Ben j'avais encore rien vu.
J'avais rien vu jusqu'à ce petit matin dimanche dernier, où je me suis réveillée grelottante sous la couette en me disant "mais merde alors pourquoi j'ai froid? Je tombe malade ou quoi?", jusqu'à ce que je me rende compte que ma respiration faisait de la BUÉE dans l'air.
(La Nouvelle-Zélande et son isolation thermique AU TOP DU TOP.)
Du coup, Flaxou et moi, comme la cigale de la fable, on s'est retrouvés carrément über dépourvus quand la bise fut venue nous chatouiller les doigts de pied.
Parce qu'évidemment, ayant déménagé en décembre, et avec les restrictions de bagages et tout, on n'avait emporté avec nous que des fringues d'été, en se disant qu'on aurait largement le temps de s'acheter des trucs d'hiver une fois sur place.
Mais après, y'avait le soleil, le boulot, le PC, et v'la-t'y-pas que c'est déjà l'hiver et qu'on se pèle les meules parce qu'on a rien acheté.
(Tu noteras la buée sur les lunettes, preuve que je ne déconne pas pour la qualité de l'isolation thermique.)
Et donc, Professeur Flaxou et moi, on a décidé qu'il était temps d'agir.
Enfin, surtout moi.
Professeur Flaxou a l'habitude de vivre sans argent pour se payer des luxes comme de la viande ou du chauffage (ou un aspirateur, si on en juge par l'état de ses précédentes demeures). Du coup, quand il était étudiant à Strasbourg, il a vécu plusieurs années sans allumer le chauffage. Un hiver, il faisait -5 dehors et dans les 7 degrés à l'intérieur de son appart, et tout le monde se baladait recouvert de couettes.
(La preuve par sept.) (La preuve par 2007.)
Revenons au temps présent.
On a donc fait un petit tour par The Warehouse (le Graal des trucs pas cher), une espèce d'entrepôt gigantesque où on vend absolument tout : des meubles, des fringues, des fournitures scolaires, des livres, des ordinateurs, des chaussures, des jouets, du matériel de camping, des cannes à pêche, du shampooing, du chocolat et des chips, enfin tout ce qui rend heureux, quoi.
Et là, on s'est blindés de trucs pour nous faire passer l'hiver de manière décente : des couettes en duvet, des schlopala en moumoute :
(Oui, je sais, j'ai les orteils carrés.)
Mais aussi, bonheur suprême, un magnifique et royal pyjama en pilou :
(Tu peux pas test le degré de princessitude de ma chambre.)
(En plus je déteste le rose, mais alors les Kiwis, ils kiffent tellement qu'on trouve que ça.)
(La seule raison pour laquelle j'ai des schlopala gris, c'est parce que je suis allé les chercher au rayon "petits garçons", sinon laisse tomber la neige, c'était les chaussons de princesse, et on dirait pas au vu de cette photo mais j'ai des limites.)
Mais, nonobstant le fait qu'il est rose, je suis quand même en adoration devant mon pyjama.
Déjà parce qu'il est en pilou et que ça me rappelle quand j'étais petite, mon pyjama préféré il était en flanelle et y'avait des petits hérissons dessus, et c'était celui que je mettais les dimanches matin d'hiver devant la télé à bouts arrondis (celle qui avait pas de télécommande parce que CA EXISTAIT PAS) (vis ma vie de vieille) et c'était aussi celui qui maman me mettait quand j'étais malade parce qu'il était doux et réconfortant.
(J'ai uniquement des bons souvenirs des fois où j'étais malade étant petite, parce que quand j'étais malade, j'avais le droit de regarder Star Wars, parce que ma mère ne pouvait rien me refuser quand je la regardais avec mes petits yeux fiévreux et que je faisais "Mamaaaaan... j'ai si maaaaal... mets-moi le Retour du Jedaaaaaïï....")
En plus, mon pyjama a aussi la très pratique double fonction "ceinture de chasteté", puisqu'il parvient à tempérer quelque peu les ardeurs de Professeur Flaxou (alors que merde, j'ai froid, tu veux pas que je me mette à poil en plus?!).
(Note qu'il ne les tempère que momentanément, Professeur Flaxou étant un gouffre sans fond de stupre et de luxure. Même si j'avoue que là, je suis limite en admiration, parce qu'avec une armure en flanelle comme la mienne, ça demande un sacré effort de volonté.)
(I'm sexy and I know it.)
Et enfin, merveilles des merveilles, on a acheté UN RADIATEUR!
(Hosanna au plus haut des cieux.)
En plus j'en ai exprès pris un grand comme ça je peux faire sécher mon uniforme de boulot dessus, si jamais on a pas le temps de faire passer les deux semaines nécessaires pour que le linge sèche dans la cuisine.
(Je suis une rebelle et j'emmerde la notice "do not cover". Moi je cover ta mère, je suis une déglingo.)
Sympa le pyj...
RépondreSupprimerNe crame pas la baraque en mettant le feu a ton uniforme! C'est dangereux ces betes la!
Euh sinon, d'où tu mets une photo de moi en 2007 sans me demander hein? Droit à l'image tout ça. D'où hein d'où?
RépondreSupprimerComme le dit le dicton : "orteils carrés, langue pointue". Bon, le monsieur sous la couette avec les deux mesdames, ça va encore, je trouve. Mais en dessous, c'est carrément une partie de jambes. En l'air...
RépondreSupprimerJe ne sais pas si je vais pouvoir rester :)