jeudi 13 février 2014

Sea et sex (mais pas dans la sea, c'est sale)


Et donc c'est l'été en Nouvelle-Zélande.

C'est super cool parce qu'il fait beau et chaud et que je peux bien narguer tous mes amis Français sur Facebook (tiens regarde les photos de nous en maillot de bain, REGARDE LES!).

Mais qu'on ne s'y méprenne pas, l'été en Nouvelle-Zélande a aussi ses côtés chiants. 

J'en donne pour exemple le fait qu'on ne puisse plus faire de rando, parce qu'avec toute cette putain d'humidité dans l'air j'ai l'impression de me faire waterboarder dès qu'on entre dans la forêt.

(C'est un peu comme si on te disait que l'air a été remplacé par de l'eau, alors t'essayes de respirer de l'eau, mais t'as pas de branchies, mais tu voudrais bien respirer quand même parce que mourir ça pue du cul, mais y'a DE L'EAU A LA PLACE DE L'AIR.)

En même temps, je sais pas trop à quoi je m'attendais, parce que plus haut j'ai utilisé le mot "forêt" par habitude, mais le terme utilisé par les Kiwis est "bush", et le terme scientifique est "temperate rain forest", donc ça t'annonce un peu la couleur en termes de niveau d'humidité.



(Sinon, le terme "jungle" est pas mal non plus, je trouve.)

Et le fait que le bush néo-zélandais en été ait le volume sonore d'une boîte de nuit n'arrange rien, avouons-le.

Explications : en été, dans le bush, y'a des cigales.

Mais alors, tu peux tout de suite oublier tes idées de doux bruissement dans la lavande pendant tes vacances en Provence.

Parce que les cigales néo-zélandaises, c'est pas les cigales à ta mère.

Professeur Flaxou et moi, on a appris ça à nos dépends en allant se balader à Hunua Ranges en pleine saison des amours des cigales. Extrait audio :



Sans déconner, on dirait pas dans la vidéo mais c'était BRUYANT. Tellement bruyant que, quand on est rentrés dans la voiture, on avait les oreilles qui sifflaient, comme après un concert (véridique).

- C'est magnifique, quand même.
- Quoi?
- Tu te rends compte que tous ces bruits autour de nous, c'est des millions d'insectes qui sont tous en train de crier : "baiser baiser baiser baiser!".
- Ah ouais, la nature est fascinante.

Tu l'auras compris, y'en a un qui est heureux en toutes circonstances dans ce pays, c'est Professeur Flaxou.

Que l'on aille dans la forêt ramasser des mues de cigales:



Ou à la plage ramasser des palourdes:



Professeur Flaxou observe la vie animale et s'extasie comme un môme sur tout ce qu'on voit.

Ce qui fait que nos leçons de nage hebdomadaires à la plage (j'ai appris le dos crawlé, je défonce tout maintenant) se font souvent parasiter par des découvertes biologiques.

(C'est une manière classe de raconter que les cours de natation tournent vite à la bataille de lancer d'étoiles de mer.)

Mais les cours portent quand même leurs fruits : je sais désormais nager DEUX sortes de nages différentes (incroyable mais vrai), et, surtout, je peux me déplacer dans l'eau en faisant de la vraie distance, et pas, comme précédemment, du sur-place en pédalant vaguement des bras et des jambes (mais en fait faut le dire mon seul but est de garder la tête hors de l'eau).

Donc ça fait quand même pas mal de progrès. 

D'ailleurs, perso, j'en resterais bien là, mais selon coach Flaxou, "faut encore que tu travailles la synchronisation de tes bras et de tes jambes", parce qu'il refuse de m'apprendre le crawl avant ça.

(Professeur Flaxou a fait de la natation en club toute sa vie, alors on ne déconne pas avec la nage, c'est sérieux.)

(Autant dire que quand il m'a vu nager pour la première fois, il s'est demandé s'il ne valait pas mieux me noyer sur place tout de suite et faire croire à un accident.)

Mais on progresse quand même, les jours où on ne s'arrête pas pour filmer des méduses.




(Même les méduses en Nouvelle-Zélande sont gentilles et mignonnes. C'est quand même dingue.)

Et puis à ce stade de mon article tu te demandes peut-être pourquoi je n'ai mentionné dans mon titre que Sea et Sex mais pas de Sun.

La raison, comme tu peux la voir à mon magnifique bronzage inexistant, c'est que le soleil en Nouvelle-Zélande, je préfère pas en parler, parce que c'est une grosse pute.




(Ceci est une image australienne, mais ça marche aussi ici.)

Trou dans la couche d'ozone oblige, le soleil est super dangereux dans ce pays, donc dès qu'on sort quelque part plus de 15 minutes, c'est tartinage de crème solaire en règle. Et gare à moi si j'oublie un bout d'épaule, Professeur Flaxou est intransigeant sur la protection 50. 

(Oui, Flaxou déteste le soleil. D'abord parce que c'est un scientifique, mais surtout parce que c'est un geek.)

Mais bon, à en juger par la multiplication exponentielle de mes grains de beauté depuis mon arrivée, il n'a pas tout à fait tort.

Donc je prends mon mal en patience et je soupire intérieurement en regardant les vieilles photos de moi toute bronzée pendant mes vacances en Europe, où la caresse du soleil est douce et chaude et n'est pas l'équivalent d'un fer à souder appliqué contre ta peau.

Mais ça va, on s'amuse bien quand même.










Et chez toi, ça se passe bien, l'hiver?

3 commentaires:

  1. Ma rhino-pharyngite te remercie de ton attention, elle se porte bien. Moi par conséquence un peu moins.
    En plus c'est un hiver tout pourri, fait même pas froid et même pas de neige !

    Le petit pont de bois avec sa grille anti-dérapante ça me rappelle des souvenirs (même si j'ai déjà l'impression que c'était il y a 100 ans !)
    Et j'avoue même la jungle fait envie à l'heure actuelle... Par contre pas le soleil de malade, je me rappelle encore de la douleur du coup de soleil !

    (moi aussi j'ai un monsieur de natation en club, depuis j'ai réduit mes prétentions de "je sais nager" à "je barbote", mais il désespère pas de me retirer ma phobie de la tête sous l'eau - et en vrai il y a des progrès je vais à la piscine maintenant et sans pleurer \o/)

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  2. Ta jungle elle a quand même des escaliers, donc ça va, tranquile! Ca plus la méduse qui pique pas, effectivement, c'est bien Bisounours Land!

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  3. Et nous, on se les pèle!! Raaaaaa!!

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