même Tony Blair a l'air sexy pour moi, je vous jure, c'est une maladie). Mais je peux te dire que t'as rien à craindre.

Alors je vais partir, et tous les jours je trouverai sans le faire exprès un truc qui me fera penser à toi, et je me sentirai vide et creuse. Mais le reste du temps, promis, je m'amuse.

Et peut-être qu'on ne pourra pas être ensemble pour nos quatre ans, mais on se rattrapera l'année d'après. Et celle d'après. Et celle d'après y'aura pas besoin, mais t'auras quand même intérêt à m'amener au restau, parce que les fish and chips, ça va cinq minutes.


Joyeux trois ans, Professeur Flaxou. Zéro regrets, zéro remords, dix-sept bouquets de fleurs et deux disputes au compteur. Je pense qu'on tiendra encore un bout de temps.










(Des sacs à vomi sont disponibles sous vos sièges)

mardi 28 avril 2009

Rions un peu avec une pneumonie. Ou toussons un peu, c'est comme tu le sens.



Vous savez, sur un blog, on est censé dire absolument tout ce qu'il nous arrive dans les moindres détails.

Et jusqu'ici, je vous ai épargné pas mal de détails. Les photos "moi et mon chéri, moi et ma mère, moi et mon chien, moi et mon hamster", les comptes-rendus de ce que je mange à midi, et autres visites chez la gynécologue.

Mais là, on est en période de révisions, et je sors pas de chez moi. Donc je vais déroger à ma règle (dans le seul but de vous divertir) puisqu'il ne m'arrive presque rien du tout.

A part que ce matin, je me suis réveillée, et j'ai craché des grumeaux.

C'est un peu perturbant. Je sais pas si c'est des bouts de poumon, parce que je sais pas à quoi ça ressemble le tissu poumonal. Mais on dirait quand même vachement des morceaux de choses qui devraient être à l'intérieur de moi, normalement.

Mais bon sinon c'est fun, hein. J'erre toute seule chez moi avec ma couette, ça fait comme une traîne de mariée. Oui ça peut paraître pathétique mais j'ai jamais joué à la mariée quand j'étais petite (je jouais à me battre dans la boue avec des épées, moi, qu'est-ce que tu crois, chez moi c'est la montagne, c'est pas un salon de thé) et maintenant que je voudrais bien me marier (pas tout de suite, hein, mais un jour peut-être dans un futur putatif) eh ben croyez-moi que c'est pas avec Professeur Flaxou que ça va arriver :

- Le mariage c'est nul, ça sert à rien, ça coûte des thunes, et on doit s'habiller bien. Je déteste m'habiller. Et en plus on doit dire bonjour à des gens. Je déteste les gens. Je préfère qu'on reste ensemble toute notre vie, dans une maison sans portes ni fenêtres, où on pourra bien détester tout le monde ensemble, et on restera à poil devant nos ordinateurs en mangeant des pizzas.

Donc là, seule avec ma couette, c'est un peu le seul mariage que je risque d'avoir, alors excuse-moi d'en profiter un peu.

Et puis j'aime bien ma nouvelle voix. Tu vois Batman, au réveil, avec une trachéite, après cinq paquets de Gitanes Maïs ? C'est un peu ma voix, là. Mais j'aime bien, je dis des trucs de mec à voix haute (genre "Putain ça me pète les couilles" ou "CMB DTC"), et après je rigole.

Non mais c'est ça ou les révisions de russe, alors vous comprenez que je retarde un peu le moment fatidique (Vous savez réciter "la cigale et la fourmi" en russe ? Non ? Ben moi non plus, mais je le saurai bientôt. Mon prof aime qu'on apprenne des trucs utiles, c'est pour ça. C'est sûr que si un jour à Moscou je me fais racketter par un junkie en manque, je pourrai lui sortir "vous chantiez j'en suis fort aise, eh bien dansez maintenant", ça lui clouera le bec)

Bon je vous laisse, (y'a le dernier épisode de Big Bang Theory à regarder) heum heum je voulais dire j'ai du travail.


PS : "Ah la nulle on dit pulmonaire pas poumonal eh patate" Non mais mon p'tit à qui tu crois que tu parles ? J'ai cinq saisons de Docteur House à mon actif, moi, monsieur ! Je te reconnais un lupus les yeux fermés sans IRM, moi ! (d'ailleurs dans Docteur House y'en a de nouveau un qui est mort, et je l'aimais bien parce qu'il me faisait penser à Professeur Flaxou, mais bon tant que c'est pas l'Australien alors tout va bien madame la Marquise)

PPS : Franchement, souffrir la mort, si c'est pour avoir un squelette en adamantium, ça vaut carrément grave le coup. Moi à la place de Wolverine je serais contente, j'irais pas tout casser.

PPPS : Wouhou ! Une bronchite ! Même pas la grippe mexicaine qui tue des gens ! (et puis c'est original, la bronchite, cette saison j'ai juste eu gastro et angine, ça aurait été redondant)

samedi 25 avril 2009

muffin man


Lecteurs, lectrices, mes chèrs Internetriotes,

La situation est grave. Je lève le drapeau orange. (Le drapeau orange c'est juste avant le drapeau rouge. Le drapeau rouge c'est si quelqu'un meurt, le drapeau noir c'est si le mort se relève et nous mange)

Et ce n'est pas parce que j'ai un examen lundi et que j'ai pas fini d'écrire les choses à rendre lundi pour l'examen, et qu'à la place je passe mon temps à faire des balades dans Colmar, des siestes à Kaysersberg, et pas du tout des plans détaillés sur l'histoire de la NEP.

Non, la situation est grave, parce que je suis une grosse patate.

(J'aurais pu m'en rendre compte avant, EH BEN NON)

Le printemps, ça pardonne pas. Je déterre mes super tisheurts que j'ai attendu huit mois pour les mettre, je me dis ouah trop bien je vais ENFIN pouvoir montrer mon tatouage à tout le monde, et puis je mets mes tisheurts et je vois quoi ?

Du gras qui dépasse sur les hanches et qu'il y en a tellement que ça soulève le super débardeur tout-le-monde-va-voir-mon-tatouage. Et du coup ça fait le charmant "effet muffin" que connaît toute femme possédant une carte de fidélité Mac Do.
Eh oui, la vérité est là, inscrite au-dessus de mon jean boudin : je ne suis qu'une grosse praline.

Donc je me suis dit ça ne peut plus durer, je ne laisserai pas mon corps se transformer ainsi en muffin géant. J'ai pensé aux soirées pizza chez Jay, à mes tartines de fromage de chèvre et d'huile d'olive, aux Mac Do avec Flavien, aux glaces et aux gaufres place Rapp et à cette énorme barbe à papa d'Europapark, et j'ai pris la seule décision qui s'imposait :

Je suis allée à H&M avec Sarah et j'ai acheté des fringues taille 46. (histoire d'avoir de la marge)

Tous les matins, je regarde mon corps tout entier qui crie à l'abordage, quittez le navire en perdition. Je contemple mes fesses molles débordant de mes culottes Petit Bateau, la désolation qu'est mon ventre flasque, et mes cuisses pleines de cellulites rappelant Verdun par un jour de pluie. Et je me maudis.

Et puis je mets vite des habits dessus et je vais manger des carambars.

Que quelqu'un m'achève maintenant.

dimanche 19 avril 2009

I'm a survivor



Bonjour, je m'appelle Charlotte et je reviens d'entre les morts.


C'est pas pour faire ma maligne mais j'ai survécu à pas mal de choses cette semaine. Une rupture de chéquier "Ah tiens mais comment donc vais-je payer mon loyer aha", un frein de vélo qui un matin fait crac, et puis crac. Plus de frein, la route est mouillée, et y'a un bus en face, évidemment.

Des fois la vie elle a des ficelles aussi grosses que les films de Michael Bay.

Sauf que si on avait été dans un film de Michael Bay, j'aurais sauté en marche, abandonnant mon vélo qui aurait explosé dans une boule de feu, faisant lui-même exploser le bus qui aurait lui-même englouti le quarier (et la malencontreuse centrale nucléaire toute proche), faisant disparaître toute l'Alsace dans une gerbe de flammes dans un beau plan d'ensemble de quinze minutes. Et puis on serait passés directement au QG secret des généraux américains pour se rassurer que tout va bien pour eux.

Là j'ai juste freiné avec les pieds et bousillé mes chaussures de Juno en solde à 35,90.

(Mais j'en veux pas à Michael Bay, après tout, dans ses films, les effets spéciaux c'est quand même eux qui jouent le mieux)

J'ai aussi survécu à une murge mémorable :

- Attends y'a la photo ? Où ça ? Ooooooh je te fais un sourire attends. Eeeeeh, Chloé, eh dis Chloé, tu les mettraas sur Facebook hein ? Dis hein ?


(Ah, la bougresse.)


Je suis rentrée sur El Mocho N'a-Qu'un-Frein en priant mentalement "Pas les flics pas les flics pas les flics" parce qu'on peut me retirer des points sur mon permis de voiture pour conduire bourrée en vélo, et que telle que j'étais ce soir-là, une confrontation avec les policiers, je la sentais moyen :

- Bonsouaaar. Y'a un officier, monsieur le problème ?

Donc je suis rentrée dans l'appart en mode chut (oui parce que Professeur Flaxou n'a finalisé son déménagement que samedi, donc jeudi soir, soir de la mine, il dormait paisiblement, comme le font les gens normaux et pas murgés à quatre heures du matin).

J'ai enlevé mes chaussures discrètement, en les jetant discrètement contre le mur. J'ai amené discrètement mon vélo au milieu du salon en faisant ratacacatacataca. J'ai discrètement allumé la lumière. Je me suis discrètement enfermée dans la salle de bains en claquant doucement la porte.

Et puis, alord que jusqu'ici tout avait été comme sur des roulettes, j'ai voulu me glisser discrètement dans le lit. Mais le lit est arrivé à une vitesse supersonique vers moi, il s'est crashé dans mes mollets, et je suis tombée de tout mon long en plein sur le diaphragme de Professeur Flaxou, qui a dû respirer dans un sac en papier pendant dix minutes.

- Alors là je suis trop pas bourrée, n'importe quoi. J'ai glissé c'est tout. Rendors-toi. Ah, et regarde pas ton portable.

Car c'est officiel, lectrices et lecteurs, juste avant d'avoir l'alcool honteux, j'ai l'alcool aimant. Là j'étais restée au stade aimant (de toute façon, au stade honteux, j'y étais une fois et j'ai vomi, alors plus jamais). Donc j'ai un peu répété à toutes mes copines de Langues et Interculturalités que j'étais trop contente que ce soient mes copines, et puis comme je voulais dire à tous mes amis que je les aimais, mais qu'ils n'étaient pas sous la table du bar à ce moment-là, j'ai envoyé des textos. Qui, je tiens à le préciser, sur le coup, n'étaient pas du tout honteux. (Évidemment)


Et j'ai surtout survécu à une journée entière à Europa-Park avec des fous du risque, des maniaques de l'extrême, des fans de sensations fortes. Et Sarah.

On a réussi par un miracle à dormir de deux heures à sept heures du matin, et à se lever à temps. Et ce miracle, c'est moi.

- DEBOUT ! Debout tout le monde ! Debout Fla, on va à Europa-Park ! Debout Flo, debout Sarah ! Arrêtez de vous faire des bisous et levez vos culs, on va à Europa-Park ! On va faire le Silverstar direct et j'aurai peur, et puis on va manger du pop-corn salé, ouaaaiis ! Et puis, et puis, on va faire le nouveau manège, et de nouveau le Silverstar, et puis, et puis, je vais vomir !

Et puis on a embarqué Cyril et Cri, et on est tous partis se perdre sur les autoroutes allemandes, et Sarah a eu une révélation :

- Mais si, j'ai enfin compris ! Le logo autoroute, au milieu, c'est les roues d'une voiture !
- Ca se peut pas. Elles sont carrées, tes roues.
- Ouais ben c'est des roues allemandes.

On est arrivés, il y avait du brouillard, et on s'est dit ouais allez on fait le Silverstar direct histoire de bien avoir peur et de pas voir où on tombe en chute libre.

Pour les gens qui connaissent pas Europa-Park, le Silverstar, c'est ça :



(Tu vois les gens à la verticale ? Ben voilà.)

C'est les plus hautes montagnes russes d'Europe. La montée dure presque une minute, et à l'entrée d'Europa-Park, on se fait accueillir avec les hurlements des gens qui pensent qu'ils vont mourir (faut dire qu'ils se prennent 4G dans la gueule et c'est pas super agréable).

Donc on a fait ça, après tout le reste avait l'énergie du petit train Milka, et puis on s'est dit allez il est midi, tous les allemands mangent, allons faire le nouveau manège.

Le nouveau manège, le Blue Fire.



(ouais, moi aussi ça m'a fait ça)


On a fait la queue sous les hurlements des gens et sous les grondements des rails au-dessus de nos têtes, dans le genre rassurant. (Vous avez déjà vu Destination Finale 3 ? Ben c'est un peu ce qui se passait dans ma tête à ce moment-là.)

Et puis ensuite je me souviens juste d'être montée dans le siège de ouf, d'avoir découvert le gadget "hé ça montre mon rythme cardiaque trop fort", et puis d'avoir vu le chiffre passer de 80 à 110 en une seconde, et puis je me souviens juste d'avoir pensé mais dis donc monsieur l'ingénieur de grands huits avec loopings de la mort, et si je te mettais la tête en bas pendant trois minutes, ça te plairait ?

La grande fièrté de la journée aura été de ne pas vomir, parce qu'avec tous les virages à 180 à l'heure qu'on s'est pris, faut avoir les tripes bien en place.

Et c'est quand même rigolo de se dire qu'avec les grands huits hyper mega roller coaster que j'ai enduré avec stoïcisme, c'est le vieux Vindjammer (depuis 1977 au moins) qui m'a fait chouiner que je voulais rentrer chez ma maman. Tu sais le bateau pirate qui balance en avant, puis en arrière. Au début ça fait bizarre dans le ventre, un peu comme quand l'ascenceur s'arrête à ton étage. Et puis ça fait la même chose, mais puissance mille, et pendant six minutes.

Je me suis couchée hier soir avec mon cerveau toujours en mode wouh ça descend vite (alors qu'en fait non, c'est fini mon vieux, réveille-toi tu périmes) et, en regardant mon appart vide, je me suis dit que, de réussir à dormir seule ici, c'était encore mon plus grand challenge.


PS : J'aime pas les hamburgers allemands. Si c'était resté la recette de Hamburg partout dans le monde, je serais vachement plus mince à l'heure qu'il est.

PPS : Non j'ai pas honte de mes liens des titres.

lundi 13 avril 2009

dans la série "je suis un génie"



(haaaan y'a pas Lublin sur la carte LES NUUUUULS)



Comme j'ai pas eu de cours ce semestre, ou si peu, j'ai des dossiers qui tombent de partout, comme une averse de pays slaves sur moi. Les relations américano-russes, une région quelconque de la Russie (j'ai un faible pour la Sibérie mais c'est un tout petit peu grand comme région. Genre la moitié du pays).

Et un dossier libre de choix en aires culturelles slaves, fallait juste que ce soit vaguement culturel et vaguement slave.


Et c'est là que mon génie entre en oeuvre, que mon intelligence suprême prend toute sa puissance, que mon élan intellectuel prend son envol.


Parce que je me suis dit : Ah tiens, je vais faire un truc sur la Pologne. J'étais en Pologne, c'est super chouette la Pologne, y'a des trucs géniaux en Pologne. Des grandes bières, des savants renommés, des camps d'extermination, une super architecture, des jolis paysages, une histoire passionnante, de la littérature juste un chouïa chiante, plein de cinéastes intellos. Bref un chouette pays.


Et moi, la fille la plus douée de la terre, parmi tous ces sujets fort joyeux, devinez lequel j'ai choisi ?


Ouais, dans le mille.

"Histoire des Juifs polonais", ça s'appelle. C'est un chef-d'oeuvre, je l'adore. C'est bien simple, on le lit et on se tire une balle directement. (C'est la preuve que j'ai bien fait mon boulot.)


Donc voilà, j'avais choisi de faire ça en me disant, bon, ça va être un peu triste quand même et un peu dégueulasse quand il va falloir raconter la partie sur l'Holocauste, mais je sais dans quoi je mets les pieds, tout de même. Après tout j'ai quand même vu "Le Pianiste" quatre fois (rien que pour Adrien Brody il est vrai, mais j'ai quand même réussi à comprendre qu'il est pas très heureux dans son ghetto).


Et là j'ai envie de dire ha ha ha.


Applaudissez, mesdames et messieurs, la plus grande quiche du net, qui a eu l'idée de se fourrer le nez dans des histoires pareilles.


Vous connaissez l'histoire des Juifs polonais ? Je vous la raconte.


D'abord ils se font persécuter en Allemagne, ils se disent oh c'est un peu embêtant de se faire exterminer, on va peut-être aller ailleurs
(ha la bande de chochottes). Et là Kazimierz (pas celui de l'île aux enfants, l'autre) leur dit eh, venez donc en Pologne, j'ai besoin de gens pour faire ma compta. Vous serez traités mieux que mes paysans (que je traite comme de la merde, normal c'est des paysans quoi) et vous aurez votre quartier rien qu'à vous pour bien qu'on se mélange pas.

Alors les Juifs sont contents et prospèrent en Pologne, bon de temps en temps on en massacre quelques centaines parce qu'on pense qu'ils boivent le sang des enfants à Noël, mais bon, c'est la routine quoi.


Ensuite y'a un Cosaque énervé qui se la ramène sur son cheval et qui dit on nous a vendus aux Juifs, et il en tue plein. Et puis les Polonais arrivent et disent c'est vrai ce qu'il dit ? Vous êtes vraiment des salauds, et ils en tuent plein aussi.


(Mais à cette époque tout le monde meurt d'épidémies de toute façon, et puis y'a une guerre avec la Suède et tous ceux qui n'étaient pas déjà morts d'épidémie meurent là. Donc cette fois-ci c'est pas que les Juifs, la morale est sauve.)


Ensuite ça se passe bien pendant quelques siècles, et puis un petit moustachu arrive, il était pas très content parce que sa mère l'avait pas allaité quand il était petit, bref il avait des soucis.


(Là vous me dites c'est bon, la suite on la connaît. Les ghettos, les étoiles, les camps, la marche de la mort, tout ça. Bon, soit. N'empêche que "le Pianiste", il durait que trois heures. Là ça fait une semaine que je lis des super témoignages heureux, du genre "J'ai failli mourir quinze fois, d'abord de maladie, puis gelée, puis gazée, puis cognée, puis à la Libération les russes ont essayé de me violer, finalement j'étais libre mais toute ma famille était morte donc je me suis un peu dit que la vie était moche". Nan sans déconner. )


Donc là c'est le moment où presque tous les Juifs meurent (avec les homosexuels, les communistes, les handicapés, les moches, les vieux, les enfants, les pas d'accord, en fait presque toute la Pologne) et puis après c'est la fin de l'histoire des Juifs polonais, puisqu'il y en a plus.


Ha ha ha.


L'année prochaine, je choisirai des histoires sympa.


Genre Copernic. Il était bien Copernic, il a vu des planètes, des histoires de terre ronde, il est mort aussi à la fin mais on l'a presque pas torturé.


Ou alors Marie Curie. Elle est cool Marie Curie, elle a découvert le nucléaire et elle est morte dans de longues souffrances pour le bien de la science. C'est sympa aussi. Au moins elle est morte fluorescente, c'est pas banal.


Ou bien Jean-Paul Numéro Deux. (J'aime pas les chiffres romains, c'est la dictature italienne. Mais j'aime bien les Fiat 500. Bref.) Je crois que pour l'instant Jean-Paul Numéro Deux c'est le seul polonais au monde à ne pas être mort dans d'atroces souffrances (et encore).


Non, vraiment, la seule solution serait que je prenne un polonais encore vivant, juste avant qu'il ne meure (dans d'atroces souffrances).


Joie et paix sur la Pologne. Apparemment, elle en a besoin.






PS : Alors y'a Youyoute la skyblogueuse (han c'te honte) qui m'a dit qu'elle s'était approprié ma phrae, sommet de l'élégance et du raffinement, "Et la bouffe elle est prête, salope ?" (à dire à un garçon, sinon c'est juste sexiste) et elle voulait savoir si j'étais énervée.

Non mais c'est pire que ça hein, je suis offusquée. Quelle horreur, quelle honte ! Plagiat ! Conspiration ! On me conspue !

Nan en fait tout ça pour dire que je m'en fous, et même que j'approuve. Pour moi, quand on s'approprie une de mes phrases, c'est un petit centimètre de plus vers ma célébrité internetienne perdue (telle le monde perdu, oui avec les dinosaures toussa) et c'est sans doute un peu triste mais c'est ce qui me fait groover. Voilà. Plagiez-moi.

samedi 11 avril 2009

ma meilleure copine



Avec ma copine, on aime notre routine. Elle vient chez moi et je cuisine. Même quand pour venir chez moi elle lambine, je la passerais pas à la guillotine.


Et puis on passe des heures à se raconter les ragots, on potine. On va à l'étage faire des vidéos faussement coquines, et pour pas réveiller les voisines, on rit silencieusement comme des lapines.


Ma copine c'est pas une ballerine, elle est grossière comme de la chevrotine, elle dit merde cul bite pine. Ma copine, elle est belle comme une fleur d'aubépine, elle est carrossée comme une berline. Ses yeux ne sont pas d'aigue-marine, mais sa chevelure est exquise...et la mienne est en ruine.


Ma copine, elle est énergique comme une pile alcaline. Avec elle on fait groover nos enzymes. Son rire est contagieux comme une angine. Avec ma copine, à la fin de la soirée t'as besoin d'une aspirine, elle badine tellement que ça t'assassine, mais jamais elle te bassine.


Ma copine, quand elle me quitte j'ai l'impression d'avoir pris une mine. De savoir que je ne la verrai pas avant une semaine perce mon coeur d'épines, d'une douleur orpheline, tellement ça me chagrine.


C'est pas pour rien que cette citadine à la voix cristalline, cette divine féline enfantine, cette face de farine, dans mon coeur, c'est comme une frangine.


Si je pouvais, je lui jouerais de la mandoline pour lui exprimer mon addiction, tu es ma morphine, ma nicotine, mon héroïne, ma cocaïne, ma naphtaline, ma vitamine, ma quinine, ma nougatine, mon comprimé de paracétamol effervescent dans un verre de grenadine.


Et pour lui crier mon amour, je vais pas la mettre en sourdine.


Sarah, de mon coeur tu es la tsarine.


T'es ma meilleure copine.




J'aurais pu être une super rappeuse. Quelle vocation gâchée.



PS : Cliquez sur le titre !

mercredi 8 avril 2009

It's the end of the world as we know it







J'ai cinq dossiers à rendre dans deux semaines, et je le sais depuis trois jours.

J'ai trois examens la semaine prochaine, et je le sais depuis hier.

J'ai toujours pas de logement pour mon stage à Londres.

D'ailleurs mon stage à Londres commence le premier juin, et mes examens vont sans doute finir vers juillet. Et j'ai déjà mon bille d'avion, et il est méga-pas-remboursable.



Et tout ça c'est rien, tout ça je m'en fous, juste parce que tu t'en vas.

J'essaye de me dire que c'est pas un vrai départ, qu'on se verra le week-end, que c'est pas la fin du monde, et que de toute façons j'allais partir deux mois alors qu'est-ce que ça fait dans la balance, deux mois de plus ou de moins.

Sauf que j'aurais préféré deux mois de moins.

J'aurais préféré que tu restes avec moi dans ton coin tout noir de l'appart, à bouffer ma facture EDF avec ton ordinateur à cent milliards d'euros. J'aurais préféré que tu trouves pas de boulot, moi je suis riche, je t'entretiens toute la vie si tu veux, de toute façon tu manges que de la salade et des bonbons.

Maintenant tu t'en vas, et t'as pensé à moi ? A comment je vais survivre dans cette grande ville sans toi dedans ?

Comment je vais réussir à dormir la nuit si t'es pas là pour faire peur au fantôme de la salle de bains qui fait bouger le rideau de douche ?

Qui va passer la soirée à regarder des vieux épisodes de "Malcolm" avec moi en se moquant de mon pyjama ?

Qui va me faire rigoler en faisant "J'te mange le bras nom nom nom" alors que je ferais mieux d'aller bosser, mais je reste quand même parce que j'aime bien me faire manger le bras ?

Qui va venir avec moi au cinéma même quand il pleut, même quand c'est pas la fête du cinéma, même quand c'est pour voir des Miyazaki ?

Qui va me regarder avec un air de je t'aime dans les yeux en m'entendant dire :

- On mange équilibré cette semaine. Du moins moi. Je mangerai que de la soupe. Avec du pain. Et du fromage. Et des frites. Et de la quiche. Mais pas de Mac Do cette semaine. Bon, alors juste un, peut-être. Mais pas de pop-corn au cinéma. Oh finalement si, après tout j'ai mangé de la soupe.

Et qui va me regarder avec un air de je t'aime dans les yeux tout court, d'ailleurs ?

Qui va me supporter toutes les fois que j'écoute la même chanson en boucle, que je tourne sur ma chaise pivotante, ou bien que je te raconte tout le film qu'on vient de voir, alors que, bon, on vient de le voir :

- Et là il lève son bâton et il crie "YOU SHALL NOT PASS!" mais il l'agrippe avec son fouet, et il tombe, mais moi je sais qu'il meurt pas en vrai mais c'est quand même triste, et puis, ils pleurent, et ensuite ils sont dans la forêt, ils montent des marches, et, et, et, ils mangent du pain !

Qui va m'apprendre à jouer au squash, qui en fait n'est pas un sport pour les cadres supérieurs américains quinquagénnaires (oui, j'ai été surprise aussi) alors que je viens de m'acheter une raquette et que je commençais toute juste à savoir faire rebondir la balle ?

Qui va faire ma vaisselle, et passer au supermarché juste pour m'acheter du sirop de citron et du fromage ?

Et si y'a vraiment une apocalypse de zombies et que t'es pas là, t'y as pensé à ça ? Notre plan de survie il était basé sur nous deux, tu prends le pied de la table et je prends le pied de la biche, et on fonce jusqu'à la base militaire en dégommant le plus possible. Seulement la base militaire elle est à deux kilomètres trois cent (j'ai compté). Comment je vais y arriver toute seule, avec mon vélo qui fait ratacatatatarata quand je passe sur les pavés, sans tous les rameuter ? T'y as pensé à ça ?

Non, évidemment. T'as juste pensé que ce serait chouette d'arrêter de glander devant l'ordi en slip toute la journée, et faire un travail sympa, et de gagner des tonnes de thunes pour m'acheter des tonnes de cadeaux (si).

T'as oublié de penser que Strasbourg, d'abord, sans Sarah et Florent, c'était vachement moins marrant. Et puis sans les cours, c'était moins utile.

Mais sans ton sac vautré dans un coin, sans ton déo-qui-sent-l'homme-le-vrai sur l'étagère de la salle de bains, sans ton oreiller que je te pique la nuit dès que tu fais pas gaffe, sans tes cartons sur mon balcon,

et sans toi pour m'empêcher de tomber dans le creux du lit, pour accepter toutes mes idées folles genre "viens on va à la frontière allemande le jour de l'OTAN juste pour voir si on se fait gazer aux lacrymos", pour me serrer dans tes bras les jours où j'ai envie de tuer plein de monde juste comme ça, pour faire la bagarre avec moi et mettre des plumes d'oreiller dans tout l'appart, sans toi pour me dire que je suis jolie quand je m'énerve, sans toi....

Ca vaut même plus le coup.

mercredi 1 avril 2009

la perle du mois !




Peu de perles ce mois-ci, parce que je suis pas sortie de chez moi. Mais c'est bientôt le printemps, ayez la foi.


EDIT : Et la vainqueure est Sarah, rayonnante de joie ! Pour la première fois depuis six mois quand même !

14) - Ma grand-mère disait que les carottes ça donne une bonne vue, et l'autre grand-mère disait que ça fait des belles fesses.
- C'est pour ça que t'as des lunettes et un gros cul.




1) "Imagine une limace avec une maison sur le dos....ben ça fait un escargot en fait" Jérôme

2) "Si jamais un jour je t'aime plus, je deviendrai gay....Mais seulement avec un autre hétéro" Flavien


3) "Il faudrait faire une maison...avec des poils...génétiquement modifiés....qui poussent en forme de maison" Flavien


4) "Je veux acheter un lit qui coûte cinq mille sous" Sarah


5) "Putain....Je préfère Ratus au président" Sarah



Ma prof bulgare :

6) "Il est le première qu'il a commencé ça...selon lui"


7) "Il a donné beaucoup de philologues"


8) "Il était aussi adhéré par son idée"



Les TP (attention, coefficient double) :

9)
- Coralie t'as les bras tout rouges !
- C'est son pull.


10)
- La croix de fer c'était une récompense des nazis, non ?
- Je sais pas, mais en même temps, les Romains avaient bien une croix de bois.

- Ah bon ?

- Ben oui, demande à Jésus.


11)
- Je me demandais pourquoi il y avait tellement de gens tout nus.
- C'était le disque dur de Fla.
(Coralie)

12)
- Fla, tu veux pas partager les tâches ?
- Non, je partage pas Cha !

13)
- Oh t'es trop chou ! T'es chou à la crème !
- Toi t'es chou croûte.


15)
- Moi je mourrais de faim avec toi !
- Ooooh, c'est gentil...Moi je te mangerais.




PS : Ma chère Astrid,


Crois-tu vraiment que si j'avais fait partie des gens qui ont rencontré Obama, je n'en aurais pas déjà fait un article gigantesque en forme de coeur ?

(oui, un autre secret inavouable : je trouve qu'Obama est super-méga-canon, il a encore plus de charme que mille stars d'Hollywood, et si ça existait, j'aurais un fond d'écran avec lui dessus)