jeudi 24 mars 2016

L'Instant Kiwi: le Te Reo


Et donc je prends des cours de Te Reo Maori.

Comme tu le sais déjà, les Maoris sont le peuple autochtone de la Nouvelle-Zélande – arrivés sur place depuis les îles Polynésiennes vers le milieu du Moyen Age.

Les Maoris ont leur propre langue, le Te Reo, qu’ils ont amené avec eux de Polynésie et qui a muté à travers les siècles pour devenir une langue spécifique à la Nouvelle-Zélande. (Même si elle garde beaucoup de similarités avec les langues autochtones de Hawaii ou Tahiti, par exemple.) Le Te Reo était une langue entièrement orale jusqu’à l’arrivée des Européens – ce sont eux qui l’ont codifiée et posée par écrit en utilisant l’alphabet latin.

Y’a eu pas mal d’efforts de la part du gouvernement pour développer l’usage de l’anglais comme la seule langue nationale, et c’est seulement il y a quelques années qu’il a rétropédalé en mode «Nan mais c’est super le Te Reo, oh là là, cet héritage culturel trop génial, faudrait surtout pas qu’il se perde», ah ouais c’est facile la prise de conscience une fois qu’on est bien sûrs qu’il y a plus que trois pékins dans tout le pays qui parlent encore la langue, BIEN JOUÉ JOSÉ.

(Ça me rappelle furieusement les tentatives désespérées du Conseil Régional pour sauver l’Alsacien.)

(À ceci près qu’au moins, en Nouvelle-Zélande, le gouvernement national apporte quand même son aide – un peu tard, certes, mais au moins il fait des efforts.)

(Tandis que chez nous, le gouvernement français a quand même fait un texte de loi exprès pour nous dire qu’on pouvait se carrer notre dialecte au cul.)

(« Oui les langues régionales c’est bien, mais on soutient que les dialectes du français, donc si vous êtes pas Bretons ou Basques vous pouvez toujours pleurer, eh ouais fallait pas pactiser avec l’ennemi, hop allez vous rouler dans votre caca bande de sales boches. »)

Bref, le gouvernement essaye maintenant tant que faire se peut d’inverser la tendance, en mettant par exemple en place des cours de Maori dans toutes les écoles primaires, mais ça marche moyen moyen parce que, pour les Maoris, c’est la langue des vieux (liée au passé et aux traditions, donc pas hyper attractive), et pour les Pakeha (Néo-Zélandais blancs) c’est tellement un truc dont ils ont rien à foutre qu’ils essayent même pas de s’en cacher.

(Les associations de parents d’élèves pétitionnent d’ailleurs régulièrement le Parlement pour leur demander de retirer le Te Reo du programme scolaire – et même pas pour le remplacer par une autre langue, non, juste parce que ça les fait chier d’apprendre n’importe quelle langue et qu’ils estiment que leurs enfants devraient passer leur temps à faire des choses utiles, comme jouer au cricket.)

(LOLILOL)

Mais en tout cas, moi, ça m’intéressait vachement d’apprendre le Te Reo. Et grâce au financement apporté par le gouvernement, j’ai pu m’inscrire gratuitement dans un cours du soir pour débutants à l’Université d’Auckland.

(Ce qui est quand même pas rien, parce que les cours à l’université coûtent normalement entre un bras et un rein.)

(Par exemple, si j’avais voulu m’inscrire à un cours d’espagnol pour débutants, j’aurais dû débourser DEUX MILLE DOLLARS pour quatre heures de cours par semaine pendant deux semestres.)

Bref bref.

J’étais bien contente, et je suis allée à mon premier cours assez confiante, en me disant : « Ouais c’est sûr que ça va être un peu chaud au niveau du vocabulaire parce qu’il y a pas de racines communes, mais obligé la grammaire va être super facile. »

En plus, comme je suis là depuis trois ans, j’ai déjà appris quelques mots à droite et à gauche, vu que certains mots et expressions en Te Reo sont utilisés dans la vie courante – comme ‘Haere mai’ et ‘Haere ra’ (Bienvenue et au revoir) (qu’on voit beaucoup écrits sur les panneaux le long des routes), ‘Kia Ora’ (bonjour), ‘kumara’ (patate douce), ou encore ‘hoki’ (un type de poisson dont je ne connais pas l’équivalent en français – mais c’est très bon en friture).

Bref, je me disais que ça allait être globalement pas trop difficile.

Et globalement, on peut aussi dire que je suis une grosse nouille.

Parce que le Te Reo, c’est CHAUD.

D’accord, au niveau de la grammaire, j’avais raison, les mecs se prennent clairement pas la tête – par exemple, pour mettre des mots au pluriel, on ajoute juste un accent sur la première voyelle qui passe et hop, emballé c’est pesé.

(Bonheur total.)

(Surtout après avoir passé dix ans en cours d’allemand à devoir se farcir des déclinaisons dans tous les sens.)

Mais au niveau du vocabulaire, c’est chaud pour trois raisons :

1. Toute la langue maorie est composée de, genre, quatre syllabes.

(Comme la langue des Shadoks.)

J’ai dit plus haut que l’alphabet latin est utilisé pour retranscrire le maori, mais on n’utilise en fait que 15 lettres (10 consonnes et 5 voyelles). Du coup, pour des gens comme moi (dont la langue maternelle comporte une grande variété de syllabes), c’est super difficile de retenir les mots maoris, parce que dans mon oreille, ils se ressemblent tous.

2. Pour la première fois de ma vie, j’étudie une langue qui a zéro racines communes avec le français. 

Et j’ai eu beau rager sur les cas allemands, pleurer ma race sur les verbes de mouvement russes, m’arracher les cheveux sur le locatif polonais, prier Satan devant les déclinaisons latines, et hurler dans un oreiller face à l’imparfait du subjonctif espagnol, il n’en reste pas moins qu’au niveau du vocabulaire, y’avait toujours quelque part où on pouvait se raccrocher.

- Madame, comment on dit « sœur » en allemand ?
- Schwester.

(Super !)

- Monsieur, comment on dit « sœur » en russe ?
- Sestra.

(Fastoche !)

Alors que là :

- Monsieur, comment on dit « sœur » en maori ?
- Alors ça dépend : si le sujet est une femme, alors « sœur » se dira ‘Tuakana’ si c’est une grande sœur, et ‘Teina’ si c’est une petite sœur. Si le sujet est un homme, alors « sœur » se dira ‘Tuahine’. Mais faites attention avec ‘Tuakana’, parce que le mot peut aussi designer un grand frère, si le sujet est un homme. Des questions ?


(Non, tout semble clair)

3. Comme tu peux le voir avec l’exemple sus-cité, la langue maorie reflète directement sa culture – jusqu’ici, rien de choquant. Mais comme c’est une culture qui opère avec des conventions radicalement différentes des nôtres, ça demande un gros effort de se plier aux codes du langage.

Un exemple flagrant, c’est la structure sociale chez les Maoris.

Un des premiers trucs qu’on a appris en cours, c’est se présenter, dire d’où on vient, parler de sa famille, bref : les grands classiques dans tous les cours de langues pour débutants.

Sauf que, chez les Maoris, la famille, c’est le centre de tout.

(Tu me diras « En Europe aussi », mais non. Mec. T’as rien vu. Je t’assure.)

En effet, tout Maori qui se respecte doit être capable de décliner son whakapapa (arbre généalogique) quand il se présente à d’autres Maoris. C’est une procédure très codifiée et très importante. Et le whakapapa, c’est pas une mince affaire, parce que non seulement on doit être capable de nommer ses ancêtres directs (parents, grands-parents, etc.) mais aussi les ancêtres fondateurs de sa tribu, les lieux où leurs os sont enterrés, et jusqu’au nom de la pirogue qu’ils ont empruntée il y a des centaines d’années pour se rendre en Nouvelle-Zélande.

Et comme, en plus de ça, la société maorie est très hiérarchisée, on utilise des termes très différents des nôtres pour désigner les membres de sa famille – pour reprendre l’exemple des frères et sœurs, tu auras compris qu’on utilise des mots différents selon l’âge et le sexe des personnes, et leur ordre hiérarchique (les aînés sont les plus importants). Ça veut dire qu’au lieu de dire «C’est mon frère», on dira en fait «C’est mon aîné et supérieur hiérarchique du même sexe que moi», littéralement.

Par contre, pour d’autres aspects, c’est vachement plus simple que chez nous, cf. le mot ‘matua’ qui peut désigner un père ou un oncle, ou encore le mot ‘cousin’ qui…n’existe pas.

- Monsieur, dans la liste que vous nous avez donnée, il n’y a pas le mot ‘cousin’.
- C’est parce qu’on n’a pas de cousins chez les Maoris, e hoa.
- Okay, ça m’aide archi pas.

En fait, comme le whanau (famille étendue) Maori vit traditionnellement ensemble, et que les enfants grandissent tous sous le même toit, il n’y a pas de distinction entre les frères/sœurs et les cousins/cousines – on utilise le même terme de parenté pour les deux.

(Ce qui explique aussi la tendance des Maoris et Polynésiens à appeler tout le monde ‘Bro’.)

Du coup, je me dis que les enfants qui apprennent le maori en premier doivent galérer quand ils passent à l’anglais :

- C’est quoi un cousin ?
- Ben, c’est le fils de ton oncle.
- C’est quoi un oncle ?

(Imagine l’ampleur du traumatisme culturel.)

(Quinze ans de psychanalyse, direct.)

Un autre truc marrant avec le Te Reo, c’est que c’est une langue agglomérante (un procédé que tu connais bien si tu parles allemand). C’est-à-dire que, quand on a besoin de nouveaux mots, plutôt que d’en inventer de toutes pièces, on va prendre deux termes qui existent déjà et les coller ensemble.

Et d’un côté, c’est super pratique pour mémoriser les mots, parce que ça découle d’un procédé bien logique (par exemple, « avion » en maori se dit ‘wakarere’, de ‘waka’ = pirogue et ‘rere’ = voler) et parfois même fichtrement poétique (par exemple, « bleu » se dit ‘kikorangi’, de ‘kiko’ = chair et ‘rangi’ = ciel, soit littéralement ‘la chair du ciel’) (c’est le paradis des figures de style, cette langue).

Mais d’un autre côté, on dirait bien que les Maoris ont du mal à s’arrêter avec les mots agglomérés – résultat, on se retrouve avec des noms (particulièrement des noms de lieux) qui demandent cinq minutes pour les prononcer en entier.

Et c’est à peine exagéré.

Parce que tu te rappelles peut-être du plus long mot de la langue allemande, Rindfleisch­etikettierungs­überwachungs­aufgaben­übertragungs­gesetz, qui fait 63 lettres.

(C’est sûr qu’on fait pâle figure avec « Anticonstitutionnellement ».)

Mais les Maoris, c’est carrément un autre terrain de jeu. Et j’en veux pour preuve le plus long mot en Te Reo, qui fait QUATRE-VINGT-CINQ LETTRES, et qui est une jolie petite colline au sud de Hawke’s Bay, nommée

Taumatawhakatangi­hangakoauauotamatea­turipukakapikimaunga­horonukupokaiwhen­uakitanatahu


(Respect éternel sur cette madame météo.)

Ce qui veut dire « Le sommet où Tamatea, l’homme aux gros genoux, celui qui grimpait et dévalait les montagnes, celui qui avalait le terrain et qui voyageait partout, a joué de la flûte à son être aimé ».

 (Tamatea était l’un des ancêtres fondateur de la tribu des Ngati Kere, et « l’être aimé » en question fait référence à son frère, qui avait été tué lors d’une bataille avec une tribu rivale. Tamatea, selon la légende, a joué de la flûte sur les lieux de la bataille tous les matins, en mémoire de son frère défunt.)

Et, si tu te promènes un peu en Nouvelle-Zélande, tu verras que beaucoup de lieux sont nommés d’après certains éléments-clés de la vie de chefs Maoris ; c’était une manière d’honorer d’illustres ancêtres (surtout si on nommait des montagnes en leur honneur, parce que les montagnes, c’est genre encore plus sacré que tout ce qui est sacré) et en plus, ça permettait à une tribu d’asseoir leur légitimité sur un terrain : vu qu’ils avaient pas de langue écrite, ils pouvaient s’en servir comme d’un titre de propriété, genre «Essaye pas de me la faire à l’envers Roger, ce terrain est dans ma famille depuis des générations ! La preuve, on l’appelle ‘L’endroit où mamie Charlotte est tombée dans le ravin en essayant d’éviter un joggeur’.»

Bref, faut que je m’arrête parce que je suis hyper enthousiasmée par toutes ces histoires et je pourrais en parler pendant des millénaires – on peut donc ajouter le Te Reo sur la liste de mes passions beaucoup trop débordantes.

(Pour ceux qui tiennent les comptes, ça fait donc dix raisons pour lesquelles personne ne veut me parler en soirée.)

(Les autres sujets à ne pas aborder en ma présence sous peine d’être inondé d’anecdotes étant : le Seigneur des Anneaux, la culture Viking, la saga du Trône de Fer, la mythologie comparée, la toponymie, Skyrim, la série ‘Firefly’ et son annulation scandaleuse, la représentation des femmes au cinéma et à la télé, et les origines des noms de famille en Europe.)

(Les noms tirés d’attributs physiques ou de métiers me fascinent tout particulièrement.)

(Pourquoi tant de monde en Europe s’appelle Smith, Schmidt, Kovač, Kuznetsov ou Kowalski ? Y’a que les forgerons qui arrivaient à maintenir leurs mômes en vie, ou c’est quoi le deal ?)

Bref, je me tais.

(Mais si quelqu’un a la réponse, je suis preneuse.)

(Si tu veux, on s’échangera des e-mails fougueux sur les structures sociales au Moyen Age.)

(Onomastique 4EVA.)

En conclusion : je fais du Te Reo, et c’est super cool – même si personne ne semble partager mon enthousiaste pour ma nouvelle vocation, cf. les réactions de mes collègues :


(« Mais… Personne ne s’attend à ce que tu saches parler Te Reo ! On t’oblige même pas ! »)

Et la réaction de Sarah :


(« Je savais déjà que t’avais un grain, mais là c’est n’importe quoi »)

Flaxou, lui, n’est pas surpris (il est bien placé pour savoir à quel point j’étais A DONF, étant le récepteur numéro un de toutes mes passions beaucoup trop débordantes), même s’il a encore du chemin à faire :

- On a des trucs de prévu ce week-end ?
- Non, faut que je révise mon Te Reo, j’ai une interro la semaine prochaine.
- Mais tu t’en fous des interros, non ?
- Ben non Flaxou, c’est un tiers de la note finale !
- Mais j’veux dire, tu t’en fous de toutes les notes, c'est un cours pour le fun. T'as qu'à rendre une copie blanche.
- …
- Pourquoi tu fais le regard de quand je confonds les Beatles et les Rolling Stones ?

Alors, qu’on soit clairs : s’il existe quelque part un monde dans lequel « on s’en fout des notes », c’est un monde dans lequel je refuse de vivre.


(Monica Geller est mon animal spirituel.)

Flaxou il est bien mignon, mais il m’a pas connu sur les bancs de l’école, et ça se voit.

(Un fois, j’ai rappelé à une prof qu’elle avait oublié de nous donner des devoirs.)

(Après on s’étonne que j’avais pas d’amis.)

En conclusion de la conclusion : j’ai ajouté « Te Reo niveau débutant » sur mon CV et ça pète la classe.

Et maintenant je comprends des bouts du haka au début des matchs de rugby.

(Qui a dit que c’était une compétence inutile ?)


Petit sondage de fin d’article : et toi, avec quelle passion beaucoup trop débordante saoules-tu tout ton entourage ?

(Si tu te dis « ah ben non j’en ai pas », c’est que ton entourage est plein de faux culs.)

9 commentaires:

  1. Moi en ce moment c'est l'Estonie. Déjà quand j'ai dit que j'y allais en Erasmus la plupart des gens m'ont fait "Mais... Mais pourquoi ? Mais tu veux pas aller dans un pays chaud et pas loin où on aura plus envie de venir en vacances, genre, en Espagne ?" (enfin ça c'est pour les gens qui savaient où c'était/ne confondaient pas avec la Lettonie)
    Et maintenant j'essaye d'apprendre la langue ; y'a quelques similitudes avec l'allemand vu qu'ils ont été réduit en esclavage par des Germanophones pendant 700 ans environ #partyhard, mais c'est une langue finno-ougrienne alors je comprends même pas leurs prénoms...
    Même les Estonien-nes ne comprennent pas que je m'intéresse à leur pays mais en vrai c'est trop bien. Les mecs sont 1.3 millions, ils ont une des histoires les plus merdiques de toutes les histoires nationales du coup ils croient plus en Dieu, leur langue est super belle, et leur production artistique est ouf. C'est incroyable de voir la richesse de leur culture alors que c'est une toute petite nation.
    En plus ils ont le 2ème plus gros répertoire de contes et légendes en Europe (après l'Irlande), et moi j'adore les contes et légendes
    Et ils ont les seuls punks nationalistes de l'histoire des punks
    Et ils ont une grosse colline qu'ils appellent une montagne c'est absolument mignon

    Bref voilà je n'arrive pas à m'arrêter, je pense que ça illustre assez bien pourquoi je soûle mon entourage (même s'ils font poliment semblant d'être intéressés maintenant que j'y suis)

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  2. Mais c'est trop cool ! ça a l'air super intéressant! Du coup je rajoute une couche de geekitude mais : entre la langue en elle-même (le fait que ce soit complètement différent de celles que tu as vues jusqu'à présent) et ce que ça t'apprends sur la culture mahorie, c'est quoi qui te passionnes le plus (j'avais prévenu que c'était VRAIMENT une question geek)?

    Moi j'ai enfin terminé la période (je crois) reportages animaliers. Je crois avoir parlé à tout le monde des grosses multiples des kangourous, des attaques de casoars et du poison des ornithorynques. (Alors que je suis vraiment pas gaga des animaux, c'est un comble!)

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    1. En fait c'est les deux trucs qui me passionnent (langue et culture) mais si je devais choisir, c'est probablement la langue qui me plaît le plus - surtout pour le côté étymologique qui est vachement intéressant, vu que la majorité des mots sont constitués d'autres mots :)

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  3. ah et au fait : belle argument pour faire croire que tu n'es pas Ross :p

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  4. Je me demande si "Smith" et companie est plus populaire à cause des déclinaisons possibles? Parce que oui, "blacksmith" c'est un forgeron, mais il y a aussi des "goldsmith" (orfèvre), des "silversmith"(artisan),des "gunsmith" (armurier), des "locksmith" (serrurier)etc, donc ça devait englobler pas mal de métiers de la classe "moyenne". Alors que les métiers plus huppés étaient sûrement exercés par des nobliaux dont le nom était plutôt basés sur leurs terres, et que les paysans minables, plutôt qu'on ne s'y réfère en tant que "mais si tu sais, John Peasant,là, le 6ème fils de Jonathan Peasant?" (sur les 50 paysans du même village qui cultivaient le même genre de champ), on devait trouver plus simple de les décrire physiquement (John Longbottom) ou de les nommer d'après la location de leur ferme (John Ford). Je ne sais absolument pas ce que ma théorie a de valable historiquement parlant, mais ça me paraît tenir la route de manière superficielle...

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    1. Eeeeh mais ouais en fait ça semble super logique! Merci pour cette contribution fort intéressante :)

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  5. Yo ! Petit big-up de "j'apprends le roumain toute seule pour le kiff" et "olala mais c'est fou comment se structurent les langues slaves" et "je vais lire l'histoire de la Chine, j'aurais tout oublié dans 1 mois mais en attendant OLALA c'est trop intéressant" et ma toute dernière marotte "Ah non mais attends j'ai lu des trucs SUPER intéressants sur Tchernobyl".

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  6. Yo ! Petit big-up de "j'apprends le roumain toute seule pour le kiff" et "olala mais c'est fou comment se structurent les langues slaves" et "je vais lire l'histoire de la Chine, j'aurais tout oublié dans 1 mois mais en attendant OLALA c'est trop intéressant" et ma toute dernière marotte "Ah non mais attends j'ai lu des trucs SUPER intéressants sur Tchernobyl".

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  7. Je te rejoins totalement sur les passions bizarres qui rendent la vie plus belle. Moi aussi j'adore : la mythologie nordique (et gréco-romaine) (t'façon c'est quasi pareil), les études sur la grammaire française (notamment ce qui concerne les cas aujourd'hui disparus où on utilisait le subjonctif) (mes amis sont des gens très bienveillants et compréhensifs), l'étymologie, et les DINOSAURES PUTAIN (passion nomber one de toute mon enfance) ! D'ailleurs il y a peu mon copain s'est mis à jouer à Ark, un jeu survivaliste avec des dinosaures (les concepteurs en ont même inventés oklm) et moi qui ne suis pas du tout du tout adepte des jeux PC, sauf les Sims of course #jeudemeuf, je craque totalement du coup :D
    Sinon merci pour ce bel article vraiment super intéressant. Je suis toujours trop contente quand je vois que tu as écrit un nouveau truc <3

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