samedi 27 janvier 2018

Séries 2017, partie II : le top

Parce que c'est marrant de parler mal deux minutes, mais que j'aime pas être négative dans la vie, le second volet de ce récap 2017 des séries sera consacré aux nouvelles séries que j'ai découvertes et dévorées comme la patate de canapé que je suis bien appréciées avec toute la modération qu'on me connaît.

C'est parti pour le Top 10!


10. Mr Mercedes


Une série basée sur un livre de Stephen King que je n'ai même pas lu, mais c'est pas ma faute aussi, il va trop vite le mec.

(Un livre tous les six mois, mais calme-toi Stephen, j'ai d'autres auteurs à lire aussi hein!)

Et je dois t'avouer que ça m'a sacrément manqué au moment de visionner cette série, parce que, comme pour The Expanse l'an dernier, j'avais cette furieuse sensation constante de "chuis sûre que c'est mieux expliqué dans le livre".

J'aurais donné beaucoup pour avoir un narrateur omniscient pour m'expliquer ce qui se passait dans la tête des personnages – même s'il faut bien avouer que les deux acteurs principaux font un boulot tip-top.

Bref, Mr. Mercedes n'est pas la série incontournable de l'année, mais elle est bien écrite, bien jouée, bien ficelée, et ce serait franchement dommage de passer à côté (surtout pour les fans de polar).

(Par contre, âmes sensibles s'abstenir, y'a des passages vraiment dégueu – physiquement et psychologiquement.)

(C'EST TA MEEEEEERE!)


9.The Deuce


Encore une fois, pas la série de l'année, mais une bonne surprise.

C'est-à-dire que j'ai regardé la saison 1 jusqu'au bout alors que James Franco est le personnage principal, et si ça n'en dit pas long sur la qualité de la série, je sais pas quoi te dire.

(Surtout qu'en plus il joue DEUX personnages!)

(Y'avait plus qu'à rajouter Léa Seydoux, Marion Cotillard et Adam Sandler, et t'aurais eu mon pire cauchemar télévisuel.)

Et la raison pour laquelle j'ai réussi à surmonter mon dégoût de James Franco assez longtemps pour regarder le premier épisode, c'est principalement parce que l'intrigue de la série me promettait de pouvoir enfin remplacer le vide qu'avait laissé l'injuste annulation de Vinyl dans mon petit coeur.

Vise un peu:

- New York dans les années 70: check.
- Des mecs en pattes d'eph avec des moustaches: check
- Des nanas ambitieuses et qui n'ont pas froid aux yeux: check
- Plein de drogues et d'alcool: check
- Du rock et des putes: check

Et bon, on va dire que sur le thème central, c'est quand même un peu différent (en gros, remplace l'industrie de la musique par celle du sexe) mais l'esprit du défunt Vinyl est bien là, et c'est bien ça qui compte.


(Et mention spéciale à Maggie Gyllenhaal, qui est géniale et qu'on voit décidément trop rarement.)


8. Mindhunter


Une série que je viens de finir (genre hier) et sur laquelle j'ai donc pas encore beaucoup de recul, mais je te donne tout de suite le point positif sur lequel je ne changerai pas d'avis:

Tous les épisodes sont réalisés par David Fincher et ce mec est un pur génie de la réalisation.

(Même si, humainement, j'aurais vraiment pas envie d'aller prendre un café avec lui, parce que tous ses films sont hyper glauques et témoignent d'une image de la femme franchement problématique, mais si j'entre là-dedans j'en aurai pour des pages alors on va gentiment fermer cette parenthèse.)

David Fincher, donc, a une manière d'utiliser la lumière et de cadrer ses personnages qui est totalement unique, et immerge complètement le spectateur dans l'action (même si c'est juste un plan d'un mec qui tape sur une machine à écrire) et rien que ça, c'est fort.

Bon, évidemment, il faut plus qu'un visuel magistral pour faire une série intéressante, alors qu'est-ce qu'il y a d'autre à se mettre sous la dent dans "Mindhunter"?

L'histoire (un énième "tiré d'une histoire vraie") aurait pu avoir un goût de réchauffé, mais se démarque pas mal par sa glauquitude: deux agents du FBI, dans les années 70, interviewent des tueurs en série, et utilisent ces entretiens pour poser la base d'une nouvelle méthode de profiling.

Et, je l'avoue, j'ai gloussé comme une midinette au moment où les personnages décident pour la première fois d'utiliser LA fameuse terminologie:


A part ça, les acteurs sont bons (mais surtout les tueurs, en fait) (les trois personnages principaux ont juste l'air blasés de la vie en permanence).

Par contre, deux points négatifs qui font que la série est en fin de classement:

1. Je comprends qu'il va y avoir plusieurs saisons, mais j'aime pas quand on commence des arcs narratifs et qu'on les finit pas. (C'était quoi le but de cette histoire avec la meuf et le chat qui vit dans sa laverie? C'était 15 minutes de ma vie que je reverrai jamais, oui!)

2. Holden Ford, le personnage principal, est tellement insupportable que ça devient difficile d'apprécier la série quand on voit sa babyface et son p'tit costard impeccable à l'écran toutes les deux minutes.


("Bububu ma meuf m'a largué" MAIS T'AVAIS QU'A PAS ETRE UN TROUDUC, COSPLAYEUR D'EMMANUEL MACRON!)

(Arrête de te sucer la bite deux minutes et peut-être que ta vie ira un peu mieux!)



7. Big Little Lies


Une mini-série que je me suis enfilée sans trêve dans l'avion entre Singapour et Francfort, et c'était pas QUE parce que j'avais rien d'autre à faire.

(J'aurais aussi pu lire mon livre, manger des cacahuètes, ou même boire de l'eau.)

(Qu'est-ce qu'on s'amuse pendant 12 heures de vol.)

La mini-série (ou plutôt le très long téléfilm) (appelons un chat un chat) suit l'histoire de plusieurs mères d'une petite ville côtière de Californie, qui se retrouvent toutes liées parce que leurs enfants sont à l'école ensemble (et, soyons honnêtes, parce qu'il y a clairement que 25 personnes qui vivent dans toute cette ville). Tout le monde a ses petits secrets, tout le monde fait des cachotteries, et han y'a eu quelqu'un qui est mort! Mais qui? Mystère!

Alors je dois bien avouer que le début de la série m'a fait penser de manière très déplaisante à certains des meilleurs moments de Desperate Housewives (ce qui est déplaisant parce que Desperate Housewives était une série médiocre à son apogée, et c'était il y a dix ans, avant que les séries deviennent bien). Le côté "tout le monde se mêle de la vie des autres", "tout le monde cache un lourd secret", et surtout le personnage absolument haïssable de Madeline (big up à Reese Witherspoon, que j'ai eu envie d'étrangler pour la majorité de la série) (alors qu'en vrai je suis sûre qu'elle est adorable!)


Mais en fait, les clichés et tropes des premiers épisodes ne sont qu'une manière de planter le décor, avant que la série ne commence à consciencieusement fracasser toutes les idées reçues que tu avais sur chacun des personnages.

Et alors, je sais que tout le monde en a déjà parlé, mais DOUX JESUS CE CASTING MILLE ETOILES, VOUS ETES TOUTES GÉNIALES LES FILLES, JE VOUS KIFFE.

(Même Nicole Kidman arrive à jouer tout en nuances, et avec le masque de cire qui lui sert de visage, c'est sincèrement impressionnant.)

(Et j'ai dit "les filles" plus haut mais n'oublions pas Alexander Skarsgård et Adam Scott, eux aussi parfaits.)

Le seul truc qui me chiffonne, c'est qu'au vu du succès de la série, HBO a commandé une seconde saison, et je vois franchement pas l'intérêt.

Pas que je m'attends à ce que la deuxième saison soit mauvaise, c'est juste qu'on a fait le tour de l'histoire, et pour moi, il n'y a plus rien à dire (et ce, d'autant plus que le livre sur lequel est basé la série se finit au même moment). Et, par ces temps de séries à rallonge et de sequels à gogo au cinéma, je pense que c'est pas mal de rappeler aux studios que, de temps en temps, c'est aussi bien de s'arrêter quand on a trouvé une fin.


6. Taboo

Une série que j'ai mise dans ma liste de téléchargements uniquement parce que j'ai entendu "série britannique" et "Tom Hardy" dans la même phrase, et honnêtement, j'ai pas besoin de beaucoup plus pour être heureuse dans la vie.


"Taboo" se passe dans le Londres du début du XIXè siècle, et suit les aventures de James Delaney (Tom Hardy), qui revient d'Afrique (où il s'était plus ou moins auto-exilé) afin de gérer les affaires de son père fraîchement décédé. Il est clairement frappadingue instable mentalement, il bouffe de la chair humaine, il fait du vaudou, il se tape sa sœur, il communie avec les esprits et est-ce que j'ai aussi mentionné qu'il SE TAPE SA SŒUR?


(Esprit des Lannister, je t'invoque!)

Bref, ça va pas super fort dans la caboche de Delaney, mais il est tout de même assez malin pour déjouer moult complots d'assassinats de la part de la Compagnie des Indes Orientales, et pour gérer toute une sous-intrigue à base de poudre à canon pour les Américains.

Bref, tu l'auras compris, ça part un peu dans tous les sens, mais une chose constante dans cette série, c'est le TIP TOP FLIP FLOP TOP OF THE POPS du casting, toujours impeccable. Du gérant de la Compagnie (anciennement dans Game of Thrones) à la soeur Delaney (aussi anciennement dans Game of Thrones) au parfait chimiste (que j'ai mis HYPER longtemps à placer, parce que je savais que je l'avais vu quelque part, mais je retrouvais plus où) (en fait c'était l'amoureux éconduit de Keira Knightley dans Pirates des Caraïbes) (ce qui est rigolo, parce que le gérant de la Compagnie des Indes Orientales dans Taboo était le père de Keira Knightley dans Pirates des Caraïbes!)

(BREF.)

Et évidemment, en tête de cortège, on a Tom Hardy, parfait comme toujours (Tindomerel, objective comme toujours), tout en regards intenses et en grognements.

(Et quand je dis "grognements", c'est parce qu'il grogne plus qu'il ne parle, en fait.)

(La petite compilation ci-dessous parle d'elle-même.)



5. Godless


Alors pour celle-là, tu peux prendre toute l'objectivité (déjà pas bien glorieuse) que j'essayais de maintenir tout au long de ce classement, et la jeter à la poubelle.

Parce que MANDIEU QUE J'AIME LES WESTERNS.

Je les aime, je les adore, j'ai vu et revu tous les western spaghetti des années 70 (t'sais, ceux qui durent mille heures et où il y a cinq lignes de dialogues qui se battent en duel), j'ai une playlist Spotify avec juste du Ennio Morricone dessus, bref, les westerns c'est ma came.


Je sais pas vraiment m'expliquer pourquoi, parce que je suis vachement moins clémente avec d'autres films du genre contemplatif (2001 L'Odyssée de l'Espace, sans déconner, j'ai sérieusement contemplé l'idée de m'étrangler avec mon pop-corn juste pour en finir ici et maintenant).

Mais voilà, c'est comme ça, dès que j'entends "Western" je sais que mon cœur va chavirer et que je vais adorer le film, même si intrinsèquement il est pas terrible terrible.

(Ma seule exception, c'est John Wayne.)

(Je peux sacquer ce type.)

(C'est mon James Franco des temps anciens.)

BREF.

Je suis tellement à donf sur les annonces de westerns que j'étais limite un peu déçue quand j'ai vu que "Westworld" penchait en fait vachement plus vers la science-fiction (que j'aime pourtant beaucoup aussi.)

Du coup, quand j'ai entendu que Netflix avait produit une mini-série western, "mais du vrai cette fois-ci, promis on vous entube pas avec des histoires de robots", tu peux imaginer ma trépidation.

Et alors là, les enfants, c'est du western quatre étoiles, y'a entrée, plat et dessert.

On a tout, dans cette histoire : des prairies désolées, des villes poussiéreuses, des mecs sales, des brigands, des BRAQUAGES DE TRAINS (pardon, je m'emporte), des meufs badass avec des fusils, une mine désaffectée, un beau gosse qui tire plus vite que son ombre, des meurtres, de l'amour, des héros torturés en quête de rédemption, et est-ce que j'ai mentionné qu'il y avait UN BRAQUAGE DE TRAIN?

(J'avais pas été aussi hypée depuis Fievel au Far West.)

(Qui était mon deuxième film préféré quand j'étais petite, et maintenant que j'y pense c'est peut-être de là que vient ma passion pour les westerns?)

(De l'autopsychanalyse en direct, les enfants!)

Bref, si tu es comme moi et que tu frémis d'impatience dès que tu vois un buisson d'amarante traverser un paysage en seize neuvième, tu peux y aller les yeux fermés avec "Godless", c'est que du bonheur.

Et pour la majorité des gens normaux les autres, je vous conseillerai quand même "Godless" (sauf si vous êtes un peu des chochottes face à la violence physique et psychologique, parce que bon, c'est un lieu sans foi ni loi, du coup ben v'là les meurtres, les viols et tutti quanti).

La série est courte mais prend le temps de développer ses personnages (qui, soit dit en passant, sont joués par un casting AU TOP) (y'a même Mary de Downton Abbey!) (elle prend un accent américain, c'est un peu chelou mais ça va, elle le fait bien). Les décors sont somptueux, les costumes tip top, et l'histoire bien ficelée.

Alors tous à cheval, les cow-boys and girls!


4. DARK


DARK, c'est un peu Netflix qui s'est dit : "Tiens, si on refaisait Stranger Things, mais en VACHEMENT PLUS GLAUQUE?"

(Après, je dis "Stranger Things" pour le lien avec les années 80 et les protagonistes ado, mais sinon, en vrai, y'a pas tellement de similarités.)

Le pitch : dans la petite bourgade allemande de Winden (qui semble être complètement isolée au milieu d'hectares de forêt glauque, donc je dirais vers le Schwartzwald même si c'est pas explicitement nommé), un ado disparaît, puis un mec se suicide, puis un gamin disparaît à son tour dans une grotte mystérieuse qui fait voyager les gens dans le temps (??), y'a peut-être un lien avec la centrale nucléaire qui jouxte la ville, puis tous les oiseaux se mettent à tomber du ciel (???) et dis-toi bien que là, je t'ai parlé que des deux premiers épisodes.

C'est clairement une série hyper avare en réponses (à chaque fin d'épisode, je me retrouvais plus confuse encore qu'avant) et qui joue à fond la carte "mystère", au point que ça en devient même un peu cliché.

Et puis bien sûr comme c'est pas trop la fête au village rapport aux enfants qui disparaissent (ah et y'en a un qui apparaît aussi, mais il est mort, alors c'est moyen cool), et surtout parce que c'est une série allemande, personne n'esquisse un seul sourire de la saison entière, donc la joie de vivre se pose là.

(Pour ceux qui ne suivent pas, je récapitule les thèmes communs à toutes les séries sorties en 2017 : l'amour n'existe pas, Dieu est mort, l'existence est vaine, nous sommes tous broyés sous le poids de nos propres illusions.)

Mais à part ces petits points négatifs, la série est super prenante, et les interprètes très corrects, même si les dialogues sont parfois un peu téléphonés (et puis qu'est-ce que c'est que ces ados qui se comportent comme des quadragénaires?) (vous vous appelez au téléphone? c'est l'âge de pierre ou bien?)

Bref, si tu aimes les mystères, les voyages temporels, et réviser ton allemand LV2, c'est le moment ou jamais!


3. The Crown


Je fais une petite entorse à la chronologie ici, parce que The Crown est sortie fin 2016, mais j'ai pas eu le temps de la voir avant 2017, vu qu'à l'époque j'avais encore un boulot à temps plein et une vie sociale débordante.

(Bon okay, la deuxième partie est un mensonge.)

(Mais c'était l'été et j'aimais lire sur la terrasse.)

(Parce que des fois le chat du voisin venait me voir et je lui faisais un câlin.)

(Est-ce que les chats ça compte comme une vie sociale?)

(BREF.)

The Crown, donc, a démarré pour moi comme un remplacement à Downton Abbey, alias mon feuilleton coupable, qui avait (enfin) tiré sa révérence l'année précédente.

Et, je l'avoue, après un an à digérer le pénible final de Downton Abbey, j'étais prête pour une nouvelle dose de série historique pleine de thé, d'accents aristo, de gants jusqu'aux épaules et de "Oh deary me".


Surtout que The Crown s'annonçait encore plus costaud, puisqu'exit le casting de domestiques, là, on ne parle que d'aristocratie, et c'est pas n'importe quel Lord ou Duke de derrière les fagots, nan ma petite dame! C'est la MOTHERFUCKING ROYAL FAMILY! On peut littéralement pas faire plus snob!

(Que d'enthousiasme.)

Cependant, j'ai été un chouïa déçue, puisque "The Crown" s'est révélée être une série beaucoup trop bien pour être uniquement un feuilleton coupable que je regarde le samedi matin sous ma couette.

Et elle peut être une bonne série, vu le budget colossal alloué par Netflix (qui devait être bien certain que le public allait suivre) (en tout cas, ils avaient clairement le Commonwealth entier déjà en poche): 100 millions de livres sterling (130 millions de dollars). Pour te donner une idée, ça a coûté moins cher de produire Le Retour du Roi.

(Et pourtant, aucune trace d'uruk-hai dans "The Crown"!)

(Je ne suis pas surprise, mais je suis quand même déçue.)

Alors au début, je me demandais quand même où pouvait bien passer tout ce pognon, puis j'ai lu que rien que le budget "robe de mariée" de la série avait crevé les 35 000 dollars, donc maintenant j'ai ma petite idée.

(Et puis une réplique grandeur nature de Buckingham Palace, c'est pas donné non plus.)

(Vous savez que vous auriez juste pu acheter un drap vert?)

Plus sérieusement, la série a du budget, et ça se voit: décors grandioses, photographie au top, musique par PUTAIN DE HANZ ZIMMER OKLM, les costumes et accessoires on n'en parle même pas, et, la crème de la crème, des acteurs aux petits oignons.

("Si on m'avait dit un jour que le père de Barney Stinson ferait le meilleur Winston Churchill du monde" est devenu mon nouveau "si on m'avait dit un jour que Brice de Nice allait gagner l'Oscar du meilleur acteur").

Et, moi qui m'attendais à un drame entièrement constitué de "Grands dieux, Philip, où ai-je égaré mes diamants?", j'ai été agréablement surprise.

Alors, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit: la série s'appuie quand même sur suffisamment de moments "Doux Jésus, Margaret, mais que va dire la Couronne?" pour rassasier les nostalgiques d'Amour, Gloire et Beauté, mais force est de constater que c'est loin d'être le thème central de "The Crown".

Déjà, c'est probablement une des séries les plus justes historiquement qu'il m'ait été donné de voir – et oui, okay, je sais que c'est plus facile quand on parle du XXè siècle et qu'en plus c'est basé sur une famille dont la vie entière est documentée à chaque instant, mais quand même! Pour moi, dont même les géniteurs n'étaient pas encore conçus à l'époque de la série (la saison 1 commence en 1951), ça me donne l'occasion de découvrir plein d'éléments historiques que j'ignorais totalement, et qui sont sincèrement passionnants.

(Tu savais, toi, que l'ancien roi Edward VIII était ouvertement pro-régime nazi?)

(On en apprend des choses.)

La série se penche pas mal sur les histoires personnelles et familiales de la Reine Elizabeth, mais y mêle suffisamment d'histoires de politique pour que ça reste intéressant, et je trouve que le scénario excelle justement à montrer cette juxtaposition: un monde de plus en plus progressif, de moins en moins procédurier, dans lequel cette figure immuable et archaïque qu'est la Couronne Britannique a de plus en plus de mal à justifier sa raison d'être.

(Okay, je vais peut-être chercher un peu loin.)


(Mais sinon regarde ces costumes comme ils sont beaux!)


2. GLOW


Une série qui déchire tout.

C'est de la pure tuerie.

Va la voir tout de suite si ce n'est déjà fait.

Y'a presque pas besoin d'élaborer tant tout est super dans cette série – mais pour toi lecteur, je vais vite résumer le point fort de la série:


Tous les personnages sont magnifiques, fabuleux et géniaux, j'aime tout le monde, et même les personnages les plus détestables (HUMHUMRUTH) sont en fait juste des petites choses brisées à qui on a envie d'offrir un chocolat chaud au bout de trois épisodes.

(Ce qui est également le point fort de "Orange is the New Black", et c'est pas étonnant, c'est la même équipe aux manettes.)

Autre point fort, selon moi: c'est l'une des seules bonnes séries sorties cette année à ne pas être méga déprimante – parce que là, rien que dans ce top 10, on a des tueurs en série, du cannibalisme, de l'inceste, du viol, des meurtres, et des kidnappings d'enfants, donc l'année 2017 ne crie pas vraiment "boute-en-train", on est d'accord.

Bref: va voir GLOW et ressors de ton marathon plein de pep's et d'entrain.

(Ah oui, et la B.O. est A-TO-MIQUE.)

(Ça sent la laque et les boucles d'oreilles triangulaires d'ici.)


1. The Handmaid's Tale


Clairement pas la série la plus joyeuse de l'année (tût tût la séquestration) mais tout de même la meilleure nouveauté de 2017.

Adaptée super fidèlement du roman du même nom, The Handmaid's Tale (la Servante Écarlate en V.F.), la série suit la vie d'Offred, une femme qui vit dans une Amérique dystopique où la majorité des terres est saturée de pollution, où une dictature ultra-religieuse est au pouvoir, où il n'y a presque plus d'enfants, et où les rares femmes fertiles sont offertes à la classe dominante pour leur permettre de se reproduire lors de viols rituels répétés mensuellement.

(Donc, ouais. C'est plutôt costaud.)

La seule différence entre le livre et la série (outre qu'on en sait beaucoup plus sur le mari d'Offred, exilé au Canada – dans le livre, il est probable qu'il soit mort) c'est que le livre se passe à son époque contemporaine, soit les années 80, et que la série se passe à NOTRE époque contemporaine (à un ou deux ans près).

Pour moi, c'est clairement ça le génie de la série : montrer, par petits flash-backs, à quel point cette série dystopique est proche de notre réalité, de notre présent. Les événements de "The Handmaid's Tale" se passent à peine quelques mois après le putsch initial qui a précipité les Etats-Unis dans l'obscurantisme. Et c'est pas pour parler politique, mais quand on voit l'état des politiques sociales actuelles aux Etats-Unis (particulièrement en ce qui concerne les droits des femmes à disposer de leur corps), la série touche carrément dans le mille. 

En plus du commentaire social (qui, rendons à César ce qui appartient à César, est copié-collé de l'excellent livre de Margaret Atwood) (une super auteure, d'ailleurs) (si tu aimes le post-apo, je recommande également "Oryx and Crake"), en plus de cela, donc, on a un casting mille étoiles (Elisabeth Moss est merveilleuse, toujours et à jamais), un cadrage et une lumière magnifiques, et des décors et costumes formidables et parfaitement raccords avec les descriptions du livre.

Ma seule peur, je ne te le cache pas, est ce qui va se passer dans la saison 2, puisque la fin de la saison 1.... ben c'est la fin du livre. Donc, j'ai un peu peur que la série pâtisse en termes de qualité une fois qu'elle n'aura plus le livre sur lequel se reposer (HUMHUMGAMEOFTHRONES), mais je suppose qu'il faudra attendre avril pour le savoir.

D'ici là, j'espère que cet article aura titillé ta curiosité (sauf si tu t'appelles Sarah et que tu as déjà tout vu.)

Et toi, quelle était ta série phare en 2017?

(Donne-moi des recommandations stp, c'est l'hiver et il faut que je fasse le plein de choses devant lesquelles glander.)

lundi 8 janvier 2018

Séries 2017, partie I : le flop


Comme tu le sais, les séries c'est une de mes grandes passions, et j'en regarde beaucoup trop.

(D'où le fait que je prenne soin de m'entourer de tarées des séries comme Sarah, pour avoir l'air normale à côté.)

(Love sur toi, Sarounette 💖)

Et donc, une fois par an, je fais le bilan (calmement) (cette chanson va rester dans ma tête jusqu'au jour de ma mort, qu'avez-vous fait de moi Jacky et Ben-J) et je donne mon avis totalement subjectif des meilleures et pires séries de l'année.

Parce que, quitte à regarder 45 séries par an, autant que je puisse faire profiter ces casus pathétiques ces gens normaux que vous êtes, et faire un peu le tri pour vous autres qui n'avez pas le loisir de passer des week-ends entiers à binge-watcher dix épisodes d'une série pour finalement dire:

- Ouais, c'était pas formidable, hein.

Sans plus attendre, voilà donc le récap des séries que j'ai pas kiffées cette année!

1. Les séries que j'ai arrêtées de regarder cette année:





Au début, je voulais expliquer séparément pourquoi j'avais arrêté chaque série, mais en faisant ça, je me suis rendu compte qu'il n'y avait qu'une seule raison:

Je vis dans une époque avec trop de bonnes séries pour me contenter de trucs juste pas mal.


Parce qu'en fin de compte, y'a rien de fondamentalement horrible avec les nouvelles saisons de Fresh Off The Boat, Modern Family, Mom ou The Good Place. C'est plus ou moins la même chose que les autres saisons – mais c'est bien là le problème.

Parce qu'en plus de renouveler des séries extraordinaires (Crazy-Ex Girlfriend, Narcos, Peaky Blinders, Silicon Valley, Fargo, Stranger Things, Vikings, Orange is the New Black, et Brooklyn Nine-Nine, pour ne nommer qu'elles), 2017 a aussi vu naître des nouvelles séries DÉMENTES (article en préparation à ce propos.)

Donc oui, pardon mais du coup j'ai plus le temps pour vos histoires de "qui a volé la crème solaire de Mitchell" et "le nouveau mec de Bonnie vole des sacs à main", déso pas déso.

Même si j'avoue que ça me fait quand même un pincement au coeur de dire au revoir à Jessica de "Fresh off the Boat" et Jason de "The Good Place", parce que ces gens étaient la raison même pour laquelle j'ai tenu aussi longtemps avec leurs séries respectives.



(Je vous aime tellement.)


2. La série que j'attendais au tournant, que j'ai quand même vue jusqu'au bout, mais où j'étais bien déçue:


Et c'est bien dommage, parce que cette série commençait quand même super bien!

Malgré le fait qu'il ait fallu QUATRE épisodes avant que les Defenders commencent enfin à castagner du méchant ensemble, genre okay on sait que vous êtes pas pressés, mais c'est quand vous voulez les mecs.

Je disais, malgré les lenteurs du scénario et la présence de cette sale tête à claques d'Iron Fist, la série démarrait quand même plutôt bien – notamment le traitement de l'image et des couleurs, qui est simplement exceptionnel dans les trois premiers épisodes, où chaque héros évolue dans un environnement monochrome avec la couleur qui lui a été assignée.



(Je suis force bleue!)



(Je suis force jaune!)



(Je suis force rouge!)



(Je suis force vert vomi dégueulasse!)

Alors des fois, c'est pas très subtil:


(PLUS DE ROUUUUUUUGEEEEUUH!)

Mais des fois, c'est fait de manière discrète et super élégante:


 (Ca se voit qu'on est les potes à Daredevil, ou pas?)

Et quand les Defenders se rencontrent, leurs couleurs se mélangent de manière super cool, cf. la rencontre entre Daredevil et Jessica Jones:


Le tout culmine dans la scène où les héros sont tous réunis au restaurant chinois, où la maîtrise de l'éclairage est simplement démente:



  (Qui est le chef op qui a sauvé tout le début de cette série, qu'on lui envoie des fleurs?)

Malheureusement, c'est vraiment la seule chose à sauver dans "The Defenders", parce que tout le reste est complètement à la ramasse.

Un scénario difficile à suivre et bourré de non-sens, un gâchis total de Sigourney Weaver qui s'en bat visiblement totalement la race de son rôle de méchante, et d'ailleurs des méchants jamais crédibles – mais en même temps, quand on s'appelle "la Main" et que les boss de fin s'appellent "les Doigts", comment tu veux t'empêcher de pouffer?

D'ailleurs, c'est bien simple, Flaxou et moi on a fait des jeux de mots pourris dès que les méchants apparaissaient:

- Oh non ! La main a perdu un de ses doigts!
- Est-ce que ça veut dire que la main est...à plat?


(Mon époux, l'homme le plus drôle du monde.)

Et, même si j'admets que ça m'a fait très plaisir de voir Luke Cage rembarrer Iron Fist comme le sale petit morveux qu'il est, il y avait beaucoup trop peu d'interactions entre les Defenders, tous trop occupés à essayer de suivre une intrigue qui partait dans tous les sens.

En huit épisodes, on doit gérer beaucoup de choses, en premier lieu la résurrection d'Elektra Natchios (NATCHIOS?) (SANS DÉCONNER?) (Eh, tu veux de la sauce sur tes natchios?) (Nan mais merde, les gars.)


(Main levée : qui ne peut absolument pas sacquer ni cette actrice, ni ce personnage?) 

(Non? Juste moi?)

Bref, la Main récupère Elektra parce qu'elle est apparemment une arme mystique qui s'appelle le Black Sky, et lui efface la mémoire, mais HAAAN SES SENTIMENTS POUR MATT NE PEUVENT PAS ETRE EFFACÉS PARCE QUE C'EST DE L'AMOUR VÉRITABLE QUI FAIT BATTRE SON PETIT CŒUR DE ZOMBIE!

(Deux secondes, je vais vomir d'originalité et je reviens.)

Entre-temps, tout le monde enquête sur des trucs différents (un séisme mystérieux, des jeunes de Harlem qui disparaissent, le nouveau siège social de Midland Circle, un père de famille porté disparu) mais qui sont tous liés à la Main, ah oui et les Doigts de la Main sont tous des immortels parce qu'ils ont une substance magique qui vient des os d'un dragon (?), et la Main veut récupérer Iron Fist parce que son poing magique est la clef pour ouvrir un portail inter-dimensionnel pour accéder aux os du dragon (??), et y'a une lutte interne entre les Doigts de la Main (non mais sérieux, vous voyez ce que vous me faites écrire?) et aussi le sensei aveugle de Daredevil est là, on sait pas trop pourquoi, ah oui et puis vous vous rappelez du père de famille disparu de l'épisode 1? En fait il avait stocké des explosifs partout (...okay?) et du coup les Defenders veulent faire exploser le QG de la Main, et Daredevil se retrouve au sous-sol d'un bâtiment recouvert de plastique AU MOMENT DE L'EXPLOSION mais il est toujours vivant, parce que... la magie des os du dragon?



Mention spéciale aux effets spéciaux du dernier épisode, parce que sérieusement, les gars, vous avez fini la série avec un dollar de budget? Qu'est-ce que c'est que ces immondes rochers en mousse et ces os de baleine sortis de la file d'attente du Poséidon?


(Et on ne parle même pas des figurants ninjas qui attendent sagement que ce soit leur tour de se faire taper – un hommage aux plus grands des nanars.)

Pour conclure, la série souffre clairement d'avoir centré l'intrigue autour de Iron Fist – c'est vraiment pas pour être méchante, mais des fois il faut appeler un chat un chat et un mauvais acteur un mauvais acteur : Finn Jones est une énorme erreur de casting, et c'est pas ses grimaces geignardes qui vont sauver ses répliques déjà pas bien glorieuses.


(Je sais pas qui il a sucé pour avoir ce rôle, mais visiblement c'est au moins UN domaine dans lequel il a du talent.)

Allez, assez bashé, passons à la suite:

3. Les séries où il m'a suffi de 3 épisodes pour me dire que c'était clairement pas ma came:



"Ozark" est une série Netflix assez sombre, qui conte l'histoire de Marty Byrde, trésorier d'une entreprise de taille moyenne, père de famille, bien sous tous les rapports.... mais qui en fait blanchit de l'argent pour le cartel de la drogue. Menacé de mort par le cartel (car des sous ont disparu), il s'achète un sursis en leur promettant de leur blanchir une tonne d'argent, et déménage au Lake Ozark (traduction = au milieu du trou du cul de nulle part) avec sa famille qui lui en veut UN BRIN.

Alors, il y a quand même pas mal de points forts dans cette série, en particulier ses interprètes (et en haut du panier, un Jason Bateman étonnamment crédible dans un rôle dramatique), ses personnages tout en nuances, et.... pardon je me suis endormie rien qu'en repensant à cette série, parce que BON DIEU QU'EST-CE QU'ON SE FAIT CHIER.

Et vraiment, on sent toute la bonne volonté du monde derrière cette série, mais woulaaah comme il passe mal l'épisode d'une heure où le moment le plus palpitant, c'est un mec qui sort d'un bateau, quoi.

Au final, j'ai vite décroché et j'ai commencé à faire des sudokus en même temps que l'épisode passait (ce qui est déjà pas très bon signe), du coup, au bout de quelques épisodes, j'étais complètement perdue dans les myriades d'intrigues secondaires (attends, il fait quoi là déjà, le mec qui va a la pêche? Il est du... FBI? Ou quelque chose?) et, pour tout dire, je m'en carrais un peu.

Donc, désolée Ozark, tu n'es pas Breaking Bad, rien ne sera jamais Breaking Bad sans déconner cette série était surpuissante.



Au départ, tout était parti pour me plaire dans "Insecure" : une série HBO (ça veut dire qu'on peut dire des gros mots!) écrite et réalisée par son interprète principale, Issa Rae (une meuf pleine de talent), et qui narre de manière comi-tragique sa vie de jeune trentenaire Afro-Américaine à Los Angeles.

Là où j'ai très vite déchanté, c'est que "Insecure" est une série qui s'exporte malheureusement très mal, vu que les dialogues sont à peu près ça:


Le deuxième souci, c'est que j'ai beaucoup de mal à rentrer dans un film/une série si je ne ressens aucune empathie avec les personnages principaux, et là, franchement, tout le monde m'exaspère. Quand c'est pas Issa (t'es la pire amie du monde, déso pas déso), c'est sa copine (on s'en fout de ton site de rencontres premium, meuf! va pécho le gars charmant qui est pas allé à la fac!), et quand c'est pas elles, c'est le mec d'Issa (VA BOSSER! HIPPIE!)

Sans transition, attention! Derrière toi! Une série britannique!


Oui, je sais.

Tu es probablement en train de te dire "Une série britannique? Mais comment ça pourrait être mauvais? En plus y'a Jon Snow dedans ! Et en plus il s'ambiance à la cool avec toute la cream of the cream du petit écran londonien! "

(Démenti: n'utilisez jamais l'expression "cream of the cream", c'était juste pour le fun, en vrai ça n'existe pas.)

(Je suis prof d'anglais maintenant, j'ai plus le droit de vous induire en erreur.)

Donc, je suis d'accord avec toi, "Gunpowder" était super bien parti sur le papier.

Une série historique comme la BBC sait si bien les faire, un casting quatre étoiles, et pour toile de fond, l'une des périodes les plus intéressantes de l'histoire d'Angleterre : le gunpowder plot.

(Petit récap pour ceux qui dormaient dans le fond en 3èB : en 1605, c'était la merde en Angleterre. Tout le monde se foutait sur la gueule parce que le roi était anglican et persécutait les catholiques, du coup y'a des catholiques qui décident de l'assassiner, et de faire d'une pierre deux coups en faisant sauter le Parlement tout entier. (Ah ouais mais j'avais dit que c'était tendu, hein.) Finalement ça marche pas, et les Anglais sont tellement contents qu'ils célèbrent encore jusqu'à aujourd'hui le 5 novembre, alias la fois où on a PAS tué leur monarque.)

(Ils sont bizarres, ces gens.)

Bref, Gunpowder avait tout pour me plaire, même son format de mini-série qui promettait du divertissement sans trop s'étaler.

SAUF QUE.

Sauf que j'ai regardé un épisode et que j'ai à peine réussi à garder les yeux ouverts.

Pas découragée, je me suis dit "Boh ça démarre lentement, qu'importe, je devais être fatiguée ce jour-là, l'épisode 2, là, il va vraiment se passer des trucs!"

EEEEET NON.

Pas du tout, en fait.

C'est juste incroyablement chiant.

C'était probablement l'un des moments les plus chiants de ma vie, et pourtant j'ai vu "A.I.". AU CINÉMA. EN 2002. ET J'Y PENSE ENCORE.

(Sans déconner, quand y'a un fondu au blanc (après environ DOUZE HEURES de film) j'étais tellement heureuse parce que je pensais que ça voulait dire que je pouvais enfin rentrer chez moi, et en fait non il y avait encore trente minutes de film sur David le robot qui fait la sieste avec sa maman et putain mais tuez-moi tout de suite avant que je m'étouffe dans cet océan de guimauve.)

Pour en revenir à "Gunpowder", c'est bien simple, je me suis tellement fait chier que j'ai même pas regardé le dernier épisode. Alors qu'il me restait, genre, une heure pour finir la série en entier!

(Mais non, désolée, j'aime aller au bout des choses, mais à un moment donné, je suis pas venue ici pour souffrir.)


Alors attention, là on arrive sur de la GROSSE déception (traduction : je vais râler pendant mille pages).

Pourquoi de la grosse déception? Mais parce que "American Gods", le livre, est l'un des romans les plus incroyablement cools de ces 10 dernières années!

(Et si tu me crois pas, va voir la listes des récompenses littéraires qu'il se traîne.)

Le synopsis vite fait: le héros, Shadow, est sur le point d'être libéré de prison, quand sa femme meurt dans un accident de voiture. En route pour les funérailles, Shadow croise la route du mystérieux Mister Wednesday, qui se révèle être la personnification du dieu Odin. Il révèle à Shadow que les dieux païens de l'ancien monde vivent toujours en Amérique, mais que leur existence est menacée, parce que les gens les remplacent par des nouveaux dieux (la télévision, la technologie, etc.) Shadow accepte bon gré mal gré de l'aider dans sa guerre – ah oui et aussi sa femme revient d'entre les morts et c'est un genre de zombie, mais gentil?

(Ouais, c'est pas mal perché.)

C'est un de mes livres préférés au monde, Neil Gaiman est l'un de mes auteurs préférés au monde, bref, j'étais de toute façon partie pour être déçue.

Alors, je ne jette pas entièrement la pierre à Starz (la chaîne qui a fait l'adaptation) : "American Gods" est un roman qui ne suit pas une route linéaire, qui se perd parfois dans des méandres de réflexion, et qui, surtout, a une forte composante symbolique – autant te dire que c'était pas de la tarte, comme matériau de base.

Mais je leur jette quand même un peu la pierre pour avoir gâché un super potentiel, et ce, pour deux raisons:

Premièrement: "American Gods" n'aurait jamais dû être adapté en série. C'est un roman qui a un début, un milieu et une fin bien définis. Et, même si le livre est mastoc (800 pages et quelques), quand l'histoire est finie.... eh ben elle est finie, ma foi!

Donc, je ne dis pas que l'adaptation était impossible, mais "American Gods" aurait clairement dû être soit un film en deux-trois volets, soit une mini-série (six ou sept épisodes de 50 minutes, au grand maximum).

Va savoir pour quelle raison (le pognon), Starz a décidé d'en faire une série au long cours, mais s'est clairement retrouvée dépassé par l'ampleur de la tâche (et la difficulté de partir de rien du tout une fois le livre terminé), du coup, ils ont fait exactement le truc qu'il fallait pas faire : ils ont étiré.

MAIS ÉTIRÉ!

MAIS SI TU PENSAIS QUE LE HOBBIT C’ÉTAIT DU REMPLISSAGE, T'AVAIS RIEN VU, MA COUILLE.

Et on arrive à la seconde raison pour laquelle je jette la pierre à Starz : ces gens n'ont aucune idée de comment réussir une adaptation.

En gros, ils se sont dit "Comment on va faire tenir ce bouquin jusqu'à ce qu'on se fasse annuler?", et ils ont décidé de l'adapter PAGE. PAR. PAGE.

(En rallongeant un peu la sauce quand y'avait moyen de le faire.)

Sauf que, tu te rappelles ce que j'ai dit plus haut avec les histoires de digressions et de symbolisme?

Ouais, ben voilà, ils ont tout laissé comme tel.

Résultat, on se retrouve avec une série qui part dans tous les sens sans aucune explication, et qui est donc extrêmement difficile à suivre pour les gens qui n'ont pas lu le livre, ce qui est évidemment l'antithèse d'une bonne adaptation (qui devrait être facile à suivre même – et surtout – pour les non-initiés) (le Seigneur des Anneaux = bonne adaptation) (Harry Potter et l'Ordre du Phoenix, où Sarah a dû me répéter cinq fois "ça a du sens si t'as lu le livre" = mauvaise adaptation).

(Même si, là, je ne blâme pas les scénaristes de Harry Potter, vu qu'ils devaient faire tenir 800 pages d'intrigue en deux heures trente de film.)

(Bref bref.)

 Et pour ce qui est du symbolisme, laisse-moi te dire qu'on peut se le carrer au cul, parce que TOUT est retranscrit LITTÉRALEMENT comme sur le papier.

Ce qui donne lieu à des scènes complètement improbables, au hasard: la scène où une déesse couche avec un type et L'ABSORBE DANS SON VAGIN (ouais ouais).

(Et encore, ils en sont pas encore au passage du livre où Shadow couche avec une femme-chat.)

(Si, si, une femme-chat. Avec la queue, les oreilles, la fourrure, la totale.)

(Pour la saison deux, peut-être?)

Bref, tu l'auras compris : cette série se plante royalement et nous livre une adaptation tellement fidèle qu'elle en devient complètement merdique.

(Qu'on se le dise: ça ne s'appelle pas une ADAPTATION pour rien.)

(On ne raconte pas une histoire dans un livre comme on la raconte à l'écran.)

(T'es censé te concentrer sur la trame principale et nous livrer une histoire simple et épurée – pas passer mille ans à nous raconter chaque histoire de chaque pékin qui est arrivé en Amérique en l'an ouat'mille et s'est mis à prier Mars sur le coin de la porte!)

Ajoute à ça que la série est MEGA MOCHE, toute en Photoshop ratés et images de synthèse dégueulasses (c'est en revoyant le sang hyper fake en images de synthèse que je me suis rappelée que Starz est la chaîne qui a commis produit la série "Spartacus") et tu comprendras qu'il n'y a vraiment rien à racheter dans "American Gods".

La série a été miraculeusement reconduite pour une saison 2 (pour les curieux, on en est actuellement au tiers du bouquin, c'est dire si les scénaristes ont vu large), et pour le moment, tout porte à croire que la suite va bien puer du cul: Gillian Anderson a pris la fuite, les deux showrunners de la saison 1 se sont fait congédier, et ceux qui vont hériter du bébé pourri n'ont pas encore été tirés à la courte paille annoncés.

Pour résumer, American Gods : livre = très bien, série = pas bien.

(Je devrais faire toutes mes critiques comme ça, en fait.)

(On gagnerait un temps fou.)



Marvel's Iron Fist = de la merde.

(Dis donc, c'est vrai que c'est vachement plus efficace comme ça!)



BONUS ROUND : Mention spéciale à Marvel's Inhumans, alias la série que j'ai même pas commencée, parce que deux jours après la sortie, les premières recherches Google donnaient ça:


Et Rotten Tomatoes, AKA "la pute à super-héros" (qui a quand même mis 74% à la série Defenders, et 75% à Age of Ultron) (alors qu'on est d'accord que c'était une grosse daube) (même Chris Hemsworth n'a pas suffi à sauver ce film à mes yeux) a mis 10%, avec le commentaire suivant:


Donc c'est bon, je pense que d'autres ont fait le tour pour moi, et perso je me suis déjà bien fait enculer fait assez de mal sur les trois premiers épisodes d'Iron Fist.

Voilà, j'espère que ce récap 2017 t'a plu! A très bientôt pour un article beaucoup moins méchant, où je vais parler de mes dix séries préférées sorties en 2017.

(Prépare-toi à lire "trop d'la balle" toutes les deux phrases.)

(Oui, mon vocabulaire est toujours coincé en 2002.)

(Ça doit être le traumatisme lié à "A.I.")

Des bisous cathodiques!