samedi 16 février 2013

Au zoo, on s'amuse comme des petits oiseaux. (Quoi? Vas-y fais une rime en "zoo" pour voir)


(TANGO!)

J'ai congé les lundis, et du coup Flaxou et moi on est allés au zoo.

Le zoo d'Auckland, c'est le plus grand zoo de Nouvelle-Zélande (ce qui est facile, vu que c'est à peu près le seul zoo de Nouvelle-Zélande).

(Tu vois comme c'est facile de mettre "national" partout?)

Le zoo d'Auckland, c'est un très joli zoo, même s'ils ont des fontaines à eau un peu tendancieuses.


(Vous êtes au courant qu'il y a des enfants partout ici?)

C'est quand même un zoo super cool, donc, où les animaux ont l'air contents : le guépard vient nous dire bonjour :



(Hé, qu'est-ce que s'up?)

Et l'hippo va se baigner et joue avec son jet d'eau.



 (D'après Flaxou, "on dirait toi sous la douche quand tu craches de l'eau en disant que t'es une fontaine".)

(Je peux pas lui en vouloir, je fais vraiment ça.)

C'est un zoo assez cool, parce qu'ils font des trucs de gentils du pays des gentils, du genre : ils te laissent entrer dans les enclos des animaux. Là, par exemple, on était dans l'enclos d'un oiseau endémique qui était un espèce de gros perroquet des montagnes. Et on trouvait ça rigolo de voir ça à l'entrée de l'enclos :


Sauf qu'ensuite, on a vu ça :


Les éleveurs se sont donc dit :

- Hé, tu sais cet espèce de gros perroquet psychopathe qui attaque les gens sans raison avec son bec tellement pointu qu'il peut crever des pneus de voiture (Comment ils le savent? Parce que c'est déjà arrivé) et est un oiseau tellement badass qu'il se nourrit de moutons vivants? Viens, on va le mettre dans un enclos avec des gens.

(NARMOL.)

J'ai l'impression générale que ce zoo n'est pas tellement porté sur la sécurité, en fait :


Franchement, comment ça se fait qu'ils n'aient pas encore eu des morts avec ce genre de trucs?

Réponse : parce qu'il faut apparemment être Français pour avoir instantanément envie de faire le truc qui est défendu. Les Kiwis, ils voient ça, ils font "ouh là là faut pas mettre la main dans l'eau". (C'est des superhéros, je vois pas comment c'est possible autrement.)

(Sérieusement, j'ai 24 ans, et j'ai dû me retenir de pas plonger la main dans cet aquarium à la seconde où j'ai vu le panneau "ne pas faire ça c'est dangereux oh".)

Et sinon, j'ai continué ma thérapie (cf. l'épisode précédent) vu que j'arrive au bout de mes efforts (mon psy m'a dit que je n'étais officiellement plus phobique - c'est la fête au village) et que je suis passée au tout dernier stade de ma thérapie par l'exposition : la VRAIE exposition.

Alors, laisse-moi te dire que les multitudes de faucheuses qui se trimballent dans toute ma maison en roulant des pattes (les joies d'habiter dans une maison avec jardin), je gère des fougères.

Genre y'en a au plafond de la salle de bain et au plafond de ma chambre, elles sont au-dessus de ma tête dans les moments où je suis le plus vulnérable (quand je dors, ou quand je suis toute nue et les yeux fermés sous ma douche, ou quand je fais pipi) et JE M'EN FOUS, c'est la plus grande victoire de ma vie.

En revanche, me confronter à des gros spécimens vivants, c'est toujours pas une partie de plaisir (le psy m'a dit que ça en sera jamais une, j'ai donc dû piétiner les rêves de Professeur Flaxou qui voulait qu'on devienne un de ces couples qui ont des mygales de compagnie).

Donc, quand Flaxou m'a dit "Eh viens voir par ici, ils ont une tarentule!", je me suis dit "Ouais, allez, c'est parti, je suis forte, je suis Indiana Jones".

Donc je me suis approchée du bocal de l'araignée.


Mais on la voyait pas.

Donc je me suis approchée un peu plus.



Mais on la voyait toujours pas.

Donc je me suis mise tout contre la vitre.

ET LA.


(Kikoo!)

Nan mais c'est cool, ça faisait longtemps que j'avais pas fixé une araignée en me disant "Je vais mourir oh putain c'est la fin ça y est je vais mourir mon coeur ne bat plus depuis 8 secondes je vais mourir".

(PS : c'est une tarentule australienne, "très répandue sur tout le territoire". Bonne chance, Sarounette.)

Alors après, pour me calmer les nerfs, Professeur Flaxou a regardé la carte du zoo et m'a emmenée voir que les animaux mignons.

(C'est le meilleur mari du monde.)

On a donc vu des petites loutres :


Un gros lémurien patapouf :


TIMON !!!


Et surtout, le mammifère le plus choupi de la planète, j'ai nommé : le panda roux.


En fait, il ressemble pas du tout à un panda, je sais. La seule chose qu'il partage avec les vrais pandas, c'est qu'il mange du bambou, qu'il est en voie d'extinction, et qu'il est INCROYABLEMENT ADORABLE.


(Nan mais sérieusement, ça m'étonne pas qu'il soit en voie d'extinction, ce truc. Quand un tigre vient le bouffer, il lui fait sûrement un bisou.)

Et sinon, en vrac, on a vu plein de choses rigolotes, du genre : une tortue qui est nulle à cache-cache.


(Ce que j'adore, c'est que je poste des photos de tortues géantes sur Facebook, et la seule réaction que j'ai, c'est Sarah qui me demande si c'est un nouveau sac dans le coin à gauche.)

On a aussi vu des cadeaux un peu tendancieux.


(D'abord la fontaine, ensuite ça, mais c'est quoi votre souci, les mecs?)

On a vu des mappemondes qui font un peu mal à la tête le temps de se repérer dessus.


Non, mais c'est cool. Comme ça, vous pouvez bien voir à quel point on est au milieu de nulle part.

(Parce que sur les cartes Eurocentriques, on pourrait penser qu'on est juste dans le coin à droite, pas trop loin de l'Amérique Latine.) 

(PAS TROP LOIN.)

(Que d'eau, que d'eau.)

Et puis, clou de la journée quand même, on a ENFIN vu :


Ouais, par contre j'ai pas de photo, parce que les kiwis sont des animaux nocturnes. Donc en fait, au zoo, ils ont fait une salle spéciale pour les kiwis où ils inversent le jour et la nuit, comme ça, ça évite qu'on paye l'entrée au zoo juste pour voir des kiwis, et ils sont en train de pioncer dans leur niche (c'est sympa).

Donc dans la salle il faisait très très noir pour pas effrayer les kiwis (nous on était derrière une glace sans tain) (ouais ouais, comme dans les séries policières!) et si on collait le nez à la vitre, on pouvait voir les kiwis se balader dans les sous-bois en secouant leur gros cul poilu, c'était absolument adorable.

(Eh mais en fait c'est super gros un kiwi!)

(Moi je pensais que c'était genre comme un colibri ou quoi, en fait ça a la taille d'une poule, le machin!)

(Tu m'étonnes qu'ils soient en voie d'extinction. C'est pas facile à louper, un truc de cette taille qui se dandine dans les fougères.)

Donc, en résumé : c'était une super journée.

PS : Image bonus :


(Bonjour, j'ai 6 ans d'âge mental.)

(Nan mais j'ai quand même rigolé pendant 15 minutes après avoir vu ce panneau.)

PPS : Facebook et ses logiciels de reconnaissance AU TOP DU TOP :


(One of these things is not like the other.)

lundi 11 février 2013

Appelle-moi Maradonna



Et sinon, l'autre jour, j'ai participé au championnat national de beach soccer.

Ouais, ça en jette quand tu le dis comme ça, hein?

C'est normal, c'est fait exprès.

Quand tu arrives en Nouvelle-Zélande en tant qu'étranger, tu te rends vite compte qu'en fait, le mot "national" est apposé partout pour faire cool, mais qu'en fait, c'est des événements qui concernent toujours, au final, que la population de la Bretagne.

("Championnat Breton de beach soccer", ouais, c'est sûr, tout de suite.)

Parenthèse : quand un Kiwi veut en jeter encore plus qu'avec "national", il utilisera aussi le terme "dans toute l'Australasie" (parce que c'est quand même assez facile de battre les gens de Papouasie-Nouvelle-Guinée en termes d'innovation), voire même "dans toute l'Hémisphère Sud" pour les plus flambeurs.

(Mais les Kiwis ont tendance à "oublier" l'Amérique du Sud quand ils utilisent ce dernier terme. En fait, ils incluent juste l'océan Pacifique, ouais, voilà.)

Le championnat national de beach soccer, c'était donc cinq mini-terrains de foot sur la plage de Mission Bay (la plage la plus proche d'Auckland), des équipes formées de gens qui s'étaient inscrits pour rigoler un coup, et qui étaient venus jouer au foot de la même manière que quand ils viennent à la plage : avec leur famille, leurs enfants, une tente, une glacière et un barbecue.

(Une journée à la plage en Nouvelle-Zélande ne compte pas comme une vraie journée à la plage si t'as pas emmené une tente, une glacière et un barbecue. Qu'on se le dise.)

(Pourquoi une tente et pas juste, genre, un parasol? Je me pose aussi la question, t'inquiètes.)

C'était donc pas vraiment un championnat de semi-pros, mais plutôt de semi-amateurs.

Moitié amateurs, moitié "j'ai jamais touché un ballon de ma vie".

(Devine quelle moitié j'étais?)

Je déteste le sport, d'une, et j'ai plus touché à un ballon depuis le collège (époque où on me forçait à faire du foot en cours d'EPS). (Après au lycée j'ai pris toutes les options où y'avait pas de foot. Ou de natation, mais bon, ça c'est parce que je sais pas nager.)

La raison pour laquelle je déteste le sport (outre que c'est fatigant et que ça fait transpirer alors que chez moi y'a des fauteuils confortables, des livres et un PC, franchement le choix est vite fait) c'est surtout que j'ai un petit problème de géométrie dans l'espace. Alors quand c'est pour faire des choses simples, genre marcher, courir, danser en agitant les bras, ça va.

Mais quand il s'agit de se repérer sur une surface en trois dimensions, c'est la galère.

(J'arrive d'ailleurs toujours pas à faire un créneau en moins de 8 essais.)

(Je suis un stéréotype féminin et je me sens sale.)

Alors, si tu me donnes la tâche de taper dans un ballon avec la pointe du pied, tout en courant, tout en tapant ce ballon pour qu'il effectue une trajectoire dans l'espace et qu'il arrive au point voulu, et si tu rajoutes que tout ceci se passe dans le SABLE, t'auras une idée de mon appréhension à l'idée de jouer au beach soccer.

(Courir dans le sable. COURIR. Dans le. SABLE.)




(Un portrait assez fidèle de moi après 5 minutes de jeu.)

En fait, la raison pour laquelle j'étais inscrite, c'était que mon patron s'était dit que ce serait rigolo de jouer avec tous les gens de la boîte (au nombre de huit), cohésion, esprit d'équipe, tout ça, et c'est moins cher qu'un séminaire à la montagne.

(Apparemment, ça suffit pas qu'on bosse tous dans un seul bureau en open space de quarante mètres carrés.)

Nan, je fais mon mauvais esprit, mais c'était vraiment une bonne idée. On était tous à la plage, on a mis les pieds dans l'eau, le PDG nous a acheté des glaces à l'eau pour qu'on l'aime (ça a marché), c'était sympa.

Sauf qu'après, il a fallu jouer au foot.

Moi, pas folle, j'avais emmené Flaxou, parce que c'est un garçon et que je me suis dit qu'il serait génétiquement mieux disposé que moi à courir en tapant dans un ballon.

(Je me sens si sale.)

(En fait il était tout aussi nul que moi, vive l'égalité des sexes.)

Mais au bout d'un moment, j'y suis quand même allée, parce que bon je voulais pas faire la meuf qui s'exclut alors que je suis la nouvelle dans la boîte.

Donc je suis arrivée sur le terrain. 

Je savais pas du tout quoi faire, alors j'ai commencé à trotter sur les côtés, où il se passait rien, en prenant un air déterminé genre je sais ce que je fais. Mais bon, il se passait vraiment rien.

Alors j'ai trouvé un membre de l'équipe adverse qui avait l'air pas trop balèze, et je l'ai collé pour pas qu'il chope la balle. C'était un bon stratagème, sauf qu'à un moment la balle est allée vers lui, j'ai paniqué, je me suis enfuie en courant et je suis tombée à plat ventre dans le sable.

(Ça va, c'est mou.)

Du coup, je me suis remise à trotter au bord du terrain.

Ça faisait dix minutes que je faisais rien et je commençais un peu à désespérer et à crever de chaud et de fatigue à force de courir dans le putain de sable. Alors je me suis dit : je tente le tout pour le tout. J'ai pris mon courage et mon soutif-pas-de-sport-parce-que-j'avais-oublié-de-mettre-le-bien-ce-matin à deux mains, et j'ai couru au milieu du terrain.

Y'avait du sable qui volait dans tous les sens et des gens qui criaient des mots inconnus (Penalty?), c'était terrifiant, je me croyais dans un film sur la guerre du Golfe.

Et là.

Le ballon a volé dans les airs et a atterri entre une meuf et moi.

Par un instinct sorti du fond des âges farouches, je me suis ruée dessus, j'ai trouvé un membre de mon équipe, j'ai pointé mon pied dans sa direction, et j'ai fait une passe.

J'AI. FAIT. UNE. PASSE!

On a gagné le match et le patron nous a dit qu'on avait tous bien joué (tu m'étonnes, avec une passe pareille). On a mangé encore une glace et puis on est rentrés parce que je bossais à 17 heures, j'avais du sable plein les cheveux et je transpirais comme un camionneur, mais je m'en foutais.

- Et là je vise Warren, et je shoote, et je passe! Tu m'as vue? Fla! Tu m'as vue faire la passe?
- Oui, ma chérie.
- C'était une belle passe. Hein? Elle était belle, ma passe. Tu l'as vue? T'as vu ma passe?
- Oui.
- Tu l'as pas bien vue. T'aurais dû la voir de mon point de vue. Ha... une de ces passes!

Tremble, David Beckham. 

La relève est assurée.

samedi 9 février 2013

Le téléphone pleure


Et donc je bosse dans une boîte où je dois appeler des gens dans le monde entier.

(T'en sauras pas plus, sinon je me fais virer.)

(Je suis sous secret professionnel en cas d'espionnage industriel. Je crois. En tout cas je pense pas qu'il faille raconter des détails sur un blog.)

Et l'autre jour, mon patron me dit :

- Charlotte, j'aurais besoin de ton aide. Y'a des gens en France qui devaient nous envoyer une facture y'a trois semaines. Ils nous ont envoyé une facture mais c'est pas la bonne. Je leur ai envoyé un e-mail pour leur dire, mais je crois qu'ils ont pas compris. Tu peux leur envoyer un mail en français, pour qu'on soit sûrs que le message est passé?

Alors déjà, je tiens à préciser que c'est SEULEMENT avec les Français qu'on a ce genre de problèmes de communication. Les gens avec qui on bosse, c'est des traiteurs qui sont spécialisés dans la livraison à l'international. Donc, soit ils engagent du personnel qui parle un peu anglais, soit ils nous donnent un contact anglophone à qui s'adresser.

Sauf en France.

En France les gens ils sont traiteurs, oh c'est bon ils ont déjà un métier tu voudrais pas qu'ils soient bilingues en plus non plus, hein? Faut pas déconner.

(Sérieusement, j'ai parlé à des Chinois qui se débrouillaient vachement mieux. Et pour eux, c'est super difficile d'apprendre une langue indo-européenne. Nous, l'anglais, avec notre bagage linguistique, on devrait pouvoir le parler comme on respire)

Donc j'ai regardé la conversation mail, qui finissait par mon chef indiquant "Vous avez envoyé la mauvaise facture, veuillez envoyer la bonne" et par la réponse qu'avait envoyé la meuf, qui disait :


Hello, after vérification I tell you the facture is correcte for janvier 2013. Cordialement.

(JE NE DÉCONNE PAS.)

(Honte sur toute notre nation.)

Donc j'ai envoyé un mail en français disant : "Bonjour, facture incorrecte bla bla, elle est datée de Janvier 2011 et pas Janvier 2013, bande de blaireaux".

(Bon, c'était pas EXACTEMENT en ces termes.)

Et là, la meuf me répond, toujours en franglais (pourquoi?) :


Hello, no it is the correcte facture!! Janvier 2013, yes, correcte facture!

Donc là j'ai répondu : "Heu steuplaît meuf, j'veux bien que tu sois nulle en anglais mais y'a pas besoin d'être bilingue pour comprendre que t'es conne comme un balai, alors arrête de faire chier le monde, regarde ta putain de pièce jointe et suicide-toi."

(Bon, c'était pas EXACTEMENT en ces termes.)

Et puis je suis partie en week-end en pensant que la question était réglée.

MAIS NON! NON NON NON!

Parce que je suis revenue le vendredi (oui, des fois j'ai des week-ends qui tombent en milieu de semaine, c'est l'aventure), et mon patron me dit :

- Bon écoute j'en peux plus, faut que tu les appelles, ça fait un mois qu'on est censés avoir une facture qui met normalement une journée à être envoyée.

Donc j'appelle le traiteur, j'ai une nana au téléphone, je lui dis "Oui blabla au sujet de la commande du 11 janvier, on a toujours pas reçu la facture." Et là, elle me dit :

- Ah je vous coupe tout de suite, les facture c'est Sylvie qui s'en occupe.
- D'accord, très bien, vous pouvez me la passer?
- Ah non, là elle est en congé maladie aujourd'hui.
- Ah d'accord, sauf que, vous comprenez, ça fait un mois, là il nous faudrait vraiment la facture aujourd'hui...
- Ah c'est pas moi qui m'occupe des factures, je peux rien faire pour vous!

(Vraiment? VRAIMENT, tu peux rien faire pour nous? Tu peux pas lever ton cul et envoyer une putain de pièce jointe en PDF? C'est si dur que ça?)

(J'avais oublié la puissance française de la rhétorique "C'est pas mon boulot, donc je le ferai pas, et personne ne va s'attendre à ce que je le fasse, tu peux bien crever la bouche ouverte".) 

(Ou l'équivalent adulte de se boucher les oreilles en criant LALALALALA.)

- Faudrait rappeler lundi.
- Non mais écoutez vous ne m'avez pas bien compris...
- Ah non! Qu'est-ce que je dis! Lundi c'est son jour de congé! Rappelez mardi, voilà. Allez, au revoir.

Donc j'ai fait mon cri silencieux que je fais des fois quand je pète les plombs au téléphone mais que je veux pas que ça se sache. (Je le fais souvent sur Skype avec ma mère.) 

Généralement, ça vient après :

- Et Fla il a toujours pas de boulot? Mais.... il cherche, au moins? Non parce qu'il est quand même drôlement accro à ces jeux vidéo, là. Si ça se trouve il te dit qu'il cherche et il passe la journée à jouer, pour vivre à tes crochets. Tu sais, ma copine Michelle, son mari, en 1982, il lui a dit "ouiii, je cherche du boulot, tout ça", en fait il fumait des joints toute la journée, et finalement c'est tout à fait comparable, les jeux vidéo c'est dangereux, comme une drogue, même pire, tu as vu les infos sur ce jeune qui a tué sa famille parce qu'il croyait être dans un jeu vidéo?



Bref.

J'ai fait mon cri silencieux et j'ai demandé à parler à quelqu'un d'autre. La nana au téléphone a bougonné, peut-être que c'était pas écrit dans son contrat qu'elle devait passer le téléphone à des gens alors elle réfléchissait à ce qu'elle allait dire aux prud'hommes, et puis elle m'a dit :

- J'vous passe le responsable.

Le responsable!


Le RESPONSABLE.




(Hallelujah.)

Je chope le gars au téléphone, je lui explique l'histoire de la facture avec un mois de retard :

- Mais si, on vous a envoyé la facture il y a au moins trois semaines!
- Ah oui, mais je ne sais pas si vous êtes au courant, mais on n'a pas reçu la bonne facture.
- Mais écoutez je ne comprends pas cette histoire. Sylvie m'en a parlé, vraiment, je ne comprends pas. J'ai la facture sous les yeux, là, elle est parfaitement correcte! Janvier 2013, pour 15 personnes, oui, c'est la bonne facture!

Là, j'ai un peu eu envie de dire :

- Excusez-moi, est-ce que j'ai malencontreusement appelé la fabrique des consanguins?

Mais à la place, j'ai inspiré un grand coup, et j'ai dit :

- Alors écoutez, si vous avez la bonne facture sous les yeux, c'est parfait. Nous, on l'a pas. C'est pour ça qu'on vous harcèle depuis trois semaines. C'est pas pour le plaisir, je vous assure. Donc, si vous vouliez bien prendre cette facture et nous l'envoyer par mail, ce serait parfait, et la vie serait un champ de fleurs.

Le gars me dit :

- Vous voulez que je vous l'envoie ENCORE?

(Inspire, inspire à fond. Pense à des prairies. Pense à des chatons.)

- Bon... je vous l'envoie par Fax alors, c'est plus facile.



- Oui, enfin, c'est-à-dire que nous, on centralise tout par e-mail, donc... si c'est pas trop vous demander, est-ce que vous pourriez l'envoyer par e-mail?
- Ah mais en ce moment, là, on a des problèmes avec Internet. On attend le réparateur, il sera pas là avant au moins une heure, donc ça va mettre du temps, hmpfr, oh là là.
- Non, mais alors envoyez-le par fax, ça sera mieux.
- Voilà. Et quand Internet est réparé, je vous l'envoie par e-mail.
- Parfait! Merci.

Je raccroche trop contente, et je continue à bosser.

ET LA.

Vingt minutes après, le mec m'envoie un E-MAIL disant :

It is possible get the correct fax number? You give me incorrect fax number. Cordialement.




(Je ne reviendrai jamais en France.)

lundi 4 février 2013

Les Kiwis sont nos amis, il faut les aimer aussi





Et donc, les Néo-Zélandais ont des traits de caractère un peu bizarres.

Par exemple, ils ont des obsessions culinaires quelque peu cheloues, comme le fait qu'il est impossible de trouver un burger sans une tranche de betterave au milieu (si tu te demandes si c'est bon, la réponse est : non) (et en plus après tu fais pipi rouge, bonjour l'angoisse hypocondriaque pour les gens qui n'ont pas l'habitude de manger des betteraves, merci hein).

Ou encore le fait que les Kiwis mettent de l'avocat (le fruit, pas le monsieur du tribunal) absolument PARTOUT (dans la salade, dans les sandwiches, même dans mes putains de burgers à côté de la betterave!) parce que c'est bon pour la santé.

C'est aussi la même raison pour laquelle, si je veux acheter du miel, je dois casquer 25 dollars pour un pot de miel de manuka, parce qu'il n'y a pas de miel normal, parce que personne n'en achète, puisque ben attends si on a le choix entre du miel normal et du miel ANTIBACTÉRIEN, bien sûr qu'on va payer 20 dollars de plus, c'est évident!

D'ailleurs je vois pas où est le "hou là là", parce que n'importe quel type de miel a des propriétés antibactériennes - moins élevées, certes. Je le sais parce que pendant mon enfance sauvage, c'est comme ça qu'on soignait les brûlures quand on était à court de Biafine. (C'était plus souvent que tu le penses.)

(Oui, en plus des autres désordres mentaux, j'avais également quelques tendances pyromanes.)

(Mais maintenant je suis normale, et en plus je sais allumer un barbecue par n'importe quel temps!)

(Une qualité très utile en Nouvelle-Zélande.)

Bref.

Les Néo-Zélandais ont également d'autres traits de caractères bizarres en termes de goûts musicaux.

Laisse-moi te dire que j'ai goûté de la radio Kiwi plus souvent qu'à mon tour, vu que ma voiture a pas de lecteur CD et que le lecteur K7 est cassé, et je peux donc m'exclamer à la face du monde : mais les gens, c'est QUOI le deal avec Katy Perry?

Une chanson sur trois. UNE CHANSON SUR TROIS, je ne déconne PAS, c'est Katy Perry. Depuis que j'écoute la radio Néo-Zélandaise, j'ai réécouté toutes ses chansons depuis 2007 (soit environ trois millions, au rythme où elle les sort) et je n'en peux plus.



(And next we've got Katy Perry with her new summer hit...)

Mais bon, disons que je peux encore comprendre pour Katy Perry.

Par contre, le truc que je ne m'expliquerai jamais, c'est l'engouement pour ça :



Mais chez les ADULTES.

Parce que bon, je veux bien que les jeunes filles en fleur les écoutent en boucle. C'est des ados, faut bien avoir un passage "hystérie pour un groupe de musique merdique" dans ta jeunesse (Moi j'ai eu Sniper, et franchement, ça valait pas mieux).

Mais alors POURQUOI est-ce que toutes les radios de Nouvelle-Zélande se sont mises d'accord pour passer du One Direction en boucle? (Dans une moindre mesure que Katy Perry, mais quand même, on peut raisonnablement espérer une chanson d'eux toutes les heures.)

Et POURQUOI est-ce que tous les Kiwis adultes que j'ai rencontrés se gaussent de Justin Bieber, puis montent le son de la radio en disant "Han attends c'est la dernière chanson des One Dee, elle est trop bien!"


(J'insiste, c'est gens-là sont ADULTES.)

Mais le trait de caractère le plus bizarre des Néo-Zélandais, c'est surtout qu'ils sont GENTILS.

Mais gentils! Je te jure, c'est un truc de fou.

(En tant que Français, tu cherches l'arnaque direct.)

J'ai des millions d'anecdotes que je pourrais te sortir, mais je pense que le meilleur exemple, c'est encore de se baser sur la journée de jeudi dernier (baptisée par moi-même "la Saint Gentil").

Jeudi dernier donc, je sors du boulot à 22h et je vais prendre le bus. Une fois dedans, je demande au chauffeur :

- Est-ce que vous savez où je peux acheter un abonnement de bus?
- Oui, chez n'importe quel conducteur. D'ailleurs je peux vous en faire un maintenant, si vous voulez.
- Ah oui, je veux bien.

Donc il me file la carte et tout, et me demande 30 dollars. Manque de bol, j'avais pas de monnaie. Je lui dis donc que tant pis, ce sera pour une autre fois.

Et là, le chauffeur pointe du doigt une banque pas loin et me dit :

- Ben allez retirer là-bas au coin, je vous attends.

Moi je me suis dit "Nan mais il est malade ce type, il veut que je me fasse lyncher?". Donc je me suis tournée à quarante-cinq degrés, et j'ai dit mi-au chauffeur et mi-aux gens du bus :

- Aha non mais voyons, je ne voudrais pas vous retarder hein, hihi.

En me disant intérieurement : "laisse tomber mec, j'suis déjà une immigrée, tu vas pas encore aggraver mon cas non?"

Et là, le chauffeur me dit :

- Nan mais allez-y, y'a pas de problème.

Et puis tous les gens de l'avant du bus me regardent, et me disent :

- Mais oui, allez-y, y'a pas de problème!

(Ces gens sont fous.)

Donc je prends mon bus, et au bout de quelques minutes, je me rends compte que j'ai aucune idée d'où je suis, vu que les rues Néo-Zélandaises ne sont presque pas éclairées du tout (c'est genre un lampadaire tous les 500 mètres, et le reste du temps tu marches dans la nuit noire et obscure) (obscure et sombre, Isabelle s'est cognée contre les muuurs).

Donc je sors ma carte d'Auckland pour être sûre de ne pas rater mon arrêt, et ça n'a pas loupé (comme à chaque fois que je sors une carte) : environ une miliseconde après, un petit vieux s'est assis à côté de moi en me disant : "Ça va? Vous êtes perdue? Je peux vous aider?"

(Je te jure, ils ont un radar à cartes, c'est pas possible autrement.)

Je dis donc au monsieur que non c'est bon, je veux juste être sûre de ne pas rater mon arrêt.

- Vous descendez où?
- Mount Wellington.
- Ah ben c'est mon arrêt aussi! Je vous dirai quand descendre.

Je descend donc en même temps que le monsieur, et là, il me dit :

- Vous habitez où, exactement?



Moi, réflexe de Française, j'ai failli lui dire : "Nan mais ho vieux pervers mêle-toi donc de ton cul", mais finalement, je lui ai quand même dit "Sur Barrack Road" (ce pays me mollifie).

Ni une ni deux, il se met à marcher à mes côtés, en me disant : 

- Ah moi j'habite pas très loin, je vais faire la route avec vous.

Moi, réflexe de Française, je me suis dit "Ça y est c'est un violeur, obligé", donc j'ai quand même essayé de protester gentiment :

- Ah mais vous inquiétez pas hein, je connais la route maintenant.
- Nonsense! 

(La réponse Britannique à TOUT.)

Et puis il s'est mis à marcher à mes côtés jusqu'à ma maison, en m'expliquant que lui-même avait émigré d'Angleterre il y a 30 ans, qu'il avait épousé une Néo-Zélandaise et que ça lui faisait plaisir de parler à quelqu'un de son Hémisphère, et puis entre immigrés, il faut s'entraider, ces banlieues se ressemblent toutes et il faudrait quand même pas que je me perde toute seule la nuit.

(En même temps, je sais pas ce qu'il y a à craindre la nuit, ici. Les rues sont vides - mais VIDES genre Western avec buisson d'amarante - à partir de 17h.)

(Je pourrais me faire attaquer par un opossum, à la limite.)

Mais mon expérience de la Saint Gentil n'était rien comparée à celle de Professeur Flaxou.

Flaxou, lui, s'était levé tôt pour faire le tour des agences intérim. Et après une journée passée à éconduire les millions de gens qui couraient vers lui dès qu'il ouvrait sa carte pour lui proposer de l'aide, il avait fait le tour des agences, et il est allé dans une serrurerie faire le double des clefs pour la maison.

Le gars lui fait les clefs, lui annonce "30 dollars", et Flaxou n'avait pas de liquide sur lui.

(Décidément c'était la journée.)

Il essaye donc de payer par carte, mais la machine veut pas prendre sa carte. Donc il demande au mec où se trouve le distributeur le plus proche.

Et là, le mec le regarde, lui sourit, et dit :

- Nan mais c'est bon, allez-y. 
- Hein?
- On n'a qu'à dire que c'est votre jour de chance.

QUOI? MAIS QUOI??!

Mais dans quel genre de pays est-ce que les gens te laissent des trucs gratos quand t'as pas de monnaie sur toi?

Réponse : le pays des gentils.

Le pays où on peut marcher dans la rue la nuit sans avoir peur, le pays où j'ai jamais vu un seul mec siffler une nana, le pays où les femmes m'appellent "Honey" et les hommes m'appellent "Mate".

Le pays des gentils.

(Putain, je sens d'ici le retour en France.)

(Ça va être brutal, les gars, ça va être brutal.)

samedi 2 février 2013

Sonnez trompettes, battez tambours




Et donc Flaxou et moi, on a enfin trouvé une maison.

Mon adieu à l’auberge de jeunesse a été quelque peu mitigé, puisque quand même, c’était une chouette auberge : c’était tellement proche de mon boulot que je pouvais y aller a pied (ce qui est quand même pas donné a Auckland, alias la ville du «on s’en fout on s’étend sur un million de kilomètres ahahaha »), on avait une chambre rien qu’à nous, et INTERNET ILLIMITÉ ENFIN MON DIEU LAISSEZ-MOI TÉLÉCHARGER JE VAIS MOURIR.

(Oui, la Nouvelle-Zélande étant située au fin fond des Antipodes, le concept d’Internet illimité n’a pas encore percé ici.)

(Faut dire aussi qu’ils ont qu’un vieux câble sous-marin tendu depuis l’Australie pour partager l’Internet entre 4 millions de gens, vas-y la galère.)

MAIS j’étais quand même bien contente de quitter l’auberge de jeunesse.

Et pas seulement pour des raisons sentimentales de l’ordre de « ça y est on a un chez-nous et on va enfin pouvoir défaire nos valises, et je vais enfin pouvoir accrocher mon poster de la Terre du Milieu que j’ai ramené de Strasbourg dans ma valise » (Jusqu'à la mort.) (Du poster, j’veux dire.).

Mais c’était surtout pour des raisons beaucoup plus pratiques, du genre : adieu le gars qui pissait partout dans les toilettes, SAUF dans la cuvette.

(Sérieusement, je pense qu’il y avait moyen de briser un record du monde.)

Et t’imagines pas des petites gouttes sur le bord de la cuvette. Nan nan ! Y’avait des FLAQUES de pisse sur le sol, sur les murs, sur la poignée! 

On aurait dit que le gars avait bu trois litres de jus de pomme, puis qu’il s’était dit :

- Ouh je suis une fontaiiiine, pschiiii ! Youhou !

D’ailleurs je dis « le gars » mais c’est pas très juste, étant donné que la personne responsable n’a jamais été identifiée, malgré mes admirables efforts de détective (J’ai lu tous les Club des Cinq, alors je m’y connais).

- Il fait beau aujourd’hui, hein ?
- Ah oui, c’est agréable.
- T’as des plans pour ce week-end ?
- Oh pas grand-chose, je pense qu’on va juste se reposer. Aller à la plage, peut-être.
- Mh mh. Et sinon c’est toi qui pisse partout ?

(Appelle-moi Subtilité)

C’est aussi adieu à Gencives Sanglantes, alias le trompettiste le plus mauvais du monde.

Qu’on se le dise : j’aime la trompette. J’adore la trompette. J’adore tellement la trompette que la première danse de mon mariage s’est ouverte sur un solo de Louis Armstrong.

(J’adore tous les instruments à vent, au fait, je suis pas raciste. J’ai fait de la flûte traversière dans ma tendre enfance, alors solidarité avec les cuivres.)

(Nan, parce que les petits cons qui se la pètent avec une guitare, ça va bien cinq minutes. Joue-moi de la clarinette et on reparlera de tes talents de musicien.)

(Pour les curieux, j’ai arrête la flûte traversière parce qu’une fois arrivée a l’adolescence, j’étais la seule nana au monde qui n’avait jamais vu American Pie, et je trouvais ça absolument horrible qu’à chaque fois que je dise « je joue de la flûte traversière » on me réponde : « Ah ouais, et tu te l’enfonces dans la chatte, aussi ? Ha ha ! »)

BREF.

Gencives Sanglantes, non seulement il était mauvais comme c’est pas permis, mais en plus (c’est fâcheux) il avait un coffre plus grand que celui de ma voiture (le coffre de ma voiture est l’équivalent en coffres du sac de Mary Poppins).

Donc il jouait très très mal, et il jouait TOUT. LE. TEMPS.

- Et donc merci de me joindre pour cette session de formation en ligne. On peut donc commencer par....
- PWOUAP PWOUAP PWOUUUUAAAAAAAAA PWOUAAAAA
- Heu je vous entends mal, il y a comme un bruit de fond.
- Ah? Non non j'entends rien moi.
- BBRRROUMPAH PWOUAAAAP
- Ça doit venir de chez vous.

Mais vraiment TOUT. LE. TEMPS.

- Hé, tu sais que t'es sexy en pyjama?
- Oh arrête, hi hi hi!
- PRRRRAAAMP PWOUAAAAAAP PROOUUUMP

(La meilleure lune de miel du monde.)

(Oui, c'est toujours ma lune de miel. Tant qu'on n'est pas rentrés en France, techniquement, la lune de miel n'est pas finie.)

Donc maintenant, on a une vraie maison.

On a passé une semaine entière à faire le tour d'Auckland pour chercher tous les meubles qu'on avait commandés sur Trademe.

(Soit dit en passant, je ne recommanderai jamais assez ce site. C'est comme Ebay, le Bon Coin, Amazon, La Redoute et Pôle Emploi, tous réunis en un seul site.)

(Depuis qu'on est arrivés, j'ai trouvé un travail sur Trademe, j'ai trouvé une maison sur Trademe, j'ai trouvé mes meubles sur Trademe. Je te jure, s'ils livraient de la bouffe Thaï et qu'ils faisaient des GIF de chatons, j'aurais plus jamais besoin d'un autre site Internet.)

Maintenant, on est les fiers propriétaires d'un lit rose fushia (oui ben c'étaient les draps à 20 dollars hein), d'une table de nuit en kauri (du bois local qu'il faut plus couper parce que c'est endémique, mais c'est une vieille table alors du temps où ils l'ont fabriquée ils savaient pas), et d'un bureau que sur la photo il avait l'air petit, et une fois mis dans la chambre, ça donne ça : 



Mais c'est quand même cool.

On est dans une belle maison de la banlieue d'Auckland, mais pas "banlieue" dans le sens français, hein. "Banlieue" dans le sens "Jolies maisons, jardins et petits parcs avec des petits étangs avec des petits canards tout mignons".

(Oui, le fait de ne pas entourer les grandes villes de 10 kilomètres de barres de béton moches, c'est un concept un peu difficile à saisir dans l'Hexagone.)

Et on fait une colocation avec un couple Bésiliano-Kiwi (on dirait une saveur de sorbet) très sympa. 

Même si, le jour où on a fait la visite avec Flaxou, j'ai un peu flippé, parce que quand la nana nous faisait visiter la maison, on est passés dans le salon et j'ai vu une étagère à livres, et avant qu'on ne passe dans l'autre pièce, j'ai juste eu le temps de voir cinq pavés d'au moins mille pages avec écrit HITLER en énorme sur la tranche.

Bon, en fait, après on est repassés dans le salon, et la bibliothèque était remplie de livres sur la Seconde Guerre Mondiale, et aussi sur d'autres guerres, et sur les différents types de tanks et d'avions avec des mitrailleuses dessus, donc en fait, j'en ai déduit que mon coloc est juste un fan d'histoire.

(J'espère.)

Mais je m'en fous parce que j'ai une maison!

Tu sais ce que ça veut dire?

Ça veut dire que je peux ENFIN commander des trucs sur Internet!

(A moi les soldes chez Asos, Thinkgeek et Etsy qui me narguent dans mes favoris Chrome depuis des mois.)

(C'est bon ça va, j'ai un salaire maintenant.)

(De toute façon, le concept de payer son loyer, je trouve ça surfait.)