jeudi 8 octobre 2015

Superstitions: Kiwis et Froggies


(Article à écouter avec cette bande-son)

C’est uniquement avec l’expérience de la Nouvelle-Zélande que j’ai réalisé à quel point les Européens étaient superstitieux.

Avant ça, j’avais habité en Angleterre, où les gens ont à peu près le même degré de superstition que les Français (et pour les mêmes trucs en général : les chats noirs, les échelles, tout ça). Et j’avais passé quelques mois à Moscou, où les gens sont ULTRA superstitieux (et prennent ça hyper au sérieux).

Du coup, comparé aux Russes, je me disais qu’en France, quand même, on était bien au-dessus de toutes ces vieilles croyances de paysannes, qu’on était un peuple moderne et éclairé par les lumières de la science et de la raison.

Sauf qu’en fait trop pas.

Trop pas, parce que même moi, qui ai été élevée dans une famille très peu superstitieuse, je me fous constamment la honte auprès des Kiwis en leur sortant sans même m’en rendre compte des trucs incroyablement neuneus :

- Santé, Richard !
- Santé, Charlotte.
- NON ! DANS LES YEUX !
- Hein ? Quoi ?
- Les yeux! Tu m’as pas regardée dans les yeux en trinquant! Maintenant faut qu’on recommence.
- Mais… pourquoi ?

Mais c’est vrai, ça ! Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que j’ai été conditionnée à ce point à regarder les gens dans les yeux en trinquant, au point que maintenant, l’idée même de trinquer avec des Kiwis me met d’avance mal à l’aise parce que je sais qu’ils vont pas le faire ?

C’est clairement de la vieille superstition moisie à base de « sept ans de malheur sexuel » ou je ne sais quelle autre absurdité absconse qu’on balance à tours de bras de par l’Hexagone.

Et depuis que je suis ici dans le Nouveau Monde,  j’ai réalisé que, même si ma famille n’était pas superstitieuse comme celle de, disons, ma copine Sarah (exemple totalement pas hasardeux, Sarah est la personne la plus superstitieuse que je connaisse – j’ai encore des séquelles de la fois où j’ai malencontreusement posé le pain à l’envers sur sa table), et que même si on n’avait rien contre les vendredi 13 ou renverser le sel sur la table, y’avait quand même pas mal de comportements qui avaient zéro sens logique dans notre maisonnée.

Et depuis que je vis parmi les Kiwis, ces erreurs de logique ne pardonnent pas.

Par exemple, je ne compte plus le nombre de fêtes d’anniversaires où j’ai dit aux gens :

- Bon, je te le souhaite pas, c’est dans deux jours.
- De quoi ?
- Ton anniversaire.
- Et alors ?
- Ben je peux pas te souhaiter bon anniversaire avant la date !
- Pourquoi pas ?
- …..Non, pour rien.

(Variante : je souhaite bon anniversaire à une personne, on me répond « Merci, en vrai c’est demain » et je tombe à genoux en hurlant « NAAAAAN, PARDOOOOON, QU’AI-JE FAIIIIIIT ! » pendant qu’ils me regardent d’un air légèrement paniqué.)

Bonus : le concept des « baby showers » en Nouvelle-Zélande (des fêtes organisées par de futurs parents avant la naissance de leur bébé, où tout le monde offre des cadeaux pour l’enfant à naître) me dépassent complètement, parce que je passe en général toute la fête à me dire « Malheur ça porte trop malheur ces gens sont fous elle est enceinte de six moins mais quelle bande de malades vous pouvez pas fêter l’arrivée d’un bébé avant sa naissance ça porte tellement malheur bordel mais laisse tomber comment ce bébé il va naitre avec huit doigts et douze orteils putain je le sens trop mal ».

Imagine, j’étais invitée à la « baby shower » de mes colocs, où tout le monde offrait un cadeau, du coup pour pas avoir l’air malpolie j’ai dû acheter un cadeau pour le bébé alors qu’il était même pas là, j’te jure je me sentais sale en leur offrant, j’avais l’impression que j’étais en train de les maudire sur huit générations.

- Oh, et là on a le cadeau de Charlotte et Flavien ! Merc…
- C’EST PAS MA FAUTE VOUS M’AVEZ OBLIGÉE !
- …ci.

(Update pour ceux que ça intéresse : le bébé est désormais là, il a dix doigts, dix orteils, et zéro oreilles d’ânes ou queues de cochon. Je respire.)

Mais c’est loin d’être les seules superstitions cheloues que j’observe.

Y’a aussi le fait que, si je mentionne la mort putative d’un des membres de ma famille, je suis dans l’obligation juridique de toucher du bois, sinon sans dec’ ils vont totalement mourir foudroyés et ce sera carrément super ma faute.

Tu peux donc imaginer l’hilarité de mes colocs un jour où on parlait d’héritage, et où j’ai dit : « Moi, le jour où mon père…. » avant de m’arrêter brusquement, de regarder autour de moi d’un air paniqué, puis de sortir de la pièce pour aller toucher une étagère dans le salon, et de revenir finir ma phrase comme si de rien n’était.

(Ci-mer les cuisines en formica.)

Et je passe sur le fait que je croise mes doigts de pieds dans mes chaussures à chaque entretien d’embauche, parce que tu sais pas, des fois que ça marche, je préfère mettre toutes les chances de mon côté.

Et je pense que je ne vais même pas mentionner le fait que, quand je suis en voiture, je souffle sur les feux rouges pour qu’ils passent au vert plus vite.

(Franchement, cherche pas.)

Donc je t’avouerai qu’après quelques mois en Nouvelle-Zélande, je me sentais un peu comme une vieille qui cloue des fers à cheval devant sa porte et qui crache cinq fois vers le Nord quand elle renverse du grain, ou chais pas quoi.




(La vie en France, imaginée par mes amis Kiwis.)

Mais fort heureusement, j’ai réalisé après quelque temps passé ici que les Kiwis ne sont pas entièrement dépourvus de superstitions. C’est juste qu’ils en ont beaucoup moins que nous, et que ce ne sont pas les mêmes.

En gros, les superstitions Kiwies se divisent en trois catégories :

1. Les superstitions importées d’Angleterre (chiffre 13, chat noir, échelle, ouvrir un parapluie à l’intérieur, tout ça) – mais elles ne sont suivies que par très peu de gens, principalement des vieux, ou bien des Anglais de première ou seconde génération.

2. Les superstitions Maories, qui sont légion mais ne sont pas observées par tout le monde - la culture traditionnelle maorie, il faut le savoir, c’était une culture empreinte de tabous. Tellement empreinte de tabous que même le mot « tabou » vient de chez eux (donc chais pas ce qu’il te faut). Mais ça, c’était principalement pré-colonialisme, et la majorité des croyances d’antan sont aujourd’hui abandonnées (ci-mer l’évangélisation de masse).

3. Les superstitions marines – on est sur une île ou chaque pékin a son propre bateau, donc ça tombe un peu sous le sens.

J’enlève de cette liste les légendes urbaines, parce qu’il n’y a pas d’urbanisation dans ce pays (lolilol). Non, en vrai, y’a bien quelques croyances improbables, mais c’est pas lié au surnaturel ou au mauvais œil, donc je ne les compte pas.

Et donc, comme j’ai pas envie d’être la seule à faire des trucs stupides, je te livre ici mes 4 superstitions préférées de Nouvelle-Zélande :

1. L’hôtel hanté de Waitomo Caves



Waitomo Caves, je t’en ai déjà parlé, c’est l’un des lieux touristiques incontournables de l’Ile du Nord : un réseau de grottes éclairées par des millions de vers luisants, ambiance « bienvenue dans un monde de féerie et de magie ». Mais parmi les locaux, on murmure que l’hôtel qui se trouve juste à côté des grottes est en fait… hanté.

(Ouuuuuuuuh.)

L’hôtel a été construit en 1908, ce qui en fait l’un des plus vieux bâtiments du pays (AHAHAHAH trop mignon). Dans le plus pur style victorien, il a été bâti sur une colline surplombant les grottes au moment où les visites ont commencé, et agrandi quelques années plus tard à cause de la popularité croissante de Waitomo Caves.

Seulement, voilà : toute la zone entourant les grottes de Waitomo est tapu chez les Maoris, et pour cause : c’était un immense cimetière. Aujourd’hui, le gouvernement essaye tant qu’il peut de faire gaffe, et il a interdit aux développeurs de travailler dans les zones où il est censé y avoir des sépultures. Seulement, quand les grottes ont été découvertes au début du XXe siècle, tu t’imagines bien que ça c’est pas passé de la même manière. Pendant les travaux effectués pour aménager les grottes pour le public, des centaines d’anciens ossements Maoris (certains vieux de plusieurs centaines d’années) ont été exhumés… et promptement jetés dans la rivière en contrebas, parce que hein, bon, y vont pas nous niquer notre commerce les basanés là ho.

Dis donc, ça sent pas un peu le cliché poussiéreux à la Indiana Jones du peuple primitif qui jette une malédiction sur les colons qui dérangent le sommeil de leurs ancêtres, tout ça ? Les cimetières Indiens, les momies Incas, tout ça ?

Mais si, carrément !

Et forcément, ce qui devait arriver arriva : Waitomo Hotel est maintenant réputé pour être l’un des endroits les plus hantés de Nouvelle-Zélande, ambiance « sens la fureur de mes ancêtres injustement profanés ».



(Spooky)

Les témoignages vont du très soft « ambiance glauque » au moyen soft « lumières qui clignotent/ pièce qui se refroidit soudainement/ le bruit d’un chariot de femme de chambre dans le couloir en pleine nuit » en passant par les gens qui voient carrément des apparitions (une princesse Maorie qui se balade dans les couloirs de l’hôtel la nuit) et les plus pétés du casque qui racontent qu’ils ont vu du sang s’écouler des murs ou sortir des baignoires.

(Ça donne envie de payer cent balles la nuit, tiens.)

(J’espère qu’ils ont au moins des chocolats sur les oreillers.)

Même le réputé maître de l'horreur Guillermo del Toro a clamé que l'hôtel était hanté... et lui a même inspiré son dernier film d'horreur, Crimson Peak.



(Rassurant.)

Et Waitomo Hotel n’est pas le seul lieu de ce type : en gros, chaque endroit de Nouvelle-Zélande où des Maoris ont été injustement tués/exhumés (50% du territoire, en gros) est réputé comme un lieu hanté par des esprits criant vengeance.

(Faut avouer que ça a quand même plus la classe que la Dame Blanche.)

(« Ouh là là je mène les automobilistes à leur perte parce que je suis morte sur le bord d’une route ou machin » PFOU LA MOTIVATION POURRIE QUOI)

(Viens en Nouvelle-Zélande, là on a du bon esprit vengeur bien comme il faut, à base de colère des dieux anciens tavu.)


2. Renommer un bateau



Comme je l’ai indiqué plus haut, les superstitions marines sont légion de par le monde, et quelques-unes subsistent encore chez nos amis les Kiwis – normal, en même temps, on est sur une île, et les Néo-Zélandais KIFFENT LEUR RACE le bateau. Tous les enfants apprennent à faire de la voile, la pêche c’est THE loisir national, et on comptabilise presque un bateau par personne dans tout le pays.

(Après, « bateau », t’attends pas à du yacht non plus, c’est souvent juste des petites barques à moteur.)

Mais n’empêche : ici, on aime naviguer.

(Ohé ohé.)

Comme on est quand même dans un pays moderne, la majorité des superstitions marines ne sont plus d’usage (pas très facile de faire des week-ends de pêche en famille si on ne peut pas emmener de femmes à bord). Il en reste néanmoins deux-trois  qui sont encore d’usage : par exemple, si tu embarques avec des Kiwis pour un pique-nique en mer, ne ramène surtout pas de bananes – elles sont formellement interdites sur les bateaux. 

(Il parait que c’est parce que, dans les temps anciens, si on amenait des bananes à bord pour un long voyage, elles faisaient mûrir tous les autres fruits, et l’équipage se retrouvait avec des fruits pourris au bout de cinq jours en mer.)

Et il reste surtout une grande superstition qui persiste et signe : en Nouvelle-Zélande, on ne rebaptise jamais, JAMAIS un bateau.

Comme presque tout le monde possède un bateau, le marché de l’occasion est énorme, mais la tradition veut que, même si un bateau change de propriétaire, il doit A-BSO-LU-MENT garder son nom d’origine, sinon, ça porte malheur, et donc, il va couler. (Comme ça, pouf.)

Du coup, si t’achètes un bateau d’occase, tu risques aussi bien de te retrouver avec un traditionnel Old Boy ou Paradise qu’avec un Doing your mum ou Beer 4ever de bon goût. Mais, comme te le répéteront tous les Kiwis, si t’aimes pas le nom de ta barque, tant pis pour ta gueule, il va falloir assumer.

(Alors qu’un tout petit coup de peinture…. Non ?)

(Non.)

Le revers intéressant, c’est que les gens qui achètent des bateaux neufs choisissent souvent un nom…bateau (PAH-DUM TSSS), histoire de pouvoir le revendre plus facilement. Donc, un conseil si jamais tu veux acheter une barque par ici : oublie le nom de ta femme ou tes mômes, et baptise-la Meilleur bateau du monde entier qui ne coulera jamais promis juré c’est garanti.



3. Siffler après minuit



Un exemple d’une superstition Maorie qui est entrée dans la culture populaire : ne jamais siffler après minuit, ou les kehua (les esprits des morts) siffleront en retour.

Selon les croyances maories (pré-christianisme), quand une personne meurt, son esprit quitte son corps et devient un kehua : une spectre invisible aux yeux des humains. La plupart des kehua ne restent sur le plan terrestre que quelques jours, et, une fois les cérémonies funéraires terminées, s’en vont dans l’au-delà (un monde des esprit, situé sous terre, mais semblable au nôtre en tout point – avec de la lumière, des arbres, des maisons, etc.). Mais certains esprits restent près de l’endroit où ils ont vécu – souvent pour veiller sur leur famille, mais des fois juste parce que c’étaient des connards de leur vivant et qu’ils ont envie de rester sur terre pour pourrir la vie des gens.

(Sympa.)

Les kehua sont invisibles, mais ils voient et entendent ce qui se passent autour d’eux, et peuvent manipuler la matière (et d’ailleurs, ils mangent et boivent comme les vivants). Ils craignent la lumière du soleil et ne sortent que la nuit. Ils ne peuvent pas parler, mais s’adressent aux humains dans un son à mi-chemin entre un chuchotement et un sifflement. La superstition est qu’un kehua ne peut pas s’adresser à toi tant que tu ne l’y a pas invité : siffler après minuit, c’est donc une invitation à entrer en communication avec les esprits... et la possibilité de les énerver et de se faire jouer des tours (ou carrément de se faire buter, selon le degré de méchanceté du kehua).

Bref, beaucoup de gens aujourd’hui, Maoris ou non, observent cette superstition, « juste au cas où ».

Et ça reste évidemment un jeu incontournable chez les ados en mal de frissons pendant les soirées pyjama.

(Une version Kiwie de « Bloody Mary », en gros.)



4. Un fantail dans la maison

Le fantail, c’est un petit moineau endémique à la Nouvelle-Zélande, et qu’on trouve un peu partout :


Il est mignon, hein ?

EH BEN NON MA COUILLE

CE PETIT OISEAU CHOUPI, C’EST LE MESSAGER DU TRÉPAS !


Car oui, selon une croyance populaire (Maorie à l’origine, mais qui s’est répandue chez tous les Néo-Zélandais), si un fantail entre dans ta maison, c’est signe que quelqu’un va mourir. Et les gens prennent ça très au sérieux – j’ai déjà vu des Kiwis fermer les fenêtres après avoir aperçu un fantail dans leur jardin, « juste pour être tranquilles ».

(Nan mais vous avez raison les gars, y’a quand même le risque non négligeable de se faire picorer le crâne jusqu’à ce que mort s’ensuive.)

(En plus c’est un oiseau qui fait genre trois millimètres cube, t’imagines le temps que ça prendrait.)

D’après mon expérience, c’est la superstition la plus répandue dans le pays, et celle qui cause le plus de témoignages spontanés quand on en discute – en mode « Mon pote Richard avait un collègue dont le frère avait une belle-sœur qui a fait une fausse couche après avoir vu un fantail dans sa cuisine. C’est pas anodin quand même ! » et autres « Un jour y’a un fantail qui est entré dans notre salon, et six mois après, boum, le chien mourait de vieillesse. Tu te rends compte, ça aurait pu être moi ! »

Ouh là là Ginette, tu es si brave d’avoir affronté la mort en face.

Sous les traits d’un petit oiseau.




(Tremble, vil manant)

Voilà, c'étaient les plus grosses superstitions néo-zélandaises.

Et vu le sujet de cet article, ne crois pas t’en tirer avec un commentaire « LOL » - je veux des témoignages, je veux des contributions, BREF : donne-moi du grain à moudre et raconte-moi toutes tes superstitions cheloues.

(Alternative : si tu es un être de raison et de logique pure – grand bien t’en fasse – je te donne une occasion en or de balancer tes proches, fais-toi plaiz’.)

Le vainqueur de la superstition la plus absurde gagne un voyage en Nouvelle-Zélande pour se mettre du plomb dans la tête.

Nan j’déconne.

(J’arrive déjà à peine à me payer des billets d’avion pour ma pomme, t’as cru j’étais Rothschild ou quoi ?)

Par contre si tu veux je t’envoie une carte postale.

(Ça c’est pour moi, ça me fait plaisir.)

Allez hop, au boulot les grands-mères paysannes !

Bisous sur vos chats noirs.



EDIT: wouah, c'est l'explosion de superstitions dans les commentaires! Je suis ravie de voir que plein de gens touchent du bois sans savoir pourquoi, et que tout le monde déteste mettre le pain à l'envers (Sarah se sentira moins seule). 

La palme de la superstition revient à Céline avec son histoire de "touche de la peau de singe", juste parce que ça m'a fait super rigoler (sans déconner c'est quoi cette expression??).

Mais en fait, j'ai tellement kiffé ma race à lire tous vos commentaires que j'ai envie de récompenser tout le monde (heureusement que je suis pas devenue prof, laisse tomber comment j'aurais des classes entières de 20/20). 

Du coup, voilà ce qu'on fait: chaque personne qui a partagé une superstition gagne une carte postale. Envoie-moi ton adresse à tindomerel@hotmail.fr et je m'occupe du reste. Et comme Céline c'était ma préférée, elle gagne une carte postale + un bonus surprise (enfin ce sera genre un stylo ou un magnet hein) (t'attends pas à une Rolex non plus).

Merci à tous pour votre participation!

16 commentaires:

  1. En même temps pour quelqu'un qui a soi-disant grandi à l'abri des superstitions, excuse-moi de te le dire mais t'es quand même gratinée :D Rien qu'avec le coup de la baby-shower t'es loin au-dessus de la moyenne ! ^^ Avec toi comme mètre étalon de la raison relative, j'ose pas imaginer les Russes du coup !

    J'ai pas d'exemple grandiose de superstition, mais pour la drôlerie culturelle je mentionnerai qu'en Allemagne on ne croise pas les doigts, on serre/presse les pouces (en le repliant dans son poing). Mais c'est censé avoir le même effet. D'ailleurs je trouve ça dommage qu'en anglais "break a leg" ne soit qu'une image, niark niark.

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  2. Excellent cet article ! L'histoire du sifflement m'intrigue : ça a l'air d'être un truc assez répandu, mais ailleurs. Une fille de ma classe en Terminale nous interdisait formellement de siffler. "Parce que ça appelle le Diable" (à n'importe quelle heure de la journée). Apparemment c'est une superstition kabyle (d'après elle). (Enfin évidemment d'après elle c'est la PURE VÉRITÉ DE TOUJOURS GLOIRE À DIEU SI TU SIFFLES J'TE BUTE SUR PLACE, hein, entendons-nous.)

    Sinon j'avais oublié le coup du pain retourné sur la table ! Une fois je l'avais retourné, j'ai cru que ma mère allait m'arracher les yeux. "Parce que c'est comme ça". Bizarre. Et le "touchons du bois", c'est tellement répandu que je n'avais jamais capté que c'était une superstition !

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  3. Bonjour ! :-)
    Je ne veux pas t'embêter, mais d'après mon "Dictionnaire des symboles, des arts divinatoires et des superstitions", il faut que l'objet en bois qu'on touche ne soit ni rond ni vernis si on veut que ça marche (si j'me souviens bien, mais je ne l'ai pas sous la main pour vérifier).
    Sinon, étant pour ma part un être de raison et de logique pure (:p), je n'ai pas de superstitions (et j'avoue ne pas en voir de bizarres ou particulièrement exotiques parmi mes proches).
    Mais j'aime bien le zoziau, il est mougnon ♥

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  4. Bonjour, cela fait quelques années que je suis ton blog sans jamais avoir posté mais l'appât de la carte postale fait que je ne peux plus me taire... (dis comme ça, ça donne envie... Surtout qu'en tant qu'anonyme, le mystère reste entier ^^)

    La meilleure superstition du monde (et qui me fiche bien la frousse à chaque fois) : si tu rêves de "dent", quelqu'un que tu connais, famille va mourir. Et au matin, je t'assure, tu n'en mènes pas large...
    Et c'est moins agréable à voir qu'un petit oiseau ^^

    Sinon pour le pain, cela vient que le pain était retourné par les boulangers pour marquer celui réservé au bourreau. Comme ça, le diable pouvait rentrer dedans. C'est sympa, n'est-ce pas ?

    Et les Néo-Zélandais n'ont pas de problème à parler de lapin sur leur bateau ?
    Remarque, il existe aussi la superstition du vert dans les théâtres mais j'ai complètement oublié d'où ça vient...

    Bref, merci beaucoup pour tes articles, qui me font bien souvent rire et découvrir de nouvelles choses (ex récent : Turisas, très bonne découverte !) et à bientôt pour de nouvelles lectures !

    L.E.

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    1. Le vert, ça vient de Molière habillé en vert lors de son dernier spectacle et qui est mort peu après.

      Moi, je traverse toujours sur le blanc du passage piéton. Mais passé le CM1, c'est plus de la superstition, c'est de la névrose.

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    2. Oh, merci beaucoup ! Comme quoi une superstition, cela ne tient à pas grand chose...

      Ne disons pas névrose, c'est juste un petit plaisir ^^

      L.E.

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  5. On m'a déjà tapé un scandale parce que j'avais ouvert mon parapluie à l'intérieur - pour le faire sécher, hein. Parce que je sais pas mais bon, le laisser dehors sous la pluie et dans le vent pour qu'il sèche, ça me paraissait pas être la meilleure des idées ...
    Sinon je connais quelqu'un qui, quand il s'énerve, va à la fenêtre, l'ouvre, balance ses insultes envers quelqu'un par la fenêtre ouverte, et la referme quand il a fini, pour pas que le négatif stagne entre les personnes dans la pièce. (Ah)

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  6. Hey ! Chez les bretons on ne renomme surtout pas un bateau non plus, ce n'est pas spécialement kiwi :) (
    Mais j'avoue moi quand je dis un truc vite fait sans y penser, il se produit, genre "t'as qu'a te casser une jambe demain, on va bien rire"... donc je suis obligée de dire que j'y pense fort sinon on est foutu lulu... et sinon, on croise pas es couteaux (normal), on met pas le pain à l'envers (normal) et à si y a un silence à 22h22, c'est la mort qui passe... NARMOL. Au plaisir de te relire ;) Clémence la Bretonne de Vendée ;)

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  7. En couture on dit qu'il ne faut jamais oublié de couper/enlever tout les fils qui dépassent sinon c'est 1000 ans de malheur (au moins) pour celui qui porte le vêtement.
    Je suspecte qu'il ai été inventé pour que les gens travaillent proprement...

    C'est vrai que t'es pas mal gratinée ! :p



    Perso moi si j'exige de croiser les yeux en trinquant c'est pour vérifier la bonne coordination de mes mouvements et de celle de mon co-trinqueur. Genre celui qui se râte c'est qu'il a déjà trop abusé du picon. Tu sais qu'au repas tu lui fileras pas un verre à pied ou une flûte à champagne ! Tu fais passer ça pour un genre de test quoi :D

    Comment on fait pour avoir une carte postale ?

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  8. Je ne suis pas particulièrement superstitieuse mais j'ai la manie de toucher du bois pour me rassurer, comme toi (et s'il n'y a pas de bois, on se touche le front (genre j'ai une tête en bois...)). Sinon, j'ai hérité la manie du pain à l'endroit par ma mère, je sais que c'est bête mais je ne peux pas m'en empêcher.
    Et j'ai une histoire bien spéciale sur les manies, même si ce n'est pas de la superstition. Quand mon mari était jeune, il jouait au foot avec ses copains et ils avaient une bouteille d'eau pour tout le monde. Malheur à celui qui finissait la bouteille parce qu'ils considéraient qu'il buvait toute la salive des autres (ouais, cherche pas). Du coup, mon mari ne finit JAMAIS aucune bouteille et laisse l'équivalent d'un verre...

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  9. Et bien, y'a évidemment celle du caca de chien: si tu y mets le pied gauche, tu vas directement jouer au Loto (attention à bien penser à essuyer ta chaussure avant de rentrer dans le bar-tabac quand même, c'est pas parce que tu seras millionaire demain que tu ne dois pas garder ta bonne réputation aujourd'hui), si tu y mets le pied droit, gare à toi car en plus d'avoir bousiller ton mocassin, tout le malheur du monde va te tomber dessus. Pour ma part, cette superstition pouvait marcher lorsque je vivais à Paris, mais là, à la campagne, y'a pas trop de crottes de chien. D'ailleurs, c'est assez étrange: tous mes voisins ont un chien mais y'a pas de crottes sur les trottoirs ici (bon, c'est vrai qu'il n'y a pas de trottoirs non plus, donc, bon, c'est assez logique) alors qu'à Paris, tu vois peu de chien mais plein de crottes. Cela doit être une question de concentration de population probablement.
    Sinon, en Normandie (et oui, je vis à la campagne et je suis Normand... pas de bol, je me rattraperai dans ma prochaine vie), on dit que si tu as l'oreille droite qui siffle, c'est qu'un ami pense à toi, et si c'est la gauche, un ennemi: ça fou vraiment les boules, nan?
    Bon, j'imagine que ce commentaire ne me fera pas gagner la carte postale, mais j'espère qu'il y aura d'autres occasions de jouer.
    Merci pour ce blog, je me marre bien à te lire.
    G.M.

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  10. Alors même si je suis peu encline aux superstitions, la plupart de celles que tu évoques en bonne franchouillarde me sont familières. Bizarrement, celle de toucher du bois me faisait à peine tiquer en tant que môme, mais maintenant je me surprends à chercher fébrilement l'ersatz de bois congloméré le plus proche "juste au cas où". Sinon, deux que je veux mentionner: une variante de "touchons du bois" que je ne connaissais absolument pas, mais a mené à un bon quiproquo: un jour, une de mes élèves (une Française de naissance) me sort "oui enfin, j'irai dans cette université si j'ai mes examens, touche de la peau de singe", et fais mine de me prendre la main. J'ai été choquée au possible, surtout en tant que métisse, parce que je me suis dit "non mais je rêve ou elle fait une grosse blague raciste?"! Enfin, après explication/vérification, c'est bien une expression utilisée plus ou moins couramment...Et l'autre, c'est une superstition anglaise, qui me laissait de marbre il y a 10 ans, mais que j'avoue avoir suivi une fois ou deux plus récemment: quand on voit une pie, on est censé la saluer ("Hello Mr Magpie, how are you today?"), sinon elle porte malheur... Comme quoi les superstitions, c'est plus contagieux qu'on croit!

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  11. Je sais pas trop si tu veux bien faire les tags mais on a un blog avec des keupines et on a pensé à toi pour celui-ci : https://lebosquetdesgensgentils.wordpress.com/2015/10/13/tag-liebster-award/
    (La légende dit que si on répond pas les kehua viennent te manger) (après c'est toi qui voit)

    Sinon dans ma famille c'est le pain, si tu le mets à l'envers sur la table c'est la pire chose du monde, c'est de l'irrespect envers le pain et la personne qui l'a gagné à la sueur de son front, parce que... Parce que. Après y'a les trucs genre répéter Bloody Mary 13 fois devant un miroir à la bougie. Mais j'ai vu Supernatural trop jeune donc en général je stoppe à 12 et ensuite je répands du sel partout dans la maison

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  12. Moi je suis hyper cartésienne et pas du tout superstitieuse. Mais bon, là, j'étais obligée de commenter parce que sinon y'avait 13 commentaires et ça n'allait pas du tout!

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    1. Ha ha ha, ça va me faire la journée ce commentaire :)

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  13. Je suis d'une famille franco-russe. C’est pourquoi les superstitions sont vraiment incréées dans nos habitudes. Bien sur le chat noir porte la mal chance d’après mes parents. Il y a si peu je passé dans la rue et un chat a traversé ma route. Une demi-heure plus tard j’ai essayé de jouer à la loterie et j’ai perdu. J'ai encore quelques exemples de même genre. À force d'entendre ces histoires tous les jours je commence à croire.

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